Angleterre-France: victoire historique des Bleus avec plus de 50 points marqués

La date du 13 février 2005 est désormais dans le rétroviseur. Après dix-huit ans sans gagner en Angleterre dans un match à enjeu (il y a eu un succès en 2007 en match de préparation du Mondial), le XV de France a vaincu avec la manière la malédiction de Twickenham pour s’imposer lors de la quatrième journée du Tournoi des VI nations (53-10) et infliger au XV de la Rose une véritable correction et une deuxième défaite à domicile cette année, après le revers inaugural contre l’Ecosse. Cette victoire bonifiée permet aux Bleus de revenir à la hauteur des Irlandais, qui vont à Edimbourg dimanche (16 heures), pour un choc explosif.
• Une entame tonitruante
Pour la troisième fois en quatre matchs du Tournoi, les Tricolores ont marqué un essai dans les cinq premières minutes du match. Après l’Italie et l’Ecosse, c’est l’Angleterre qui a été victime de l’entame canon des joueurs de Fabien Galthié. Et qui de mieux que Thomas Ramos, le meilleur marqueur des Bleus, pour ouvrir la voie à ses coéquipiers ? L’arrière du Stade Toulousain a profité d’un gros travail de Thibaut Flament et d’une passe extérieure d’Ethan Dumortier pour inscrire son troisième essai du Tournoi 2023 dès la deuxième minute, avant de permettre aux tenants du titre de prendre dix points d’avance après seulement sept minutes.
• Le retour décisif de Jonathan Danty
Il avait affirmé à Fabien Galthié qu’il était chaud”. Et Jonathan Danty a tenu parole. Titulaire pour la première fois dans ce Tournoi des VI nations, le centre rochelais a fait parler sa science du grattage pour soulager la défense du XV de France, à l’image de son intervention sur le premier essai des Bleus. Solide aux côtés de Gaël Fickou, Danty a bien mérité les applaudissements à sa sortie peu après l’heure de jeu.
• Les Anglais pris à leur propre jeu
Équipe la plus disciplinée depuis le début du Tournoi, l’Angleterre a été prise à son propre jeu dans son antre de Twickenham. Avec en moyenne “seulement” cinq pénalités concédées par match, le XV de la Rose a totalement explosé face au collectif tricolore, en concédant huit pénalités… en première mi-temps (douze au total). Du pain béni pour Thomas Ramos, auteur d’un sans-faute en première période pour permettre aux Bleus de compter 24 points d’avance à la pause, en encaissant seulement une pénalité de Marcus Smith.
Malgré un léger sursaut d'orgueil au retour des vestiaires, récompensés par un essai de Freddie Stewart, les coéquipiers d’Owen Farrell n’ont jamais existé et ont sombré davantage face à la furia tricolore. S’en était trop pour les fans anglais, qui n’ont même pas attendu le coup de sifflet final pour quitter le stade.
• Un succès historique pour les Bleus
Six essais à eux trois: Thibaud Flament, Damian Penaud et Charles Ollivon ont été les principaux artisans du festival offensif des Bleus, qui ont non seulement mis fin à leur disette à Twickenham, mais ont fait tomber plusieurs records. Pour la première fois de son histoire (domicile et extérieur confondus), le XV de France a inscrit plus de 50 points face aux Anglais. Avec 43 points de différence au coup de sifflet final, jamais un tel écart n’avait été enregistré dans l’histoire du Crunch. La dernière grosse victoire française remontait au 12 mars 2006 au Stade de France (31-6).
L’humiliation est totale pour le XV de la Rose, qui encaisse la plus large défaite de son histoire à domicile, et la troisième plus grosse correction jamais enregistrée, après un 76-0 face à l’Australie en 1998 et un 58-10 contre l’Afrique du Sud en 2007.