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Vahaamahina : "On aime bien se tirer la bourre"

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Pas forcément très bavard, Sébastien Vahaamahina s’était présenté plutôt souriant devant la presse la veille de partir pour 48h de stage commando en montagne. Le deuxième-ligne des Bleus a tenu à souligner l’implication de chacun dans un état d’esprit toujours positif.

Vous attendiez-vous à une préparation aussi difficile ?
C’est ma première préparation pour une Coupe du monde. Mais c’est vrai que je ne pensais pas que ce serait aussi difficile. Après, on avait été prévenu. On est presque à la limite du surentraînement et de la blessure. On fait très attention. On n’a fait que deux semaines, on est dans la troisième, on verra…

Le Wattbike, c’est vraiment l’engin de torture ?
Oui, un peu ! Mais ça fait partie du boulot. C’est dur, mais on doit s’accrocher si on veut être champions. Comment vivez-vous votre préparation au sein du groupe ? Je ne me pose pas de question. Je suis là et je donne le maximum. Et je sens que je progresse de jour en jour.

Comment se démarquer, même s’il n’y a pas encore de rugby ?
Il faut surtout montrer qu’on est bien concentrés et qu’on réalise correctement les exercices. Je ne pense pas que les entraîneurs vont simplement juger sur la préparation.

Comment ça se passe avec les autres deuxième-lignes ? On échange ? On se tire la bourre ?
(il rigole) Tout se passe très bien. On aime bien se tirer la bourre ! C’est normal. On aime la concurrence. Ça fait partie de l’état d’esprit du sportif de haut niveau. Nous sommes des compétiteurs et on veut être plus fort que les autres !

On a les capacités pour faire encore plus ! 

Etes-vous surpris par les charges de travail que vous encaissez ?
Je pense qu’on a les capacités pour faire encore plus !

Vous comparez-vous un peu aux nations de l’hémisphère Sud qui disputent actuellement le Four-Nations ?
Non, pas forcément. On est plus concentré dans notre préparation. On verra quand on reprendra un peu plus l’entraînement rugby. On pourra voir si on se sent mieux physiquement pour envoyer plus de jeu et se rapprocher de ce qu’ils font au Sud.

Le Sud reste la référence ?
Oui. Après, c’est surtout une question de régularité nous concernant. On doit trouver le bon équilibre entre l’attaque et la défense. Là, on travaille sur de longue séquence pour pouvoir défendre ou attaquer plus longtemps.

Après quasiment trois semaines de stage, comment se passe la cohésion du groupe ?
C’est différent par rapport aux rassemblements du Tournoi ou d’une tournée d’automne. Là, on sait qu’on va passer plusieurs mois ensemble. Il y a une vraie vie de groupe qui se met en place. Pour moi, c’est une première. Mais tout est naturel. On s’adapte chacun aux autres.

LD à Tignes