Fofana : "On va être coupés du monde !"

- - AFP
Comment vous sentez-vous après deux semaines de préparation ?
De mieux en mieux, même si on est forcément un peu fatigué parce qu’il faut encaisser les charges d’entrainement qui nous sont proposées. Mais après, quand on imagine le bénéfice que ça va nous apporter, on se sent très bien. Après, on n’a pas été surpris parce qu’on nous a prévenus, on nous a dit que ce stage était réservé à l’énergétique, à l’endurance. Le but est de se déplacer beaucoup plus et donc forcément beaucoup de WattBike à encaisser, beaucoup de courses à subir, donc on n’est pas surpris même si c’est vrai que ça laisse des traces.
Et l’altitude, ça se passe comment ?
2100m, ça pique. Mais ce n’est pas le pire puisqu’on va partir sur du 3000-3200m, donc j’attends de voir ce que ça va donner. Vous avez reçu un paquetage pour les 48 heures de randonnée.
Qu’est-ce qu’il y a dedans ?
On va dire du matériel de base. Quand tu pars en montagne, histoire de bien se protéger du froid, de la lumière assez forte avec les lunettes, les cache-nez, des gants, des grosses chaussures, donc on s’attend à faire une belle randonnée on va dire.
Une randonnée sans téléphone portable…
On va être coupés du monde, coupés de nos familles pendant deux jours. On va voir comment ça va faire mais on appréhende un peu parce qu’on a forcément besoin de nouvelles aussi, les jeunes papas qu’on est surtout. On verra comment ça va se passer.
Fofana : "On a toujours revendiqué cette bonne ambiance"
On entend dire que le groupe vit bien et que malgré les grosses charges de travail et la fatigue, il n’y a pas d’agressivité entre les mecs. C’est de bon augure pour la suite…
On attaque la troisième semaine, ça fait maintenant quatre ans qu’on travaille ensemble avec plus ou moins le même groupe, donc on commence à se connaitre entre hommes. Après, on a toujours revendiqué cette bonne ambiance et ça a toujours été la vérité. On est vraiment proches dans ce groupe, on s’entend vraiment tous bien, il y a une super ambiance. Mais bon, on a aussi besoin de gagner des matchs sur le terrain. Mais en dehors, on n’a jamais menti, ça s’est toujours très bien passé.
Finalement, dans ce paradis en enfer, s’il n’y avait pas le passage de 36 à 31, ce serait l’idéal ?
Voilà, mais bon ça aussi on est prévenu depuis le début. Il y aura des déçus dans le groupe mais ça fait partie du job, de l’aventure. Cinq personnes devront partir et ce ne sera pas facile mais bon… voilà on travaille et on verra bien la décision.
Vous travaillez par groupe de 12 et parfois pas forcément avec votre compagnon de chambre. N’est-ce pas déstabilisant de ne pas pouvoir échanger le soir sur sa journée commune, ses ressentis des exercices du jour ?
Si justement, on en parlait avec plusieurs mecs, des fois on se croise on fait « ah putain », on s’est pas vus. Surtout quand tu reviens de blessure, tu travailles fort à côté, donc c’est vrai que ça fait ça mais ce sont les premières semaines. Après, plus on va avancer dans la préparation, plus on sera ensemble. Et ça veut dire qu’on fera plus de rugby !
Comment se passe vos nuits. Avez-vous été perturbé par l’altitude ?
L’altitude ne m’a pas trop gêné pour dormir. Avec la fatigue, ça passe tout seul. De nombreux supporters sont venus vous encourager ce week-end.
Est-ce important de se sentir soutenu, même si la séance d’autographes a duré près d’une heure ?
Ça fait toujours plaisir de voir qu’on a du soutien même ici. Même si t’es fatigué, ça fait partie du truc et ça nous fait plaisir de signer des autographes.