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VI Nations: May, Guirado, Parra... les tops et les flops de la déroute française à Twickenham

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Déjà battus par le Pays de Galles (24-19) la semaine passée au stade de France, en ouverture du tournoi des VI Nations, les Bleus ont été martyrisés par l'Angleterre ce dimanche (44-8). Face à un May en feu, et un Farrell inspiré, Guirado, Parra et les autres Français ont totalement déjoué.

Cette fois, ils ne se sont même pas laissés une chance d'y croire. En concédant ce dimanche un premier essai après une petite minute de jeu à Twickenham, les Français se sont vite mis dans l'embarras face à l'Angleterre, et ont vécu un après-midi à l'image de leur entame de match: cauchemardesque. Menés 30-8 à la pause, où le XV de la Rose avait déjà assuré le bonus offensif, les hommes de Jacques Brunel ont tout de même réussi à ne pas entrer dans l'histoire en ne perdant "que" de 36 points (44-8), soit d'une longueur de moins que la pire défaite jamais concédée en Angleterre. Avec deux revers en deux journées, voilà la France en lice pour la cuillère de bois.

LES TOPS

Jonny May, pour son triplé

Une minute de jeu, une accélération, un essai. L’ailier du XV de la Rose a mis les siens sur orbite dès le début de match, en profitant d’une perte de balle française, puis d’un coup de pied en profondeur de Daly, pour déposer tous les Bleus à la course et débloquer les compteurs. Avant de s’offrir un superbe triplé en moins d'une demi-heure: par un cadrage-débordement sur Penaud (24e), puis en concrétisant une merveille de petit ballon d’Ashton, quelques minutes plus tard (29e). Que lui demander de plus?

Owen Farrell, le maître à jouer

S’il n’a pas été impeccable face aux perches, il a été le patron, dans le jeu, durant toute la partie. Des ouvertures au pied, des passes sautées, des retours à l'intérieur et des changements de rythme quand il le fallait. Et même un essai (55e) ! Le capitaine anglais a fait de l'adversaire bleu sa chose, et de Twickenham son jardin. Comme un ouvreur de niveau international. Celui que l'Equipe de France se cherche encore...

Damian Penaud, une lueur d'espoir

Il n'a échappé à personne que les trois essais de May ont été inscrits sur son aile, et que, de fait, la copie du Clermontois comporte quelques tâches. Mais si l'on doit distribuer un bon point côté français, autant saluer son comportement. Hyper sollicité en première période, Penaud a fait son maximum en couverture et a tenté d'apporter le danger lorsqu'il avait le ballon, par quelques accélérations et des décalages intéressants. Bien servi par Huget, il a sauvé l'honneur en marquant un essai avant la pause (35e). Absent une partie de la seconde période pour un protocole commotion.

LES FLOPS

Guilhem Guirado, capitaine en difficulté

Le capitaine tricolore a tenté de motiver les troupes toute la semaine, évoquant l’histoire du XV de France, la rivalité avec les Anglais, parlant aussi de fierté. Mais il a eu bien du mal à montrer l’exemple sur le pré. C’est lui, après une mauvaise croisée de Parra, qui a perdu le ballon sur le premier essai anglais, avant de gâcher une bonne occasion tricolore en envoyant une touche trop longue (19e). Il a aussi souffert en mêlée avec ses camarades Poirot et Bamba. Combatif, tout de même.

Morgan Parra, un dimanche à oublier

Le demi de mêlée des Bleus s’est montré trop imprécis dans son jeu au pied, et surtout trop peu inspiré comparé à la charnière adverse. En commettant un en-avant sur un ballon aérien mal négocié, il est aussi à l’origine du troisième essai anglais en première période. On ne sait pas trop si c'est un problème physique ou sa prestation qui a poussé Brunel à le remplacer par Dupont dès la 47e, mais une chose est sûre: c'est une journée à oublier pour l'expérimenté numéro 9.

Gaël Fickou, une erreur grossière

Les candidats bleus à la colonne des flops étaient nombreux ce dimanche. Pourquoi Fickou plus qu'un autre? Parce qu'on n'a quasiment pas vu l'ailier du Stade Français en Angleterre, jusqu'à la 50e minute de jeu, lorsqu'il a plaqué un Chris Ashton sans le ballon, provoquant ainsi un essai de pénalité, et condamnant ses camarades, dans le dur, à évoluer en plus en infériorité numérique pendant dix minutes... Une erreur tout à fait évitable. Une parmi d'autres côté français...

Clément Chaillou