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VI Nations: Penaud décisif, Parisse presque héroïque... Les tops et les flops d'Italie-France

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Extrêmement malmené durant la dernière demi-heure, et proche de la punition, le XV de France a finalement décroché une heureuse victoire en Italie ce samedi (25-14) en clôture du Tournoi des VI Nations. Il peut dire merci à Penaud, et aussi à la maladresse adverse.

C’était le match des petits, celui que l’on programme à l’heure de la sieste avant que les cadors ne se disputent le haut du tableau, et on a compris pourquoi. En clôture du Tournoi des VI Nations, ce samedi, l’Italie et le XV de France ont offert au public romain une partie assez triste, bien plus riche en déchet qu’en intensité. Du moins pendant près d'une heure, puisqu'en fin de match, les Italiens (avec 65% de possession) ont réussi à enflammer les débats et à faire trembler les Bleus, manquant à plusieurs reprises d'inscrire un essai qui leur aurait probablement offert la victoire. La France, elle, en a mis trois par l'intermédiaire de Dupont (16e), Huget (47e) et Penaud (79e), et s'en est tirée avec beaucoup de réussite (25-14).

LES TOPS

Penaud, passeur et sauveur

Un match inconstant pour le Clermontois, qui a eu le mérite de se montrer décisif dans les deux zones de vérité. D’abord sur le premier essai bleu, en décalant parfaitement Dupont (action où il rappelle que l’on peut faire une passe avant de percuter son adversaire), et puis en toute fin de match (74e), en tapant miraculeusement le ballon dans les bras de Zanon alors que le centre italien allait probablement aplatir pour la victoire. Entre les deux, c’était parfois brouillon, mais le trois-quart s’est définitivement distingué en inscrivant un essai dans les dernières secondes (79e).

Ntamack, pour sa belle inspiration

Plus disponible, et plus créatif que son compère Dupont, l’ouvreur est à l’origine de l’essai d’Huget en début de deuxième période en réussissant une jolie passe sautée, et il a donné un peu d’air aux siens d’un drop plein de sang-froid (20-14, 63e). Pas exceptionnel, mais il faut bien trouver un peu de positif dans cette victoire….

Parisse, dans la lumière pour sa der

C’était son 69e match dans le Tournoi, et sans doute le dernier, puisque le légendaire capitaine des Azzurri devrait normalement prendre sa retraite internationale à l’issue de la Coupe du monde. Pour ce "jubilé", Sergio Parisse n’a pas décroché le succès qu’il espérait tant. A 35 ans, il n’a pas non plus rendu la meilleure copie de sa carrière, en témoigne son duel perdu avec Médard sur le premier essai français (16e). Mais en vrai leader, il n’a eu de cesse de secouer ses troupes, notamment en fin de partie. Il a aussi énormément gêné les Bleus sur les remises en touche, et aurait pu être à l’origine d’un essai italien – non validé – après un joli retour intérieur en première période (26e). Renverse Ntamack sur l’essai italien de la 55e. Pour l’ensemble de son œuvre, ça mérite bien un top.

LES FLOPS

Guirado, l'occasion manquée

Ce n’est pas vraiment un flop, étant donné qu’il n’a joué que 19 petites minutes. Mais disons que c’est une occasion manquée. Alors qu’il avait l’opportunité de se rassurer et de faire taire ses détracteurs après une semaine où son capitanat a été remis en question, le talonneur a dû céder sa place prématurément, touché aux côtes. Avant cela, les Bleus avaient perdu deux ballons sur ses lancers en touche, et s’étaient fait manger de manière étonnante sur une mêlée (11e).

Dupont n'a pas répondu aux attentes

Alors oui, il inscrit le premier essai sur un service de Penaud, et rien que pour ça, il a été plus utile que bien des coéquipiers. Mais on juge aussi un joueur à son potentiel, et ce samedi, Antoine Dupont n’a pas franchement répondu aux attentes placées en lui. Trop discret, trop peu inspiré dans son jeu au pied, le jeune demi de mêlée toulousain a d’ailleurs cédé sa place avant même l’heure de jeu (57e).

Allan, des loupés qui coûtent chers

Réputé pour son irrégularité face aux perches, l’ouvreur italien a d’abord semblé dans un grand jour, réussissant ses premières tentatives. Et puis, alors que les Azzurri poussaient et avaient besoin de lui pour recoller, voire passer en tête, il est retombé dans ses travers, ratant totalement une pénalité à 25 mètres plein axe (50e) puis une transformation dans la foulée (55e), avant un coup de pied en touche mal inspiré (68e). Si l’Italie a concédé une 22e défaite de suite dans le Tournoi, c’est aussi à cause de ces petites défaillances, aux lourdes conséquences.

CC