XV de France: Charles Ollivon pressenti pour devenir le nouveau capitaine

"Je reviens de très loin. De très, très loin, même". En l’espace d’un an, Charles Ollivon est passé par tous les états. Après une nouvelle blessure en septembre 2018, on l’a même cru perdu pour le rugby. Lors d’un choc à l’entrainement, le troisième ligne de Toulon avait une fois de plus été touché à l’épaule. "La malchance semble se poursuivre", indiquait le club varois dans un communiqué. La poisse, même. A 25 ans, on pensait sa carrière terminée. C’était sans compter sur un mental de fer. Une volonté hors-norme qui l’a aidé à mieux se relever.
"Pendant un moment, c’est vrai que j’étais un peu dans la galère, disait-il au micro de RMC Sport l’été dernier. Beaucoup de choses se disaient sur moi mais je ne voulais pas en parler non plus, donner le moins d’informations possibles pour rester concentrer sur ce que j’avais à faire et mon retour." Retenu pour la Coupe du monde 2019, le Basque d’origine a réussi à gagner sa place dans les 31, deux ans après sa dernière sélection. Il s’est envolé pour le Japon et est devenu l’un des cadres du XV de France, éliminé en quarts de finale.
Un intérim... et peut-être plus
Titulaire contre l’Argentine, les Tonga et le pays de Galles, l’ancien joueur de l’Aviron Bayonnais a démontré qu’il n’avait rien perdu de son talent. Alors adjoint de Jacques Brunel avant de prendre ses habits de sélectionneur, Fabien Galthié - qui l’avait entrainé pendant une saison au RCT - l’a évidemment observé de près. Au point de voir en lui un potentiel candidat au capitanat. Car la succession de Guilhem Guirado était ouverte. Plusieurs noms ont circulé. A commencer par celui de Jefferson Poirot, relais de Guirado. D’autres ont été envisagés, notamment les Toulousains Antoine Dupont et Julien Marchand. Mais aujourd’hui, Ollivon (26 ans, 11 sélections) tient la corde pour un assurer un intérim. Et peut-être bien plus.
"Le capitaine qui va être nommé là, il sera le capitaine pour cette compétition de huit semaines, indiquait Fabien Galthié dans Midi Olympique la semaine dernière. On ne va pas s'aventurer à nommer un capitaine pour quatre ans. On veut éviter la surcharge pour ce joueur-là. Il faut pouvoir lui donner des marges de manœuvre pour lui permettre rester le joueur qu'il est. Vu dans la situation dans laquelle on est et d'où on part, on trouve plus juste et cohérent de nommer ce capitaine juste pour la compétition." Comme pour Guirado, nommé par Guy Novès en 2016 et conforté par Jacques Brunel jusqu’à la fin de son mandat. L’exemple est tout trouvé pour Charles Ollivon. Début de réponse mercredi à 13h à Marcoussis pour l’annonce des 42 par Fabien Galthié.