XV de France - Fickou : « Ça va très vite »

Gaël Fickou - -
Gaël, comment vivez-vous cette éclosion aussi rapide, qui vous a mené en quelques mois des espoirs de Toulon à l’équipe de France ?
J’essaie de ne pas trop me prendre la tête, je ne lis pas trop la presse et je continue de travailler pour essayer de répondre présent à chaque fois. Mais il faut quand même le gérer. Ça va très vite. Ça surprend un peu au début car c’était un rêve pour moi de faire partie de la liste du groupe France. Aujourd’hui, quand je me lève le matin, je me dis que j’en fais partie. C’était un peu pareil quand je suis arrivé au Stade Toulousain. C’était aussi un rêve de jouer à côté de joueurs comme McAlister ou Dusautoir. Aujourd’hui, cela se réalise et je suis très heureux. Je sais que j’ai encore beaucoup de travail.
Qu’est-ce qui vous a permis de faire votre trou aussi rapidement dans l’effectif toulousain ?
J’essaie de prendre les matches sans pression. Le collectif m’aide beaucoup. Les entraîneurs comptent sur moi donc cela me rassure. Après, je le répète souvent, mais quand on joue au Stade Toulousain, tout est fait pour qu’on soit dans de bonnes conditions et cela nous facilite les choses. Quand devant on a une conquête qui avance et qu’on ne perd pas beaucoup de ballons, comme on a pu le voir contre le Racing-Métro (victoire 32-13, ndlr), c’est plus simple pour nous et donc forcément pour moi.
Quel est le rôle de Guy Novès dans votre réussite ?
Honnêtement, il me fait très peur (rires) ! Il n’a pas besoin de me parler pour me dire les choses. Rien qu’avec son regard, quand j’ai raté quelque chose, je le sais directement. C’est ce qui est bien. Il a une forte influence sur moi, comme Jean-Baptiste Elissalde ou William Servat, ou même n’importe quel joueur du groupe. Quand je rate une action, je me remets en question. Je culpabilise aussi mais il faut savoir aller de l’avant, c’est ça qui nous fait avancer.
Quels sont vos modèles ?
Je m’inspire des centres les plus performants actuellement, comme Sonny Bill Williams ou Ma’a Nonu. Je n’en ai pas un en particulier sur lequel je me base. Je prends les qualités de chacun et j’essaie de faire un mélange de tout.