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XV de France - Fofana : "Ce serait un échec ne pas soulever la Coupe du monde"

À l’approche de la Coupe du monde de rugby (18 septembre-31 octobre), RMC Sport vous propose une série d’entretiens avec les joueurs cadres du XV de France. Troisième épisode, ce jeudi, avec le centre clermontois Wesley Fofana (27 ans, 35 sélections), qui ne veut pas envisager d’autre issue que la victoire finale pour son premier Mondial.

Wesley, que représente le maillot bleu pour vous ?

Quand on fait la cérémonie d’avant-match, c’est beaucoup d’émotion. Tu te dis que tu représentes ton pays et tu ressens une petite fierté quand on te le donne. Sur le terrain, c’est un peu une guerre et tu es en première ligne pour défendre tes couleurs.

Comprenez-vous les doutes qui entourent le XV de France ?

Oui, on comprend la frustration que certains peuvent avoir et l’attente autour de nous parce que, quelque part, on ressent la même chose. On a envie de gagner le maximum de matches. On comprend que certains supporters en aient marre mais on sent aussi derrière nous beaucoup de gens qui ne lâcheront, quoi qu’il arrive. On a besoin des supporters et j’espère fortement qu’ils seront là.

Que pensez-vous de votre poule, avec notamment l’Irlande et l’Italie ?

Je pense que l’Irlande est forcément favorite, il n’y a pas photo. On savait qu’il fallait qu’on laisse un petit souvenir à cette équipe pendant le dernier Tournoi pour prendre un ascendant psychologique. On a failli mais c’est encore eux qui sont devant à l’arrivée (défaite 18-11).

« J’adore notre équipe »

Appréhendez-vous la longue vie de groupe qui vous attend ?

C’est quelque chose à préparer parce qu’on vit tous ensemble au quotidien, 24 heures sur 24. Mais je ne m’en fais trop parce qu’on vit super bien depuis quatre ans. Ça ne me fait pas plus peur que ça même s’il faut savoir le gérer. Si tout le monde y met du sien, ça se passera bien

Avez-vous une relation privilégiée avec votre sélectionneur Philippe Saint-André ?

Il y sûrement des joueurs avec lesquels il ne confie plus mais c’est quelqu’un qui m’a fait connaitre le très haut niveau. Je ne l’oublie pas. A chaque fois que je peux, c’est sur le terrain j’essaie de lui rendre, pas en ayant une relation privilégiée avec lui. 

Vous voyez-vous soulever la Coupe du monde le 31 octobre ?

Je pense que l’échec, ce serait de ne pas la soulever. On n’a rien à envier aux autres équipes. Après, il y a des choses à améliorer dans le jeu, dans l’agressivité ou l’envie. On a eu le temps pour travailler dessus. J’adore notre équipe. On peut la gagner parce qu’on a des joueurs fantastiques.

Wilfried Templier