XV de France: les chefs d'accusation contre Laporte et Altrad, qui seront jugés en septembre

Bernard Laporte ne sera pas seulement jugé pour trafic d'influence et prise illégale d'intérêts. Il le sera également pour abus de confiance, corruption passive et recel d'abus de biens sociaux dans l'affaire des soupçons de favoritisme au profit de l'homme d'affaires Mohed Altrad, selon une information de Midi Olympique que RMC Sport est en mesure de confirmer de sources judiciaires. Le président de la Fédération française de rugby (FFR) fera face à un procès en septembre, au tribunal correctionnel de Paris.
Les conclusions de l'enquête du parquet national financier (PNF) font que le procureur François-Xavier Dulin n'a pas retenu l'accusation d'escroquerie en bande organisée. Le procès débutera le 7 septembre et devrait durer jusqu'au 22 septembre. Contacté, l'avocat de Bernard Laporte n'a pas souhaité répondre aux questions de RMC Sport.
Altrad jugé pour trafic d'influence actif, corruption active et abus de bien sociaux
Comme indiqué par le Parquet national financier à RMC Sport, Altrad va quant à lui être jugé pour trafic d'influence actif, corruption active et abus de biens sociaux. De son côté, Serge Simon, vice-président de la FFR, est renvoyé du chef de prise illégale d'intérêts.
L'enquête, ouverte en 2017, porte notamment sur les liens entre Bernard Laporte et Mohed Altrad, à la tête du groupe de BTP Altrad et du club Montpellier Hérault Rugby (MHR). La justice soupçonne l'ancien sélectionneur des Bleus (2000-2007) d'avoir usé de son influence pour que l'entreprise de l'homme d'affaires, ami proche et grand argentier du rugby, devienne le sponsor maillot du XV de France à un prix préférentiel. Les deux hommes ont rejeté les accusations.
Les enquêteurs soupçonnaient aussi Bernard Laporte d'être intervenu auprès de Jean-Daniel Simonet, président de la commission d'appel de la FFR, pour faire diminuer des sanctions contre Montpellier sur la base de nombreux appels fin juin 2017.
Ancien secrétaire d’État chargé des Sports de Nicolas Sarkozy (2007-2009), Bernard Laporte avait été placé en garde à vue en septembre 2020, quelques jours avant sa réélection à la tête de la FFR. Mohed Altrad, Claude Atcher et deux hauts responsables de la fédération, son vice-président Serge Simon et son responsable des relations internationales Nicolas Hourquet, avaient aussi été entendus.