XV de France - Papé: "Je suis persuadé qu’on peut le faire"

A quatre jours du début de la Coupe du monde de rugby (18 septembre-31 octobre), RMC Sport vous propose une série d’entretiens avec les joueurs cadres du XV de France. Nouvel épisode ce lundi, avec le deuxième ligne du Stade Français, Pascal Papé (34 ans, 61 sélections). Le vice-capitaine de 34 ans, qui aborde sa seconde et dernière Coupe du monde, croit solidement aux chances des Bleus de soulever le trophée Webb Ellis.

Pascal, que représente pour vous ce maillot du XV de France ?

C’est quelque chose de mythique, de mystique. Je pense que chaque petit rugbyman en rêve la nuit. Le porter, c’est toujours beaucoup d’émotions, beaucoup de souvenirs qui remontent. C’est indescriptible.

Quel est votre premier souvenir de Coupe du monde ?

Je n’avais que six ans mais je me rappelle de toute la Coupe du monde 1987 en Nouvelle-Zélande, de l’épopée de l’équipe de Pierre Berbizier qui va en finale contre les All Blacks (défaite 29-9), de cette demi-finale contre l’Australie (victoire 30-24) et même de ce match contre les Fidj (demie victorieuse 31-16).

« La finale de 2011 , un souvenir douloureux jusqu’à ma mort »

Votre plus grand souvenir ?

C’est évidemment cette finale perdue à l’Eden Park en 2011 contre les All Blacks (7-8). Ça reste douloureux et la ça le sera jusqu’à ma mort mais c’est quelque chose de grandiose. A l’autre bout du monde, on a réussi à bouleverser les choses alors qu’on était très mal parti. C’était plus une histoire d’hommes qu’autre chose. On a vécu des émotions aux extrêmes. Des sensations exceptionnelles et des sensations de m…, avec le match contre les Tonga (défaite 19-14). C’était très chargé en émotions.

Quel a été votre joueur préféré ?

Je n’ai jamais été fan d’un joueur en particulier. Plus d’une équipe. Mais les All Blacks m’ont toujours marqué. C’est une équipe à part.

« J’aime la sincérité de Saint-André »

Comment jugez-vous votre groupe ?

Ça va être un groupe relevé. Il y a deux autres équipes du Tournoi des VI Nations (Irlande et Italie). Il y la Roumanie, toujours compliquée à jouer en Coupe du monde, les Canadiens seront là et prêts physiquement. Mais on sait qu’on peut faire de grandes choses. Même si peu de monde croit en nous sur la première place et sur le fait de gagner tous les matches, je suis persuadé qu’on peut le faire. Et ce ne sont pas des paroles en l’air. Je sais que l’équipe de France sera prête et au même niveau physique que les autres. Qu’y a-t-il de plus beau que de rentrer dans l’histoire du rugby français en devenant champion du monde en Angleterre ? Surtout avec une équipe critiquée depuis quatre ans. C’est un challenge extraordinaire que chaque joueur voudra relever. Il faut croire en nous car on a le talent pour pouvoir le faire. Si les 31 gars y croient dur comme fer, la France peut et va devenir championne du monde, j’en suis sûr. Impossible n’est pas français. On l’a montré en 2011. Cette équipe de France nous réserve de belles surprises.

Que pensez-vous de Philippe Saint-André ?

Il fait toujours jouer les meilleurs. J’aime sa sincérité, son honnêteté.

la rédaction avec LD