XV de France: Grill s'oppose à un retour de Jaminet et attend une décision de justice pour Jégou et Auradou

La position du président de la FFR était attendue. Fraîchement réélu à la tête de la Fédération français de rugby samedi 19 octobre, Florian Grill n'a pas esquivé les questions sur Melvyn Jaminet, Oscar Jegou et Hugo Auradou et leur possible avenir avec les Bleus, au micro des Grandes Gueules sur RMC dimanche.
Après avoir tenu des propos racistes dans une vidéo sur les réseaux sociaux, Melvyn Jaminet a été suspendu 34 semaines par la commission de discipline indépendante de la Fédération en juillet dernier. Il pourrait donc potentiellement faire son retour dans le XV de France une fois sa suspension terminée, une éventualité que Florian Grill, qui avait "fait un signalement au procureur" comme "l'article 40" l'y oblige, ne souhaite pas envisager.
"Ca sera très compliqué [de le revoir en Bleu], vis-à-vis des partenaires de l'équipe de France qui ont associé leur marque à l'image du rugby", a-t-il expliqué, rappelant que le joueur de Toulon portait le coq sur la vidéo lorsqu'il a tenu ses propos durant la tournée tricolore en Amérique du Sud début juillet dernier.
"C'est peut-être une double peine mais je pense qu'à un moment, quand on porte le coq, quand on représente la France, il y a des choses qu'on n'a pas le droit de faire. De mon point de vue, ça sera très compliqué. Et pour moi, c'est non", a conclu Grill.
De l'espoir pour Jegou et Auradou
Pour Oscar Jegou et Hugo Auradou, les espoirs de reporter un jour le coq sont plus grands. Les deux Français sont toujours mis en examen pour un viol sur une femme en Argentine, qui aurait eu lieu lors de la tournée sudaméricaine, à la même période que l'affaire Jaminet. Florian Grill a annoncé que la situation pour les deux jeunes joueurs étaient différente de celle du Toulonnais et qu'une décision favorable de la justice pourrait leur permettre un retour en Bleu.
"On a attendu que la justice fasse son cheminement. Elle les a d'abord libérés en Argentine, ensuite elle les a libérés en France. Maintenant, on attend un possible non-lieu. On a été très clairs, ils ne rejoueront pas tant qu'il n'y a pas de non-lieu. Pour rejouer en équipe de France, il faudra aussi qu'ils aient les performances sportives adéquates", a-t-il tenu à rappeler.
La décision ne devrait pas intervenir avant plusieurs semaines après le report de l'examen du non-lieu au 25 octobre. Si non-lieu il y a, la polémique ne risque toutefois pas de s'atténuer, plus de deux tiers des Français s'étant exprimés contre le retour en équipe de France dans un sondage.