Elections à la FFR: Florian Grill réélu, malgré une fin de mandat mouvementée

Malgré 18 mois tumultueux, Florian Grill a été réélu à la tête de la Fédération française de rugby en recueillant 67,22% des voix. L'actuel président devance Didier Codorniou, unique opposant lors de ces élections générales de listes, et entame donc un mandat plein de quatre ans. Sa liste disposera de 33 sièges sur les 38 du comité directeur, la liste de Codorniou obtenant 5 sièges (dont Codorniou et Guirado).
L'homme de 59 ans était à la tête de l'Ovalie depuis le 14 juin 2023, où il avait succédé à Bernard Laporte, contraint à la démission suite à ses condamnations pour corruption, trafic d'influence, prise illégale d'intérêts, abus de biens sociaux, recel d'abus de biens sociaux, dans l'exercice de sa fonction de président de la FFR. Il n'avait été élu que pour 18 mois, le temps d'achever le mandat initial de Laporta.
18 premiers mois chaotiques
18 mois particulièrement compliqués à gérer pour l'ancien président de la ligue de rugby d'Ile-de-France, la FFR devant faire face à plusieurs affaires extra-sportives lors de la tournée de l'équipe de France en Argentine. D'abord avec la publication d'une vidéo raciste de Melvyn Jaminet, immédiatement exclu de l'équipe, puis avec les accusations de viol en réunion avec violence contre Oscar Jégou et Hugo Auradou.
En août 2024, Florian Grill a aussi du gérer la disparition en mer de Medhi Narjissi lors d'une tournée de l'équipe de France des moins de 18 ans en Afrique du Sud. Le corps du jeune de 17 ans n'a à ce jour toujours pas été trouvé. Une série de problèmes démontrant selon le nouveau président que le "chantier est pharaonique" pour redresser l'institution.
"Il faut que les gens assument"
"Le schéma historique qui existait depuis des années, fondé sur l'autonomisation, la responsabilisation, ne marche pas. Il y avait une forme d'acceptation de ces dérapages qui pouvaient parfois même être organisés. Après les Etats généraux fin août, on va déboucher sur un plan dans lequel il y aura des contrôles, des sanctions financières ou sportives. Il faut que les gens assument, et notamment ceux qui ont la chance de porter le coq", assurait le dirigeant à l'AFP avant sa réélection.