XV de France: Spinoza, Zidane… les étonnantes sources d’inspiration de Fabien Galthié

Qui a dit que les sportifs ne savaient pas parler d’autres choses que de sport ? A 53 ans, Fabien Galthié a beau avoir l’un des plus beaux CV de l’histoire du rugby français, il aime puiser son inspiration loin des terrains. Curieux, le sélectionneur du XV de France est un touche à tout. De son master en économie aux médias avec lesquels il a régulièrement travaillé, tout l’intéresse.
Interrogé par le Daily Mail avant de diriger les Barbarians face à l’Angleterre dimanche à Twickenham, il dit aimer aussi la philosophie et en particulier Baruch Spinoza : "Il a écrit sur les bases du bonheur, des "petits feux" de bonheur comme une belle vue, un ami, un travail, une sensation, une émotion. Ce sont des petites flammes mais beaucoup de petites flammes peuvent devenir un grand feu." Et Galthié de faire le pont avec son travail avec les Bleus : "Sur un terrain, c’est pareil. J’essaie d’adapter ça au rugby et dans ma vie parce qu’on joue comme on vit et on vit comme on joue." Il parle d’attaque, de défense, de vitesse avec cinq joueurs autour du ballon. "Le premier a le ballon, les quatre autres arrivent derrière pour allumer la flamme. On peut allumer le feu à chaque action."
"Zidane, j’aimais le regarder"
Après avoir tenté d’expliquer la philosophie française, "un mélange de french flair et de combat", Fabien Galthié aime rappeler que les Français ont toujours aimé se battre. Il cite la Révolution française, les grèves, la Libération… "C’est dans notre ADN", résume-t-il.
Outre la philosophie, l’ancien demi de mêlée dit aussi aimr la politique et la littérature. "Le soleil se lève aussi" d’Ernest Hemingway est son livre de chevet. Mais le sport n’est jamais bien loin. En dehors du rugby, Galthié dit "adorer" le foot, un sport qu’il a pratiqué plus jeune. Lorsqu’on lui demande son joueur préféré, le technicien n’hésite pas longtemps : "Zinédine Zidane, j’aimais le regarder. Il voyait tout, l’animation, la tactique." Comme Romain Ntamack, son numéro 10, qu’il ose citer comme un trait d’union avec son équipe du XV de France, et la perspective, comme Zizou en 1998, de devenir champion du monde en France, en 2023.