"Pendant sept ans, tu t’es fait piétiner", Anigo raconte sa dure période pendant sa mise en examen

Trois ans et demi après les faits, José Anigo sort du silence. Mis en examen et un temps placé en garde à vue pour abus de bien sociaux, complicité et association de malfaiteurs avant d’être blanchi en février 2019, l’ancien directeur sportif de l’OM raconte cette dure période qui se sera étirée sur plusieurs années.
"Au bout de sept ans, on vous dit ‘désolé il y a un non-lieu, merci à bientôt’"
"On a eu droit à une histoire fantastique, beaucoup de gens ont oublié, explique-t-il au sujet de ses 26 ans passés à l’OM, au micro de Rothen s’enflamme sur RMC. Quand il y a eu une première histoire à Marseille où pendant 7 ans il y a eu une enquête qui était en cours, on était tous mis en examen. Au bout de sept ans, on vous dit ‘désolé il y a un non-lieu, merci à bientôt’. Sauf que pendant sept ans, tu t’es fait piétiner".
"Je ne comprenais pas tout à fait, ajoute Anigo au sujet de son interpellation. La garde à vue, ce n’est pas quelque chose qui est agréable. Quand tu fais quatre jours, c’est lourd. À la fin des quatre jours, tu ne comprends toujours pas pourquoi tu y as été. Je ne comprenais pas pourquoi Pape Diouf y était, pourquoi Dassier y était, pourquoi Perez y était, et ainsi de suite. Il y avait Julien Fournier, il y en avait beaucoup. Tous ces gens-là, comme moi, ont été blanchi. Sept ans quand même, c’est long".
"J’ai juste envie de m’éloigner, qu’on me foute la paix"
Actuellement en poste à l’Olympiacos, il justifie son choix de poursuivre son parcours loin de la France. "Les choses restent parce que les réseaux sociaux aujourd’hui font beaucoup de mal, ça détruit beaucoup de gens, juge-t-il. Moi je n’ai plus envie d’avoir ça, j’ai juste envie de m’éloigner, qu’on me foute la paix. Pour qu’on me foute la paix, je suis allé assez loin. S’il faut que j’aille encore plus loin, j’irai encore plus loin. J’ai juste envie qu’on me laisse tranquille".
Mis en examen pour "abus de biens sociaux, complicité et associations de malfaiteurs", José Anigo avait été finalement placé sous le statut de "témoin assisté", comme tous les dirigeants qui avaient été mis en examen à l'image de Dassier, Diouf (anciens présidents du club) et Perez (ex-directeur général de l’OM).