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Biathlon: les Bleus en retrait sur le sprint du Grand-Bornand, mais placés pour la poursuite

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Le Norvégien Martin Uldal a remporté la première course de sa carrière sur le sprint du Grand-Bornand. Avec un sans-faute derrière la carabine, il devance d'une seconde son compatriote Johannes Boe (9/10) et de dix secondes le Suédois Sebastian Samuelson (9/10). Les Français doivent se contenter de trois places dans le top 10 pour Eric Perrot (10/10), 7e à 41 secondes du vainqueur, Emilien Jacquelin (8/10), 8e à 44 secondes, et Quentin Fillon Maillet, à 49 secondes (9/10). 

La pluie battante n'a pas découragé les 20.000 spectateurs dans les tribunes et autour de la piste du Grand-Bornand. Arrosés mais heureux, comme le premier français Eric Perrot, souriant malgré une 7e place avec un sans-faute au tir. "J'ai réussi à mettre en place ce que je voulais. C'est un bon défi de réalisé donc je suis content de ça. Je suis content du combat que j'ai mené sur la piste et sur les tirs mais il en manque un peu en ski pour aller chercher les places de devant. Ça fait partie du biathlon mais il reste la satisfaction du beau défi que j'ai relevé."

Même soulagement d'avoir passé ce sprint qu'il appréhendait pour Emilien Jacquelin. "Le sprint le plus compliqué de l'année! Il y a une balle sur chaque tir qui m'échappe, mais franchement je prends sur ce sprint ici du Grand-Bornand, je suis placé pour la poursuite, physiquement tout est là. Après la pluie est arrivée sur la fin de la course donc ça joue un peu sur le dernier tour. Bien sur ce n'est pas la meilleure course mais elle est loin d'être décevante." 

"Des moments magiques" avec le public

Des Français qui ont semblé en retrait sur les skis. En témoigne le 8e chrono seulement pour Emilien Jacquelin à 31 secondes de Johannes Boe. "Sur les deux derniers sprints, j'étais à peu près au niveau de Samuelson et de Johannes Boe", analyse à chaud Jacquelin. "Là on voit que je perds du temps et globalement c'est la même chose pour tous les Français. On est un petit cran derrière nos standards. C'est toujours délicat de parler de ça parce qu'on attend d'être à froid pour analyser. Mais même le chef des techniciens Greg (Deschamps) est dans l'aire d'arrivée et on est en train de débriefer dessus. Globalement on ne peut pas dire qu'on avait des mauvais skis mais on n'a pas fait de "coup" et je pense que les Allemands, les Norvégiens et les Suédois glissaient un peu mieux. Mais c'est un fait et on est une équipe. Ce n'est pas une science exacte la glisse et surtout dans des conditions comme celles-ci. C'est dommage parce qu'on est à domicile mais ça fait partie de la vie de groupe du biathlon."

Eric Perrot saluait tout de même l'ambiance des spectateurs malgré les trombes d'eau qui se sont abattues sur le public pendant une grosse partie de la matinée et de la course. "En profiter c'est un bien grand mot car c'est dur physiquement sur la piste. Mais pendant l'échauffement et dans le portillon de départ j'ai vécu des moments magiques et j'aime saluer le public car c'est des moments inoubliables."

Les trois premiers français du jour seront placés pour la poursuite samedi avec un départ à 41 secondes pour Eric Perrot, à 44 secondes pour Emilien Jacquelin et à 49 secondes pour Quentin Fillon-Maillet. "Ca promet une belle poursuite", assure le double champion du monde de l'épreuve Emilien Jacquelin. "La semaine dernière je suis parti un peu plus loin que ça, et avec un podium à moins de 30 secondes, je me connais tout est faisable."

Les autres Tricolores sont un peu plus loin. Fabien Claude qui termine 25e (8/10) ce jeudi s'élancera avec 1'23 de retard, Antonin Guigonnat 27e (8/10) avec 1'25 et Emilien Claude 37e (7/10) avec 1'36.

Julien Richard au Grand-Bornand