Biathlon : un congrès extraordinaire très attendu pour la lutte antidopage

Martin Fourcade - AFP
Comme promis à l’issue lors de la dernière étape de Coupe du monde à Antholz-Anterselva au début du mois, la Fédération internationale de biathlon (IBU) a convoqué un congrès extraordinaire qui se tiendra ce mercredi (12h) à Hochfilzen, en Autriche, où les Mondiaux de biathlon débuteront le lendemain (relais mixte).
Les athlètes avaient menacé de mener une action lors de la Mass-Start d’Anthloz au début du mois, suite à une réunion la veille avec les responsables de l’IBU qui ne les avaient pas convaincus sur l’avancée de leurs demandes concernant la lutte antidopage. Les athlètes ont vivement critiqué la gestion du rapport McLaren, dans lequel 31 noms de biathlètes russes figuraient (deux suspendus, sept font toujours l’objet d’une enquête). Dans la nuit, l’IBU avait finalement concédé la tenue d’un congrès extraordinaire pour modifier le règlement de la fédération internationale, calmant temporairement les athlètes.
Ces derniers souhaitaient que la fédération internationale durcisse les sanctions liées au dopage, et ce avant le début des championnats du monde. 170 d’entre eux ont signé une pétition avec des propositions. Une partie de ces propositions sera soumise au vote du congrès extraordinaire, où chacun des 58 pays membres de l’IBU possède une voix. Parmi les mesures phares demandées par les athlètes, la diminution du nombre de quotas de départs pour un pays en cas de cas de dopage dans l’équipe nationale.
Vion : « Derrière les athlètes pour prendre ces sanctions plus fortes »
Michel Vion, président de la Fédération française de ski, est arrivé à Hochfilzen ce mardi. C’est lui qui représentera la France et votera lors de ce congrès extraordinaire. « Les pistes sont très simples, explique-t-il. Le projet qui est dans l’air, c’est doubler la durée des sanctions, doubler les amendes et surtout sanctionner le pays concerné en diminuant le nombre de places de départs en cas de contrôle positif. Ce sont des sanctions lourdes et à mon avis trois bonnes pistes, même si elles ne seront applicables que l’an prochain car, par rapport aux statuts, on ne peut pas appliquer des règles du jour au lendemain et changer la règle pendant la saison sportive. »
« C’est un signe fort, poursuit Vion. Nous, on est derrière les athlètes pour prendre ces sanctions plus fortes. Il ne faut pas faire n’importe quoi, il ne faut pas suspendre des athlètes sans preuve mais, dès lors que l’on a des preuves avérées, les sanctions doivent être exemplaires. »