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Coupe du monde: Fourcade ne s’y attendait pas

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La barbe drue, Martin Fourcade s’attaque ce vendredi au sprint de l’étape de Coupe du monde à Anthoz-Anterselva (Italie) et samedi à la poursuite, les deux dernières courses sur le continent européen avant la tournée nord-américaine.

A l’heure de débarquer à Anthoz-Anterselva, en Italie, Martin Fourcade possède un très confortable matelas de 187 points d’avance au classement général de la Coupe du monde sur le Norvégien Tarjei Boe. Et 190 points sur son compatriote Emil Svendsen. Des Norvégiens qui feront l’impasse sur les épreuves au Canada et aux Etats Unis pour se concentrer sur la préparation de leurs Mondiaux à Oslo (du 3 au 14 mars). C’est donc sur le russe Anton Shipulin que Fourcade concentre son regard en vue d’un 5e gros globe de cristal consécutif. Et le double champion olympique peut voir venir puisque le Russe pointe à 241 points. Une avance dès le mois de janvier qui surprend même le principal intéressé.

Martin, espérez-vous profiter de ce mois de janvier pour enfoncer le clou, en commençant dès ce week-end à Antholz-Anterselva ?

C’est l’objectif. En tout cas, c’est l’envie. L’envie d’arriver à au moins conserver cet écart et si possible, de le creuser. Sachant qu’avec l’avance que j’ai, chaque épreuve de Coupe du monde où les autres ne me reprennent pas de points est une étape où je me rapproche de la victoire. Le but, c’est autant de conserver mon avance que de continuer à l’accroître.

Vous attendiez-vous à avoir autant d’avance au mois de janvier ?

Non, mais je le prends avec plaisir (sourire). C’est rassurant en vue des championnats du monde, sachant que ça ne changera certainement pas ma stratégie de préparation. J’ai envie de consolider cette avance, de me battre également pour les petits globes (de spécialité, ndlr) donc je ne ferai certainement pas d’impasse. Mais c’est rassurant parce que je sais que si ça continue dans cette voie-là, le jour du sprint des championnats du monde je n’aurais pas cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Mais on n’est qu’à la moitié de la Coupe du monde et tout ce qu’il s’est passé dans un sens peut aussi se passer dans l’autre. Il reste encore trois semaines de Coupe du monde pour voir les lignes bouger.

Antholz-Anterselva est un site particulier pour les Français, qui y ont toujours brillé. Aimez-vous cet endroit ?

C’est un site que j’apprécie mais qui ne me réussit pas tant que ça au final (trois podiums, dont une victoire en mass start en 2011). J’ai des souvenirs d’Antholz qui sont essentiellement les victoires de Raphaël (Poirée, champion du monde en 1995) et aussi de bons souvenirs de téléspectateur avec les Mondiaux de 2007. J’ai essayé de me construire ma propre histoire avec Antholz et j’y ai préparé les JO de Sotchi (en 2014). C’est un site en altitude sur lequel j’aime venir, je m’y sens bien et j’aime m’y entraîner. Les pistes sont chouettes, la météo est belle et la nourriture est bonne. Que demande le peuple !

Est-ce que l’on peut faire un point « pilosité » ?

Je garantis au moins jusqu’à vendredi une barbe. J’aimerais la raser le plus vite possible, mais pour cela il faut que je réussisse un sans-faute. C’est le pari que je me suis bêtement lancé, tout seul (rires). A la fin du mois de janvier, notamment les sensations de la carabine au niveau de la joue, je me raserai même si je n’ai pas encore fait de sans-faute. Mais honnêtement, cette histoire de sans faute ne me travaille pas. Ça me travaillerait si j’avais une mauvaise moyenne de tir. C’était un peu le cas en décembre. Mais aujourd’hui, sur le mois de janvier, j’ai une moyenne qui est superbe. C’est juste sur chaque course un petit manque de réussite, une petite erreur qui fait que je n’ai pas réussi le sans faute. Mais je ne suis pas inquiet sur le fait que ça devrait arriver d’ici la fin de saison.

J.Ri.