Martin Fourcade : "Les AUT, c’est énervant quand on ne prend rien"

Martin Fourcade - AFP
Martin Fourcade, vous débutez une nouvelle fois la saison avec la pancarte de favori dans le dos. C’est devenu une habitude de gérer ça ?
Ce n’est pas quelque chose qui me déplaît. C’est aussi la volonté de continuer à être devant, donc il n’y a pas de souci de gestion de ce côté-là. J’ai fait une belle saison d’entraînement, je suis satisfait du travail que j’ai effectué donc j’espère que les résultats seront à la hauteur cet hiver.
Avez-vous ciblé des concurrents qui peuvent vous battre ?
Je pense que je suis capable de continuer à m’imposer. Je ne vois personne d’imbattable. Je sais que j’aurai des adversaires acharnés. J’aurai trois, quatre athlètes vraiment difficiles à battre pour le classement général de la Coupe du monde. Avoir la boule au ventre au début de saison, c’est ce qui fait la beauté de la chose.
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On approche des Jeux (2018 à Pyeongchang, en Corée du Sud), est-ce que vous vous focalisez maintenant quoi qu’il arrive sur le biathlon ?
Pour l’instant, je suis focalisé sur le biathlon. Les calendriers ne se matchent pas bien pour l’hiver prochain (pour combiner avec le ski de fond, ndlr). Ensuite, je ne m’interdis rien, je verrai au fur et à mesure. Mes ambitions et mes objectifs sont principalement sur le biathlon pour les deux prochaines saisons.
Avec, déjà, les Jeux en tête ?
On y pense à long terme mais le focus est vraiment mis sur la saison prochaine. Après, forcément, il y a une petite idée derrière la tête pour les Jeux olympiques en s’interrogeant sur les choix de préparation, sur les pistes de travail pour l’an prochain.
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Comment avez-vous vécu les révélations des hackers russes sur les AUT ?
C’est un sujet qui me tient à cœur. J’ai fait un petit tweet qui a été beaucoup sujet à polémique mais, finalement, ce n’était pas une citation de ma part, c’était une citation extraite du journal L’Equipe. Si je l’ai partagée, c’est que je partageais cette vision de la chose. Ensuite, c’est vrai qu’il y a énormément de sportifs qui ont des AUT. Certains pour des bonnes raisons, d’autres pour combler les vides, on va dire. Forcément, c’est quelque chose qui est énervant quand on ne prend rien, quand on se fait toujours soigner avec les médicaments autorisés. J’y suis sensible parce que c’est pénible. On est toujours à parler de dopage... (pensif) C’est à modérer car il y a des gens qui sont malades et les AUT leur permettent de faire des compétitions de haut niveau.
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