"C’est l’Euromilliards !" : Julien Lizeroux pousse un gros de gueule après Zagreb

A 37 ans, il est l’un des skieurs les plus expérimentés. Julien Lizeroux est donc légitime quand il s’élève contre les conditions dans lesquelles s’est couru le slalom de Zagreb jeudi. Deuxième de la première manche, il a terminé neuvième après un second passage sur la piste perturbé par de grosses bourrasques. Le vétéran de l'équipe de France est donc très triste du spectacle donné. Et en veut aux dirigeants du ski mondial. « Ce n’est pas le loto, c’est la loterie mondiale, c’est l’Euromilliards ! » lâche le Plagnard.
« Tout le monde est venu me voir en me disant "la prochaine fois (ça passera)". Oui, mais non, regrette Julien Lizeroux. Il y a des mecs qui ont ces responsabilités. Je vise tout le monde et personne. Il faut avoir deux paires de couilles. Les descendeurs, quand ils sont au départ d’une course, ils prennent leurs couilles et ils y vont. Ces responsables ne prennent aucune responsabilité, car ils s’en foutent. »
« Ça me fait chier pour notre sport »
Pour Julien Lizeroux, c’est l’image du ski qui se dégrade quand les concurrents doivent faire face aux éléments. « Ça ne me fait pas chier pour moi, mais ça me fait chier pour notre sport, explique le Français. Des gamins voient ça à la télé et se disent : "T’as vu, ils s’entraînent comme des fous et ils ne voient pas où ils mettent les pieds au départ". On a annulé une course à Courchevel car il y avait un peu de vent. Par contre, on n’annule pas une course à Semmering où il y a 50 centimètres de neige fraîche et des rafales de vent (chez les filles, ndlr). Ça fait partie du jeu, mais il y a des jours où ça fait mal au cul. »
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