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"Ce que je veux absolument, c’est skier vite" : Pinturault lance sa saison sur SFR Sport 2

Alexis Pinturault

Alexis Pinturault - AFP

Etincelant lors de la deuxième partie de la saison 2015-2016, avec six victoires et le petit globe du combiné, Alexis Pinturault réattaque avec ambition ce week-end à Sölden (Autriche), en direct sur SFR Sport 2 (géant femmes samedi à 10h et 13h, géant hommes dimanche à 10h et 13h).

Alexis Pinturault, vous visez des globes mais c’est aussi une saison de championnats du monde. Que choisissez-vous ?

En début de saison, c’est difficile de choisir. Les globes, c’est toujours compliqué. Je dirais que ça se profile au fil de l’hiver. Alors que par contre, les championnats du monde, c’est un moment précis. C’est un peu plus facile de dire qu’on essaye d’être présent. Donc, moi, je dirais que les championnats du monde vont être un moment important et qu’ils seront conditionnés par notre début d’hiver, étant donné que nos résultats nous amènent des dossards. Et meilleurs sont nos dossards, meilleures sont nos chances éventuelles d’avoir de belles médailles.

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Le petit globe du combiné la saison dernière vous a-t-il fait saisir quelque chose de particulier ?

Non. Je m’étais toujours rendu compte qu’avoir un globe, c’était quelque chose de particulier. C’était une motivation, une envie. Maintenant, ça l’est d’autant plus. On essaye toujours de se préparer pour être bon pendant l’hiver, mais c’est toujours dur parce qu’il peut y avoir des blessures, des coups de moins bien… Il suffit que ça soit au mauvais moment pour hypothéquer certaines choses.

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En décembre dernier, une commotion a ralenti votre début de saison. La priorité va-t-elle être d’éviter les blessures ?

Si on veut faire un hiver complet, il faut éviter les blessures. Mais dans le monde du sport, ça peut arriver relativement souvent. Ce que je veux absolument, c’est skier vite. Si j’ai un accident, ça peut arriver, ça fait partie de notre sport et on l’accepte très bien.

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Est-ce faux de penser que ce début de saison tronqué vous a empêché d’aller chercher Marcel Hirscher ?

Je pense que c’est faux de penser ça, oui. Ce qui est fait, est fait. Maintenant, c’est plus l’avenir. Et peut-être que si je n’avais pas eu cette commotion en début d’hiver, je n’aurais pas fait cette superbe fin d’hiver.

Allez-vous changer votre programme de courses ?

Oui, il y a des courses que je vais moins faire, notamment en Super-G. Je vais m’aventurer un peu plus sur les Super-G techniques, un peu moins sur les disciplines de vitesse, donc les Super-G typés descendeurs et les descentes.

Avez-vous acquis de la confiance pendant la préparation ?

L’entraînement nous permet de savoir plus ou moins où on se situe. Surtout avec les collègues, parce qu’on fait quand même régulièrement des chronos. Mais il n’y a que la course qui compte. Ce n’est qu’après avoir franchi la ligne d’arrivée qu’on sait réellement où on se situe et qu’on peut avoir, ou non, un regain de confiance.

Etes-vous pressé de quitter le portillon dimanche ?

Chaque chose en son temps, mais ça fait bien entendu plaisir de revenir à l’abord de l’hiver. On s’entraîne tout l’été pour uniquement une chose, les courses. Et pour remettre les skis derrière le portillon.

Que faut-il pour gagner le gros globe ?

Enormément de victoires et surtout, de la constance dans l’ensemble des disciplines dont on prend le départ. Quand on voit Marcel (Hirscher), qui a gagné les cinq dernières années, et Aksel (Svindal), qui était en tête avant de se blesser, ils remportaient l’ensemble des épreuves de Coupe du monde qu’ils faisaient.

la rédaction avec Morgan Maury à Sölden