Cyprien Sarrazin "miraculé": aussi mythique que dangereuse, la piste de Bormio au coeur des débats avant les JO 2026

Enorme frayeur pour Cyprien Sarrazin. Le Français Cyprien Sarrazin a été victime vendredi d'une lourde chute lors du second entraînement avant la descente de Coupe du monde de Bormio (Italie) qu'il a remportée il y a tout juste un an. Le descendeur tricolore souffre d'un hématome intracrânien et va passer par la case opération.
Un accident qui ne surprend pas tant que ça Sébastien Amiez: "Bormio fait peur, on le sait", confirme le consultant RMC Sport. "C’est peut-être la piste qui fait le plus peur sur le circuit mondial. Les athlètes l’appréhendent. Souvent, elle arrive après les fêtes de Noël. L’organisme se relâche peut être un peu même si les athlètes n'ont pas trop le temps de faire la fête. C’est une piste exigeante du haut jusqu’en bas."
"Quand vous faites la descente du super G, vous savez que le matin, quand vous partez de l'hôtel, vous pouvez vous tuer"
La piste est aussi extrêmement dangereuse parce que la glace gagne du terrain aux dépens de la neige. "Est-ce qu’on fait du ski sur glace ou du ski sur neige", s’interroge Amiez qui pointe aussi la responsabilité sur des "stations qui se tirent la bourre pour faire la course la plus dure de l’année."
"Quand vous faites la descente du super G, vous savez que le matin, quand vous partez de l'hôtel, vous pouvez vous tuer"
Reste un constat, Cyprien Sarrazin a échappé au pire: "Il est un peu miraculé, poursuit Amiez. Ce n’est pas avec le petit casque ou l’airbag que tu peux t’en sortir. Comment arrêter ça? Comme je le dis souvent, quand vous faites la descente du super G, vous savez que le matin, quand vous partez de l'hôtel, vous pouvez vous tuer."
Sébastien Amiez a aussi réagi aux violentes critiques de Nils Allègre contre la piste de Bormio: "A un an d'organiser les Jeux olympiques, faire une piste comme ça... Ils ne méritent pas de les avoir", a pesté le skieur français sur Eurosport. Nils Allegre a aussi demandé à ce que les athlètes puissent s'unir pour demander à ne pas courir sur les pistes dangereuses. "On en parle depuis mon époque, note Amiez. Ce n’est pas toujours facile de trouver un accord entre celui qui veut courir et celui qui ne veut pas." Bref, c'est loin d'être gagné.