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Mondiaux de ski alpin: "La solution doit venir de nous", les Bleus veulent effacer l'affront pour la descente

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Après le super-G masculin vendredi, Frédéric Perrin, le responsable de l’équipe de France masculine a haussé le ton face aux mauvais résultats. Les Bleus doivent se relancer lors de la descente pour ne pas repartir avec trop de regrets de ces Mondiaux à Saalbach en Autriche.

"Oui je suis énervé, je ne peux pas me contenter de ce que j’ai vu. Ce n’est pas possible. Je ne suis pas là pour ça. A un moment donné, il faut aussi que les vérités soient dites", lâche Fred Perrin après le super-G vendredi. Florian Loriot termine 13ème, meilleur tricolore, la seule note positive de cette course, lui qui revenait d’une commotion cérébrale et vivait ses premiers Mondiaux. Nils Allègre, 17ème, Matthieu Bailet et Nils Alphand ont tous les deux abandonnés.

"Je pense qu’on a des athlètes qui ont beaucoup d’expérience et j’espère que ça va leur servir de leçon parce qu’aujourd’hui quand on veut aller chercher des médailles on ne peut pas se permettre de faire ce que l’on a fait sinon on n’a rien du tout à la fin. Et on n’est pas là pour ne rien avoir. On est là pour donner le meilleur et faire le maximum pour tendre vers ça", ajoute Perrin.

"Il faut se livrer à 100%"

Alors il a fallu se remettre la tête à l’endroit. Entre le staff et les coureurs, une petite discussion s’est tenue. "Je leur souhaite juste un truc, c’est de partir d’ici avec aucun regret. Aujourd’hui, on part d’ici on a déjà des regrets. Il ne faut pas que l’on en ait plus", espère le responsable de l’équipe de France. Ce samedi matin, dernier entrainement de descente pour les Bleus. L’équipe est légèrement modifiée comparée au super-G. Ils seront quatre à prendre le départ : Nils Allègre, Maxence Muzaton, Nils Alphand et Adrien Théaux.

Cette dernière séance a permis de se relancer pour Allègre. "Ça va bien, j’ai évacué à peu près la frustration d’hier (vendredi). Il faut toujours tout de suite se remobiliser en ski. C’est ça qui est bien c’est que le lendemain on a une nouvelle chance." Il sera l’un des Français les plus attendus de cette descente, lui, qui par l’absence de Cyprien Sarrazin, est devenu, de fait, le leader de cette équipe de France de vitesse. "C’est important que les coachs essayent de mobiliser à fond. Mais la solution doit venir de nous. Quand on se loupe ça vient de nous aussi. On est tous dans le même bateau. On essaye tous de faire du mieux qu’on peut. Le but est de performer. On ne va pas se cacher. On n’est pas favoris. On n’a pas le choix, on doit faire ce qu’on sait faire. On sait que sur une manche on peut rivaliser mais pour ça faut se livrer à 100% et faire une manche pleine et on n’a pas le droit à l’erreur », analyse Nils Allègre, 17eme du super-G de ces Mondiaux.

"Il ne faut pas avoir de regrets"

Nils Alphand a été convié à cette réunion post super-G, après son abandon. « On s’est dit les choses calmement. Ce qu’il y avait à dire. Ça n’a pas été une réunion différente des autres. Il faut que je me concentre sur ce que je sais faire, ce que je fais de bien depuis que je suis arrivé ici. Ne pas en rajouter. Mais être bien dans les attentions. Ce sont des courses que l’on n’a pas souvent. Tous les deux ans. Des courses d’un jour. Il ne faut pas avoir de regrets et on va y aller à fond", souligne Alphand. Une course d’un jour, où il faut être le meilleur au moment venu. "Je ne vais pas me poser dix mille questions, les lignes je les connais. Je connais mon plan. Ce sont les Mondiaux faudra pas faire de calculs c’est la course d’un jour. Ce que je veux c’est ne pas avoir de regrets en bas et me dire que j’ai tout fait pour faire la meilleure des manches. Ça sera ça l’objectif", détaille Maxence Muzaton, 6ème de la descente des Mondiaux en 2023 à Courchevel.

"Quand on part, on part pour la médaille. Après ça skie vraiment fort devant. Ça reste une course de championnats du monde. Tout est faisable. Il y en a qui vont faire des fautes. Tout le monde va prendre des risques. Si je fais un top dix ça sera très bien. Après on est là pour viser mieux. Sur les grands championnats seules les trois premières places comptent", ajoute Adrien Théaux, 40 ans, doyen de cette équipe. Alors, le but sera de terminer de la meilleure des manières cette première semaine des mondiaux. Et amener une petite note positive à cette équipe de France.

Lena Marjak