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Ski alpin: Clément Noël en quête de plus de régularité en vue de l'hiver prochain

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Lors des finales de la Coupe du Monde de ski alpin dimanche à Méribel, Clément Noël est sorti pour la cinquième fois en dix slaloms cette saison. Au bout d’un hiver certes marqué par sa médaille d’or aux Jeux Olympiques de Pékin, le skieur de 24 ans a malgré tout du pain sur la planche pour devenir plus régulier et espérer un jour remporter le globe de cristal de la spécialité.  

Être considéré par ses pairs comme l’un des tous meilleurs slalomeurs de la planète (si ce n’est le meilleur) n’est manifestement pas gage d’un succès permanent. La seule victoire de Clément Noël en 9 slaloms de Coupe du Monde à Val d’Isère cet hiver est à mettre en balance avec ses cinq sorties de pistes (Madonna Di Campiglio, Adelboden, Garmisch-Partenkirchen x2, Méribel).

Un manque criant de régularité qui a toujours été le péché mignon du champion olympique. "Quand ça arrive une fois on peut dire que ce n’est pas de chance, quand ça arrive autant de fois il y a forcément un souci", reconnaît Clément Noël.

Des vacances bien méritées

Pour y pallier, le Vosgien avait notamment insisté dans sa préparation d’avant-saison sur des entraînements en conditions difficiles, sur des pistes aux neiges très marquées, afin d’améliorer ses performances en la matière, son ski ultra spécifique n’y étant pas vraiment adapté. Force est de constater que le skieur licencié au Club des Sports de Val d’Isère n’en aura pas forcément retiré d’immenses bénéfices. 

Passés les tests et la préparation physique de l’été à venir après des vacances bien méritées au mois de mai, Clément Noël va donc devoir trouver de nouveaux axes de progression qu’il a déjà en partie ciblés. 

Un travail sur la technique bien sûr car "on peut toujours progresser" explique le natif de Remiremont, mais allié à un boulot mental complémentaire. Clément Noël le sait, il va devoir trouver le moyen d’atteindre le très fin compromis entre un trop-plein d’engagement, et un excès de prudence tout aussi rédhibitoire. Ce que Clément Noël appelle le ski à 80%. "Un ski dans ma tête où je n’ai pas l’impression d’être à fond, mais avec lequel dans les faits je suis à 100%. Un ski aussi rapide que si je fais 'all-in' mais beaucoup plus sûr. C’est une limite fine mais quand je reste dedans je suis dans le 1000."

Un travail hybride donc sur les skis et dans la tête, mais dont les fruits ne pourront être cueillis que l’hiver prochain à condition de se construire une confiance et de ne pas la démolir au fur et à mesure des courses. Clément Noël ne ressent en tout cas pas le besoin pour l’instant de faire appel aux services d’un préparateur mental, s’estimant pour l’instant en capacité de résoudre avec l’aide de son staff et de ses proches tous les problèmes qui se présentent à lui. "Je ne suis pas contre si un jour je me sens vraiment bloqué" conclut-il.  

Arnaud Souque, à Méribel