"Un boost de skier à la maison": comment les trois skieuses de Courchevel abordent la manche de Coupe du monde dans leur jardin

"C’est une chance inouïe" pour Marie Lamure, 23 ans. "C’est un boost supplémentaire de skier à la maison. N’importe quelle athlète aimerait courir chez elle. C’est vraiment chez moi, Courchevel. Ce stade m’a vu grandir et effectuer mes premiers virages." Ce stade, c’est la piste Emile-Allais, théâtre ce jeudi d'une manche de Coupe du monde de slalom.
Marie, qui l’année dernière, pour son premier départ à Courchevel, ne s’était pas qualifiée en deuxième manche, la connait par cœur. "C’est une piste assez impressionnante, elle part dans un mur donc ça pousse tout de suite. C’est une belle piste où il faudra s’exprimer jusqu’en bas et on verra ce que ça donnera." Une piste longue, aussi. L’an dernier, Clarisse Brèche avait pris la 21e place du slalom. "C’est une piste pas facile. Elle est technique et longue. Physiquement on va être assez essoufflées. Il faudra tout donner. J’espère que ça va être trop cool", sourit cette autre skieuse de Courchevel, âgée de 23 ans.
"Un avantage de skier en nocturne"
Et la particularité de ce slalom en France, c’est qu’il se déroule en nocturne. Une première manche à 17h, la deuxième à 20h, et tout cela sous les projecteurs. "Je pense que c’est un avantage de skier en nocturne parce que la journée on peut être contraint à un mauvais temps, à du brouillard. Alors qu’ici, même s’il y a du brouillard, avec les projecteurs qu’ils ont mis en place, on y voit comme en plein jour, au soleil. Et on n’a pas cette luminosité liée au soleil qui nous éblouit. Je pense que ça va être un beau spectacle", lâche tout sourire Marie Lamure.
En plus de cela, en soirée, le public peut être au rendez-vous. "C’est vrai que le soir, il y a plus de monde, plus d’ambiance, c’est quand même plus cool ces atmosphères de course de nuit", sourit Doriane Escané, qui prendra elle son troisième départ à Courchevel. Une programmation que Clarisse Brèche apprécie aussi. "C’est la troisième course en nocturne cette année. Ça chamboule la journée habituelle d’une course puisque les horaires ne sont pas les mêmes. Mais ça apporte une dimension spéciale. Le spectacle est d’autant plus magique sous les projecteurs. J’aime plutôt ça. Souvent le public arrive plus nombreux, les gens finissent leur journée de travail et viennent ici. Ils voient qu’il y a de la lumière dans la station donc ils viennent nous encourager. Je pense que le spectacle est plus sympa pour les athlètes et le public."
Leurs proches dans le public
Dans le public justement, toutes les trois pourront compter sur leurs proches. "Il y aura mes grands-parents, mes cousins, mes cousines, tout le monde. Mes parents et mes sœurs. Ils n’ont pas l’occasion de venir sur toutes les courses. C’est bien de les avoir à l’arrivée, de voir des visages familiers. Puis autre que la famille, il y a aussi les coachs du club qui m’ont fait progresser. Je suis trop contente qu’ils soient là. J’espère qu’ils seront contents de ce que je fais dans tous les cas", lâche Clarisse Brèche, qui s’élancera avec le dossard 26.
Pour autant, ce n’est pas une pression supplémentaire. "Je vais aborder la course comme d’habitude. Me faire plaisir, faire mon ski. Je sais que tout le monde sera là pour moi. Ce n’est que du positif", ajoute Brèche. "On sait qu’on connaît plein de monde. Ça met un petit truc en plus. Ça peut stresser. Mais là pas particulièrement. J’ai plus envie d’y aller et hâte de jouer sur cette piste devant tout le monde, la famille. Simplement hâte", se réjouit Doriane Escané, dossard 47. "Dans l’idée cette année je suis dans l’optique de juste skier à mon niveau, skier fort. Après que je le fasse à la maison, à Flachau ou Sestriere, ça reste une course, une Coupe du monde. Il va falloir que je skie de la même façon", se rassure Marie Lamure. Elle qui tentera d’aller chercher, pourquoi pas, le meilleur résultat de sa carrière, ici à Courchevel.