RMC Sport

Boxe: Andy Ruiz Jr, la revanche du "gros"

Détenteur des ceintures WBA Super, IBF et WBO des lourds, Andy Ruiz Jr remet ses titres en jeu ce samedi soir en Arabie saoudite (en direct sur RMC Sport 1) dans une revanche très attendue contre l’ancien champion qu’il a détrôné Anthony Joshua. Un combat pour lequel celui qui a subi toute sa vie des moqueries sur son poids et qui revendiquait encore il y a peu son goût pour les barres chocolatées a perdu du poids. Pour le meilleur ou pour le pire?

L’anecdote raconte beaucoup de tout ce que le garçon a vécu. Des obstacles surmontés pour arriver au sommet. Adolescent, Andy Ruiz Jr se rend avec son père Andy Ruiz Sr à Mexicali, de l’autre côté de la frontière mexicaine, là où son paternel l’accompagne pour l’entraînement, pour regarder un combat. Dans la foule, la rumeur se répand: le gamin un peu rond est un boxeur en devenir. Comme souvent, les moqueries débutent. Trop gros. Trop gras. Aucun avenir sur le ring. Sur le chemin du retour vers la Californie, les Ruiz s’arrêtent pour prendre à manger. Un groupe descend alors d’une voiture et frappe Andy à la tête avec un tuyau. "Il était en sang mais il n’est pas tombé", raconte sa mère, Felicitas, à ESPN. Il y aura passage à l’hôpital. Pour Felicitas, il y a surtout un souvenir indélébile. Ce que les assaillants ont crié à son fils: "Allez le gros, voyons si tu es un dur". 

Moqué aussi loin qu'il s'en souvienne

Andres Ponce Ruiz, dit Andy Ruiz Jr, n’a pas eu à subir les quolibets sur son poids uniquement pour son premier combat contre Anthony Joshua, en juin dernier au Madison Square Garden de New York. La chose remonte à loin. Très loin. "Sa victoire est pour tous les gens qui se font maltraiter à cause de leur surpoids", savourait son coach Manny Robles dans le New York Times. "Tout le monde a toujours pensé que ce gros gars ne pouvait pas y arriver, rappelle Danny Ruiz, son petit frère. C’est un peu notre secret de famille. Des amis et leurs parents me parlaient toujours de lui et n’arrivaient pas à voir ce qu’on voyait. Mais nous savons qu’il a ce petit truc en plus en lui." Aussi loin que sa mémoire lui permet de remonter, l’homme qui a détrôné "AJ" pour devenir champion WBA Super, IBF et WBO des lourds – titres remis en jeu dans une revanche très attendue contre le Britannique ce samedi en Arabie saoudite – a été moqué pour son physique et son visage joufflu, cultivé par son amour des tacos et burritos et de la junk food.

"Ça m’a pris beaucoup de temps pour être à l’aise avec moi-même"

Jose Avalos, son agent à temps partiel, sort l’anecdote d’un gamin qui lui renverse un pneu dessus sur un terrain de jeu et le laisse là, incapable de bouger jusqu’à l’arrivée d’un professeur pour le sortir de sa misère. "Son poids en a toujours fait une cible facile, pointe celui qui est son ami avant d’être son agent. Il se défendait mais c’était dur." A sept ou huit ans, alors qu’il vient de commencer le noble art, on le place souvent face à des boxeurs de deux fois son âge, catégorie de poids oblige. Ses adversaires ne se privent pas de rire. Des entraîneurs non plus. Le père se souvient de certaines paroles de techniciens: "Il faut être réaliste, votre fils ne réussira jamais là-dedans". Un coach le comparera même à Russel, le gamin enrobé du film d'animation Là-haut. L’intéressé décrit ce qu’il voyait dans son miroir de l’époque comme "un de ces gamins grassouillets qui provoquai(t) des regards éberlués quand (il) réussissai(t) quelque chose de sportif". "Beaucoup de gens me sous-estiment depuis que je suis petit, rappelle-t-il au micro de RMC Sport. Mais une fois qu'ils me voient dans le ring, c'est une autre histoire. Ils se disent: 'Mais comment fait-il pour aller aussi vite?'. Je sais que j'ai six tablettes de chocolat sous mon estomac et mon bidon. Je suis peut-être un peu joufflu mais je suis vraiment athlétique."

Andy Ruiz Jr lors d'une conférence de presse de présentation de la revanche contre Anthony Joshua en septembre
Andy Ruiz Jr lors d'une conférence de presse de présentation de la revanche contre Anthony Joshua en septembre © AFP

Le poids de ce passé, dans lequel est monté jusqu'à 185 kilos, se ressent dans ses mots, cicatrice estompée mais gravée à vie dans la chair de celui qui se revendique autant américain que mexicain (il est né côté californien de la frontière). "Ça m’a pris beaucoup de temps, beaucoup d’années, pour être à l’aise avec moi-même, reconnaît-il. Mais peu importe à quoi tu ressembles, tout ce qui compte, c’est toi-même et ce que tu essaies d’accomplir dans la vie." Lui rêvait d’une chose: champion du monde des lourds, une première pour un combattant mexicain ou de descendance mexicaine. Mission réussie, et champion unifié avec ça (mais pas encore incontesté, il manque la ceinture WBC). Mais pas sans revoir les fantômes du passé. Comme s’il avait dû voir le pire resurgir pour obtenir le meilleur, Andy Ruiz Jr a retrouvé les moqueries sur son poids quand il a remplacé au pied levé le dopé Jarrell Miller – après avoir fait sa demande via un message personnel sur Instagram à Eddie Hearn, patron de Matchroom Boxing et promoteur du champion olympique 2012 – pour défier Anthony Joshua au Garden. 

"Comme arriver au lycée en sous-vêtements"

Il y avait ces fans du Britannique qui lui chantaient "Fat bastard!" (on vous laisse traduire...) à la pesée. Il y avait ces journalistes, spécialistes et consultants, et RMC Sport ne peut s’exonérer, qui franchissaient la ligne jaune en riant presque à gorge déployée devant un physique de mangeur de kebabs censé poser des problèmes à Joshua et son corps de dieu grec. On citera sans le citer celui qui évoquait un Ruiz qui lui faisait penser à "un gamin dans une pub pour un sirop au chocolat plutôt que comme l’homme le plus dangereux de la planète". Ou cet autre et sa formule sur celui qui "ressemblait plus à un mec qui porte un t-shirt pour aller à la piscine".

Boxeur oxymore

On a attaqué le physique de l'homme dont les restaurants préférés dans sa ville sont Johnny's Burritos et Donut Avenue. Sans assez penser au talent. "Sa victoire était un rêve, écrit Scott Harris de Bleacher Report. Mais pas seulement de la magie et des licornes; c’était en partie comme d’arriver au lycée en sous-vêtements." On en a pourtant connu d’autres, des "gros" champion du monde des lourds, à l’image de l’Américain Tony Tubbs, détenteur de la ceinture WBA des lourds dans les années 80. Mais à une époque où Anthony Joshua et Deontay Wilder (champion WBC) ont façonné la norme de lourds géants et taillés comme des Apollon, son physique sorti de l’ordinaire a interrogé. Presque fasciné. Mais sans inquiéter "AJ". Erreur. Il fallait voir derrière. Noter combien Andy Ruiz Jr est un boxeur oxymore, pugiliste technique et rapide dans un corps de barrique. Mais ne pas oublier de souligner que la critique semblait presque plus logique que gratuite.

>> Suivez le choc Ruiz-Joshua II avec les offres RMC Sport 

Andy Ruiz Jr (à gauche) lors de son premier combat contre Anthony Joshua
Andy Ruiz Jr (à gauche) lors de son premier combat contre Anthony Joshua © Icon Sport

"Je suis heureux que ce soit un gros comme moi, se réjouissait ainsi le Britannique Tyson Fury, ancien champion WBA Super, IBF et WBO, pour CNN après sa victoire. Il est une inspiration pour tous les gros. On dit toujours qu’il faut être en forme, avoir un beau corps. Mais il a défié toutes ces certitudes car il ne ressemblait même pas à un combattant en arrivant mais qu’il a mis KO un mec qui ressemblait à un Adonis. Comment je l’aurais battu? Je lui aurais donné des barres chocolatées entre les rounds." L’hommage se mêle à une pique. Comme si on ne pouvait pas passer outre. Le nouveau champion du monde, parfois surnommé "Fat Boy" ou "Fat Andy" dans le passé, ne s’en cachait pas en conférence de presse juste après son sacre: "Je pense que ça vient juste de l’image que je renvoie, cette bedaine en trop. (...) Maintenant que j’ai le temps, je veux arriver dans la meilleure forme possible pour mon prochain combat et ressembler à un Anthony Joshua mexicain."

Poisson, poulet et "choses vertes"

Au-delà du bon mot, Andy Ruiz Jr avait expliqué travailler sur ce plan depuis la préparation son combat contre le Russo-Allemand Alexander Dimitrenko (ensuite battu par un certain Tony Yoka en juillet), rendez-vous qui a précédé d’un gros mois à peine celui face à Joshua. "Mais comme on a eu ce combat juste derrière, on ne voulait pas perdre trop de poids avant pour garder ma puissance", complétait-il. Quelques mois auparavant, mécontent de son deal avec Top Rank qui le faisait stagner et ne lui permettait pas de gagner assez pour subvenir aux besoins de sa famille (cinq enfants), le garçon affichait plus de 135 kilos sur la balance. Un déménagement chez Alonso Flores, son chef, avant le combat contre Dimitrenko allait relancer la machine dans le bon sens avec un régime à base de poisson, poulet et "choses vertes", dixit les mots du boxeur lui-même, qui lui permettait de perdre près de 14 kilos. "Il était léthargique et fainéant mais il a enclenché l’interrupteur", résume Flores. 

Il a arrêté les Snickers

Les lendemains de titre(s) auraient pu briser sa volonté. Car on a presque autant parlé de la valeur de sa victoire, tout sauf une escroquerie, que de son amour pour les Snickers, qu'il avouait manger plusieurs fois par semaine et que son père lui donnait parfois entre les rounds dans le passé. Le garçon jouant le jeu, les journalistes prenaient un malin plaisir à le recevoir sur les plateaux en lui offrant une ou plusieurs de ses barres chocolatées préférées (avant le combat, il avait même mangé la moitié d'une avant de faire... un test de puissance dans une machine façon fête foraine sur le plateau de PBC Boxing on Fox). Comme si on voulait le ramener encore et toujours au "gros" attaqué au tuyau pour son physique à l'adolescence. Alors il a décidé de casser cette image. Un mois après sa tournée médiatique, on a pu commencer à voir la volonté de transformation sur les réseaux sociaux. Dans cette optique, il s’est rapproché de la société californienne Zo’s Meal Plans, qui lui concocte des menus expliqués par un porte-parole via un exemple: omelette au petit-déjeuner, salade au poulet ou wrap à midi et steak ou poisson avec pâtes ou riz au dîner. "Je dois avouer que j’en ai marre du saumon", souriait-il lors d’une conférence de presse en octobre.

Mais il faut souffrir pour être beau. Et on sent sa fierté quand il explique à USA Today sa décision d’arrêter les Snickers, qu'il affirme ne plus avoir consommé depuis le soir de son triomphe au Garden malgré un partenariat avec la marque: "Choisir la bonne nourriture est une chose sur laquelle je travaille désormais. Si ce n’était pas le cas, je mangerais un burger à trois steaks avec du bacon et plein de fromage. Les gens doivent comprendre que j’ai réussi à aller aussi loin en étant un peu grassouillet. Imaginez jusqu’où je peux aller si j’étais dans une forme optimale." Epoque moderne oblige, on a pu suivre son évolution sur les réseaux sociaux. Instagram a dévoilé les séances de cardio, les photos torse nu, les saumons mangés en banc. On l’a aussi vu poser façon mannequin pour des magazines comme GQ Mexico, paraissant bien plus fit malgré certains clichés qui ont relancé la rumeur (niée par l'intéressé) d'un boxeur... plus gros qu'il y a quelques mois. A New York, en juin, Andy Ruiz Jr affichait 121,5 kilos sur la balance contre 112,5 pour Anthony Joshua. Avec son régime, et s'il n'est pas en plein bluff, il espère cette fois être à 115,5 voire encore un ou deux kilos en-dessous. Le même mais plus le même. 

Mike Tyson a des craintes

"Avoir six kilos de moins va faire de moi un meilleur combattant, expliquait-il en conférence de presse en octobre. Je vais être plus tonique, ce sera plus facile de faire partir mes mains et je vais également être plus rapide sur mes pieds. Je ne cherche pas à avoir de beaux abdos ou de gros muscles. Juste à avoir un look un peu différent et à être plus sec. Je sais que ça ba marcher, que je vais me sentir mieux et être meilleur. Et une telle perte de poids ne va pas faire de différence sur le plan de la puissance." On se souvient qu’il avait pourtant dit l’inverse avec son "on ne voulait pas perdre trop de poids pour garder ma puissance" au moment du premier affrontement contre celui qu’il retrouve ce samedi à Diriyah. Mais alors, où se trouve la vérité? Dans le poids ou dans ces mesures pour en lâcher? Ancien champion du monde des lourds, Mike Tyson a récemment avoué ses craintes pour un Andy Ruiz Jr qui s’amincirait trop: "Je n’aime pas ça. Je pense que perdre du poids peut avoir un effet sur la puissance. Si ce n’est pas cassé, il n’y a rien à réparer. Il se débrouillait très bien à ce poids, il aurait dû y rester." 

Saut dans l'inconnu

"Iron Mike" a un doute. Et si son régime perturbait la délicate alchimie qui a fait du "Destroyer" un champion? "J’aime l’idée qu’il se soucie de ça et qu’il ait sa fierté, mais je me pose une seule question: pourquoi le faire maintenant? J’ai ma réponse: je pense que c’est parce qu’il y a une certaine pression sur ses épaules, lance Teddy Atlas, célèbre entraîneur consultant pour ESPN. Ils ne sont pas sourds, ils écoutent ce qui se dit. Je suis soucieux du pourquoi de cette décision. Certains perdent leur carburant s’ils perdent trop de poids." Nutritionniste qui a beaucoup travaillé dans les sports de combat, notamment avec Gennady Golovkin et Conor McGregor, George Lockhart enfonce le clou pour Bleacher Report: "En perdant, il n’y a plus autant de poids derrière votre plus grosse droite. C’est juste de la physique."

Andy Ruiz Jr tout sourire
Andy Ruiz Jr tout sourire © Icon Sport

L’avantage pour Andy Ruiz Jr? Ses 22 KO en 33 victoires ne sont pas la résultante d’une capacité à éteindre un adversaire en un gros punch mais d’une technique et d’une vitesse de mains et de pieds qui lui permettent de placer des combinaisons qui font leur travail de sape au fur et à mesure. A l’image d’un Tyson Fury, le plus gros des grands poids lourds actuels boxe comme quelqu’un de beaucoup plus léger, et même "comme un welter" dixit Joe Goossen, entraîneur et consultant pour PBC on Fox. Perdre de la puissance n’est donc pas un écueil insurmontable. Le reste pourrait être plus perturbant. Ce régime, c’est déjà un saut dans l’inconnu. Le garçon n’a jamais tenté de perdre autant de poids avant de monter dans le ring et comment savoir comment son corps va réagir? L’approche du plus grand combat de sa vie, deuxième version, est-elle vraiment le bon moment pour casser sa routine nutritive? La réponse tombera entre les cordes. 

"Au sixième round, il va peut-être commencer à se demander pourquoi il a changé..."

Autre inquiétude: sa capacité de résistance. LeCharles Bentley, ancien joueur de ligne offensive en NFL désormais coach de performance et propriétaire du L.Bentley O-Line Performance en Arizona, pense comme beaucoup de spécialistes qu’elle est très influencée par une éventuelle perte de poids: "Perdre autant de kilos n’est peut-être pas la meilleure chose pour lui sur sa faculté à répondre encore présent en fin de combat. Le poids joue un rôle dans l’endurance. Au sixième round, il va peut-être commencer à se demander pourquoi il a changé..." Même un petit changement dans le corps peut modifier ses besoins d’énergie. Perdre du poids serait négatif pour l’endurance? Cela paraît improbable mais les choses ne sont pas si simples. 

Réflexes et intelligence situationnelle

"La personne la plus sèche n’est pas toujours au plus haut niveau de fitness et un mec peut ressembler à une bête mais ces muscles réclament de l’oxygène, pointe George Lockhart. Le gras est sa propre source d’énergie. Une Toyota Prius ne ressemble pas à grand-chose mais elle continue d’avancer encore et encore. Une belle voiture de sport ira plus vite mais elle demandera plus de carburant. C’est pareil pour un athlète." Un régime peut également influencer le sommeil et la récupération, pourtant essentiels pour assimiler l’entraînement et garder une fraîcheur nécessaire pour ses réflexes et son intelligence situationnelles, éléments du bagage pour s’imposer et sur lesquels Andy Ruiz Jr a construit sa carrière. Ce qui fait sa force, bien plus que ce qui est inscrit sur sa balance à l’heure de se peser.

Andy Ruiz Jr (au centre) avec ses ceintures de champion du monde des lourds
Andy Ruiz Jr (au centre) avec ses ceintures de champion du monde des lourds © Icon Sport

Reste enfin à appréhender le côté psychologique d’une telle perte de poids avant un aussi gros rendez-vous. Le champion WBA Super, IBF et WBO des lourds admet lui-même le faire pour "plus ressembler à un boxeur de haut calibre". Une raison non liée à la performance et qui a sans doute à voir avec une volonté de s'écarter des quolibets qui l'ont accompagné toute sa vie. "Cet athlète se sentira sans doute mieux et plus confiant. Vous voulez cet avantage psychologique mais vous ne voulez pas arriver au point où cela va se retourner contre vous", conclut LeCharles Bentley. Avec à peine quelques mois entre les deux combats, si la perte de poids entraîne des scories techniques à corriger, se réadapter peut prendre un temps dont il ne disposait pas. 

Il se sent bien comme ça

Avec une quête essentielle: ne pas perdre son style et ce qui lui a permis de renverser la montagne Anthony Joshua. "On doit juste garder notre plan", confirmait-il aux médias à son arrivée en Arabie saoudite. Et espérer que le régime ne lui joue pas un mauvais tour. "Beaucoup de gens ont critiqué le fait que je perde trop de poids mais je me sens bien comme je suis actuellement, rassure-t-il. Je veux juste être fort et sec, comme une machine. Est-ce qu’il y a un risque de perdre de la puissance? Bien sûr que non. On a même ajouté de la puissance. Mon chef me prépare de bons repas et je suis prêt."

"Il donne de l’espoir aux gens"

Les moqueries du passé ne seront jamais oubliées. Mais il compte bien balayer celles qui resurgissent dans le présent à Diriyah comme à New York. "Une voiture classique peut avoir de la rouille mais il faut apprendre à regarder en-dessous", s'amuse Teddy Atlas. "Est-ce qu’on se rend compte de ce qu’il a traversé? Être en surpoids et moqué pour ça toute sa vie? Ça a dû être très compliqué, admire son coach Manny Robles. On a tous beaucoup plus en commun avec Andy Ruiz Jr qu’avec Anthony Joshua. Il donne de l’espoir aux gens. Il est le champion du people. Une inspiration." Et pas que pour "les gros", n’en déplaise à Tyson Fury. 

Alexandre HERBINET (@LexaB)