Boxe: Joshua répond à la controverse entourant son combat en Arabie Saoudite

Anthony Joshua n’y a pas échappé. Le poids lourd britannique a été interrogé sur la controverse entourant son combat pour le titre mondial contre Oleksandr Usyk (samedi 20 août). Un affrontement qui aura lieu en Arabie Saoudite ce week-end. Joshua enfilera ses gants en Arabie saoudite pour la deuxième fois, après avoir battu Andy Ruiz à Riyad, la capitale, en 2019. "Je suis ici pour la boxe. C’est vraiment tout ce que je peux vous dire, s’est défendu le boxeur de 32 ans. Je suis sorti avec les gens. J'ai marché avec les gens. Je suis allé à la salle de sport locale. Je ne m'enferme pas vraiment. C'est bien pour moi. Je ne sais pas vraiment ce que je peux dire d'autre à ce sujet."
Un bilan "épouvantable" pour les droits de l'homme
C’est loin d’être suffisant aux yeux d’Amnesty International, qui reproche au boxeur de couvrir la stratégie de l’Arabie Saoudite vis-à-vis du sport, longtemps négligé. Ces dernières années, le Royaume a investi massivement dans l’organisation d’événements sportifs (sport automobile, cyclisme, foot…), une arme de séduction massive. Le but ? Donner l’image d’un pays progressiste en voie de modernisation. Détourner l’attention des gens avec le mirage de l’argent, et ainsi faire oublier les exécutions, les emprisonnements, les meurtres de journalistes et les bombardements au Yémen. Un écran de fumée, selon Amnesty UK.
Des lourdes restrictions imposées à la liberté d'expression, aux droits des femmes et au traitement de la communauté LGBT, jusqu’au recours massif à la peine de mort: L’organisation a souligné le bilan "épouvantable" du pays en matière de droits de l'homme. Interrogé sur le sujet en juillet, Eddie Hearn, promoteur de Joshua, s’était félicité d’avoir participé au développement de la boxe dans le pays, estimant qu’il y avait vu des changements à l'œuvre. Une lecture de la situation évidemment contestée par Amnesty International.
"L’Arabie saoudite a exécuté 81 personnes par décapitation dans la même journée, a rappelé Amnesty International, cité par la BBC. La punition pour adultère pour les personnes mariées reste la lapidation à mort, et le nombre de personnes arrêtées pour avoir utilisé leur liberté d'expression ou critiquer le gouvernement augmente."