Yoka : « Je vise la médaille d’or »

Déjà auréolé du titre de champion olympique jeune à Singapour en 2012, c’est avec autant d’insouciance que de détermination que Tony Yoka s’attaque à la compétition (ce soir à 23h45). Avec l’objectif déclaré de décrocher le Graal chez les super-lourds (+91kg).

Que représentent les Jeux Olympiques pour vous ?

C’est une grosse fierté, parce que peu de gens croyaient en moi. Ils pensaient plus que j’étais fait pour les JO 2016. Mais je n’ai pas perdu de temps, j’ai vraiment bossé dur pour participer à ces Jeux à seulement 20 ans.

Le fait d’être jeune vous stresse-t-il ?

Ça me donne la niaque parce que je crois en moi. Puis, il y a mon entraineur, mon père ma famille qui croyaient aussi en moi, qui savaient que j’avais le potentiel pour le faire. Tout le monde n’était pas forcément de notre côté donc ça m’a fait plaisir de me qualifier et de prouver à tout le monde que j’avais les capacités pour.

Ce mental vous a-t-il permis de passer ce cap ?

Oui, j’ai un gros mental, j’ai surtout un très gros entourage. Quand je monte sur le ring, je sais que je ne suis pas tout seul, j’ai toute ma famille qui est avec moi, j’ai mes amis, j’ai mon coach qui s’occupe de moi depuis que j’ai 15 ans, j’ai la ville des Mureaux qui me soutient toujours, donc je ne suis pas tout seul quand je boxe.

C’est un rêve de gosse qui se réalise ?

Complètement ! J’ai vu Brahim Asloum devenir champion olympique à Sydney, j’avais 7 ou 8 ans. Ce sont mes premiers souvenirs de JO et aujourd’hui, je les vis en vrai.

A quoi vous attendez-vous pour vos premiers Jeux ?

Dans un premier temps, à accumuler de l’expérience. Mais après, c’est un discours de perdant. Et ce n’est pas ma philosophie non plus. Quoi qu’il en soit, quand je monte sur le ring, c’est pour gagner. Parce que si je vise la médaille de bronze, quand je vais y arriver, je me dirai : « Ca y est, c’est bon je peux me reposer, j’ai eu le bronze donc je peux perdre. » Non, ça ne se passe pas comme ça. Ça va être très difficile mais je vise la médaille d’or. Après, j’aurai ce que j’aurai, je me contenterai de ce que j’aurai. J’ai fait une superbe préparation, je n’ai rien à regretter, donc maintenant, je pars pour l’or. J’ai les crocs depuis plusieurs mois, j’ai envie que ça commence.