Cédric Doumbé: "Je suis vraiment dans une phase critique, décisive de ma carrière"

Votre prochain combat a lieu le 4 mars au Zénith, c’est votre plus grosse soirée depuis que vous faites du MMA. Vous avez hâte?
Prochaine soirée, prochaine rencontre le 4 mars, en effet. Est-ce que c’est ma plus grosse soirée, tout court? Non, parce que bon, il est vrai que j’ai combattu dans des salles plus ou moins notoires comme le Madison Square Garden qui est la plus grande salle où je me suis produit. Mais en tant que combattant de MMA, en effet, c’est le Zénith de Paris, à La Villette, qui est la plus grosse rencontre où je vais participer et je suis assez excité parce que c’est à la maison. Il y a les amis, la famille, etc. Il y a les fans, les détracteurs aussi. Je suis impatient parce que ce n’est jamais un plaisir de préparer un combat.
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Votre prochain adversaire est un Polonais, Pawel Klimas, qui a 4-1 en bilan MMA, est-ce que vous pouvez nous le décrire, est-ce que vous le connaissez un petit peu?
Alors, il faut savoir que ma particularité c’est que je ne révise jamais à l’approche d’un combat. Ça me fatigue énormément de regarder un combat de mon futur adversaire. Ça me stresse énormément de me renseigner sur lui parce que je me dis que dans tous les cas, ça va être la même sentence. Donc à la rigueur, en tant que professionnel, je me dois de quand même visionner quelques images pour voir à peu près le style. Il me suffit d’une minute de visionnage pour voir à peu près le style de l’adversaire: s’il est agressif, s’il est plutôt peureux, s’il est plutôt puissant, si c’est un lutteur ou un striker. Il me faut juste une minute, après je coupe et je laisse mon équipe faire ce travail. Maintenant, Klimas, de ce que j’ai vu… J’ai vu une photo et une minute de vidéo. Donc de la photo que j’ai vue, où il était à la pesée, j’ai vu qu’il était très massif, du haut. La partie supérieure de son corps est très massive. Ensuite, de ce que j’ai visionné d’un combat, j’ai vu qu’il était très agressif. En même temps c’est un Polonais et il ne vient pas pour enfiler des perles… (sourire) Juste avec ces quelques informations-là, je me suis fait un petit pronostic. Je me suis dit qu’il allait prendre un KO, parce qu’il est agressif, il est généreux. Donc là, ouverture pour moi et ça va être dodo. Dommage parce que je pense que ce sera au premier round. Je n’ai pas envie mais vu comme il est agressif, je pense qu’il va en prendre une au premier round. Il est très massif donc ça m’inquiète au niveau de la lutte. Est-ce que je vais avoir assez de force pour défendre sa lutte? Est-ce que je vais avoir assez de force pour le mettre KO? Parce que peut-être qu’il encaisse aussi. Son côté très massif m’inquiète. Et je me dis qu’il doit sûrement faire des gros cuttings aussi. Est-ce que dans la cage il n’aura pas dix kilos de plus que moi? C’est juste ça qui m’inquiète.
Est-ce que, potentiellement, ce n’est pas votre plus gros test en MMA, jusqu’ici?
Ah bah là, quatre combats, oui, c’est mon plus gros test! (rires) Mais bon, tout est relatif, c’est comme si je disais que j’étais invaincu en MMA. Oui, c’est le cas, mais bon, quatre combats. Donc oui, c’est mon plus gros test en MMA mais ça ne m’inquiète pas plus que ça. Je pense que je vais gagner. Maintenant, en MMA, la magie de ce sport, c’est qu’il y a des surprises. Les jeux ne sont pas faits avant que le combat ne se termine.
On n’a pas encore eu l’occasion de vous voir passer beaucoup de temps dans l’octogone, depuis le début de votre carrière en MMA. Est-ce qu’il ne faudrait pas essayer quand même de se tester un peu plus? Je ne dis pas qu’il faut faire durer le plaisir mais est-ce que ça ne serait pas aussi l’occasion de tester des choses?
Vous savez quoi… C’est étonnant parce qu’hier soir, dans mon lit, j’y pensais. En ce moment, je pense beaucoup dans mon lit, parce que j’ai très faim et la diète est très difficile. Donc j’ai beaucoup de temps pour penser. Je pensais et je me disais: "Tiens, Cédric, si tu faisais durer un peu pour une fois dans ta vie tu faisais vraiment durer. C’est-à-dire que tu vois l’ouverture, tu vois la possibilité de le mettre KO mais tu te dis ‘non’. Pour le public, je vais faire durer et je le mettrai KO au deuxième." Et là, il y a une autre voix – parce qu’il y a plusieurs voix dans ma tête – qui se dit: "Oui mais gros, si tu te loupes, comment tu fais, là tu vas t’en vouloir à vie." Et là, je me dis: "Ouais, c’est vrai…" Et puis il y a une troisième voix, qui se dit: "Ouais mais frère, t’es un champion! Tu ne vas pas te louper, c’est toi qui gères tous les aspects de ton combat, donc tu peux le faire." Au final, je me suis endormi. Il est vrai que j’aimerais bien faire durer le combat. D’un, pour offrir plus de spectacle au public, afin qu’ils en aient pour leur argent. Deuxièmement, pour passer plus de temps dans l’octogone. Il est vrai que le point négatif d’un combattant qui met beaucoup de KO, c’est qu’il ne passe pas beaucoup de temps dans l’octogone. Le jour où il sera vraiment testé, ça va lui faire tout drôle, parce que ce n’est pas la même chose de faire la guerre à l’entraînement que de la faire en condition réelle devant le public. Donc oui, j’aimerais passer plus de temps dans l’octogone et je pense que je vais le provoquer, je vais essayer de passer plus de temps dans l’octogone cette fois-ci.
Ça me rappelle un boxeur qu’on aime bien suivre ici, c’est Christian M’Billi, dont les entraîneurs font le même reproche. Christian, c’est un peu comme vous, il terminait trop vite ses adversaires, en tout cas au début. Ils lui disaient: "Non mais travaille un peu parce que tu ne vas pas progresser sinon…"
Il y a un gros risque. Surtout que nous, en tant qu’athlète, on a ce petit stress, c’est-à-dire que "quand on voit le sang", quand on voit l’adversaire qui est touché, qui est ébranlé, là on ne se dit pas "Fais durer". On se dit que là il faut terminer. Il y a le stress, l’engouement. Mais je pense que c’est faisable, et c’est aussi ça qui fait les qualités d’un grand champion, c’est qu’il peut décider de l’issue du combat et ça force le respect mais je pense que je suis capable de le faire.
Alors nous on a l’impression jusqu’à maintenant, que votre plus gros combat, ça a été celui face à la pesée. Est-ce que c’est toujours le cas? Est-ce que vous arrivez à progresser? On sait que lors de votre dernière échéance, il y a eu un échec à ce niveau-là, c’est réglé?
Alors je suis tombé sur un os lors de ma dernière échéance, c’est vrai. Pour la première fois de ma carrière, j’ai loupé le poids. Bon, ce n’était pas vraiment la première fois de ma carrière. C’est-à-dire que pour la première fois de ma carrière, j’ai loupé officiellement le poids mais à de nombreuses reprises, je suis arrivé, je me suis pesé, je n’étais pas au poids. J’ai dû retourner perdre le poids, etc. et au final j’ai réussi. Ce qu’il faut savoir, c’est que depuis que j’ai commencé le sport de combat, j’ai toujours été un peu en mode bricoleur. J’ai toujours été un peu tout seul. Je n’avais pas de manager, je n’avais pas vraiment d’entraîneur. Je voyageais un peu pour prendre le savoir de tel ou tel coach. Je n’avais personne pour me tenir les palettes, pour m’entraîner. Je n’ai jamais eu de vrai team. Ça a toujours été mon rêve en tant qu’athlète d’avoir un vrai team, avec des partenaires qui sont compétiteurs comme moi, une "famille". Puis petit à petit, j’ai essayé de me professionnaliser, avec un manager qui me suit, qui me facilite beaucoup la tâche, qu’est un peu relou mais qui me facilite beaucoup la tâche. Et je n’ai toujours pas d’entraîneur mais un frère, qui est maintenant connu et qui me facilite beaucoup la tâche parce qu’il est très connaisseur "pugilistiquement" parlant. Maintenant, tout ce qui est nutrition, je me suis professionnalisé aussi, mais il y a toujours cette connaissance qu’on doit avoir nous. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’à chaque fois j’apprends. Là par exemple, j’entre dans un nouveau sport et la perte de poids dans ce nouveau sport, elle m’était totalement inconnue. J’en ai payé les frais donc j’ai appris et là je continue encore d’apprendre. Pas plus tard que la semaine dernière, j’étais avec Salahdine Parnasse, qui lui est un pur produit du MMA et qui m’a encore appris des choses sur le cutting du MMA. Finalement, je ne fais qu’apprendre et je pense que je n’ai pas fini d’en voir. Le poids c’est un gros sujet pour moi qui aime manger, qui n’aime pas m’entraîner – c’est vrai, il faut dire la vérité – et qui n’aime pas souffrir. Donc j’apprends, mais cette fois je gère bien. Je ne suis pas en avance mais je suis vraiment bien niveau timing, en tout cas mieux que la dernière fois.
Votre combat va faire partie chez nous d’une grande soirée, d’une grande nuit MMA, qu’on va proposer à nos abonnés, qu’est-ce que vous diriez aux gens qui ne vous ont jamais vu, pour les motiver, pour vous regarder et enchaîner derrière, qu’est-ce que vous leur promettez le 4 mars?
Ecoute, toi qui me regarde et qui ne me connais pas. Déjà c’est un gros problème, c’est très bizarre d’ailleurs. Si tu ne me connais pas, tu vas me connaître à partir de maintenant. Je te conseille de démarrer ta connaissance par Internet, tu cherches, tu trouveras des petites choses, puis je te recommande de regarder le combat le samedi 4 mars. Pourquoi? Parce que tu vas découvrir un Cédric Doumbé que tu ne connaissais pas. Un Cédric Doumbé qui est drôle. Là bon, tu le vois que Cédric Doumbé est très beau aussi. Un Cédric Doumbé comme tu l’as compris qui est très modeste mais surtout un Cédric Doumbé qui est très divertissant et c’est ça dont t’as besoin. Dans la cage, je suis le combattant le plus divertissant. En termes de talent, en termes d’humour, en termes de combat tout simplement. C’est vraiment ça qu’il te manque dans ta vie, c’est Cédric Doumbé. Pour t’évader, tu as besoin de voir Cédric Doumbé. Ne rate pas ce combat parce que ce sera sensationnel. Ne rate pas cette pesée, ce sera épique. Il y aura un KO à la clé, et tout ça, pour te divertir.
Il y a huit mois, maintenant, on vous a suivi en Irlande, vous prépariez l’UFC Paris. Le combat, finalement, a été annulé. Vous en êtes où? Qu’est-ce qu’il s’est passé, l’UFC et vous, c’en est où?
C’est compliqué. Il y a eu une signature. Ça c’est vrai. Vous savez, quand je parle, je ne mens pas. Je suis musulman donc je ne mens pas. J’ai signé avec l’UFC! Il y a eu une signature, il y a eu un contrat de signé, avec des modalités, etc. J’étais prévu pour l’UFC Paris comme je l’ai déjà expliqué dans ma vidéo explicative sur YouTube. Et puis il y a eu cette loi française qui a fait que ça n’a pas pu se faire. Aujourd’hui, il y a d’autres propositions qui sont sur la table. Etant donné que je n’ai pas encore fait mon premier combat à l’UFC, le contrat n’est pas fermé. C’est-à-dire que je ne suis pas obligé d’aller à l’UFC. J’ai eu d’autres propositions. Les gens savent qu’il y a le Bellator mais aussi une autre organisation. Et là c’est très compliqué parce qu’il y a une organisation qui propose largement plus que les autres, il y a une autre organisation qui est très notoire où tout le monde veut aller et c’est compliqué. C’est le choix du remplissage de frigo rapidement ou le choix de la notoriété puis le remplissage de frigo à long terme. Donc c’est un dilemme auquel je fais face et qui est très dur. Là je le prends à la rigolade mais c’est vrai que c’est vrai que c’est un choix de carrière et je dois prendre cette décision incessamment sous peu. C’est très compliqué, je suis dans une passe très décisive pour le restant de ma carrière et les enjeux sont lourds, non seulement pour moi mais aussi pour le public. Il y a des gens qui m’aiment, qui me suivent et qui ont des attentes en ce qui concerne ma carrière. Les choix que je vais faire ne vont pas forcément leur plaire donc c’est très compliqué. Je n’ai pas de réponse claire.
L’événement majeur de l’UFC, pour nous Français, c’est le 4 mars, avec Ciryl face à Jon Jones…
Jon Jones face à qui?
Ciryl Gane.
Ah… Ouais.
Malgré tout, est-ce que vous avez un avis sur ce combat? Vous avez un favori?
Un favori, oui. Je ne suis pas une langue de bois. Jon Jones est mon favori parce que je veux pour lui qu’il écrive l’histoire dans le sens où on ne va pas se mentir, Jon Jones est plus vers la fin que Ciryl Gane. Jon Jones a accompli des exploits. C’est une légende du MMA aujourd’hui. Le fait de changer de catégorie et de prendre la couronne dans cette catégorie reine, ce serait magnifique sur son CV. On arrêterait – même s’il n’y a pas de sujet – de dire tel est GOAT, tel est GOAT, non c’est Jon Jones le GOAT. Ça c’est ce que j’aimerais pour lui parce que ça serait vraiment beau. Ensuite, il a le temps Ciryl. Je suis persuadé que Ciryl sera champion de l’UFC, à un moment donné, quand il n’y aura plus Jon Jones, etc. Ça c’est mon favori. Maintenant, mon pronostic. Sur le papier, c’est Jon Jones. J’étais très surpris des pseudo pronostics qui voyaient Ciryl Gane vainqueur parce que soi-disant Jon Jones serait sur la fin, il a eu trois ans d’absence, etc. Non, il faut garder les pieds sur terre. Sur le papier, Jon Jones a toutes les aptitudes, toutes les qualités physiques et mentales pour gagner ce combat et Ciryl ne peut pas battre un adversaire comme Jon Jones. Maintenant, c’est du MMA, tout est possible, je peux me tromper.
Dans votre catégorie à l’UFC, il y a d’énormes combats qui arrivent aussi. Il y Usman–Edwards 3, il y a Chimaev–Burns aussi bientôt, vous les tapez tous là à l’heure actuelle?
Donc les noms qui ont été cités… Usman, Burns, Edwards et Chimaev. Alors, je peux affirmer que je tape Usman, je peux affirmer que je tape Burns, je peux affirmer que je tape… Ah oui que je les tape tous en fai ! Je peux affirmer que je les tape tous. Maintenant, dire que demain on fait un combat, premier UFC, je prends Chimaev, non ce ne serait pas intelligent de ma part et ce serait forcer le trashtalk. Il faut être un peu réaliste dans le trashtalk aussi. Il me faut beaucoup de préparation. Si demain, je devais affronter un de ces noms-là, il me faudrait minimum six mois de préparation parce que ce sont des combats très dangereux, ce sont des adversaires très forts. Ce ne sont pas des petits enfants. Il me faudrait une grosse préparation. Au terme de cette préparation, je peux affirmer que bien sûr, au vu de mes qualités, en tant que combattant, pour moi, ils ne peuvent pas me poser de problèmes. Il y en a qui disent "oui la lutte, etc." parce que personne ne m’a encore vu testé en MMA. C’est pour ça qu’ils spéculent et forcément ils prennent le côté négatif en disant: "c’est un striker, il n’y arrivera pas." Sauf que ça c’est pour n’importe quel combattant mais là on parle de Cédric Doumbé donc ce n’est pas la même chose.
Il y a eu un feuilleton en début d’année entre vous et Baki…
Baki ? (rires) Je ne connais pas. Je connais le dessin animé, j’ai vu passer ça sur Netflix. Mais… Ah oui, ce jeune, le petit là, Baysangur. Oui, il y a eu un petit feuilleton. Après je ne lui en veux pas, c’est normal, j’étais à sa place il y a quelques années quand je provoquais Karim Ghajji, quand je provoquais Yohan Lidon. J’étais inconnu au bataillon et je voulais faire ma place. La seule différence c’est que moi j’étais capable de les battre et je les ai battus. Ce n’était pas de la spéculation. J’étais sûr de moi parce que je savais que j’allais les battre et je les ai battus. Alors que lui c’est de la spéculation. Il pense qu’il peut me battre mais il ne sait pas dans quel bourbier il est en train de se mettre. Si demain on se retrouvait dans la cage, ça serait très compliqué pour lui et je pense qu’il me demanderait pardon. Notamment, j’ai eu l’occasion – je ne peux pas te donner trop d’infos – de tourner avec des mecs qui ont tourné avec lui. En effet, ces gens-là m’ont confirmé que ça n’avait rien à voir. Mais ça je le savais déjà en fait. C’est juste que c’est drôle. Il y a une petite vidéo qui passe. A mon avis, il y a quelqu’un qui a dû très mal le conseiller, en lui disant "chauffe un peu Cédric Doumbé", c’est pour ça qu’il l’a fait. Parce que tous ceux qui le connaissent m’ont dit que d’habitude il n’était pas comme ça. Je pense qu’on a dû lui donner des good job conseils et voilà.
C’est un combat qui peut avoir lieu un jour ou pas du tout?
Honnêtement… Baysangur contre Doumbé? Non, bah non, là je suis vraiment dans une phase critique, décisive de ma carrière. Incessamment sous peu, je vais choisir une organisation, il ne sera pas là. Il sera derrière moi.
Il y a une histoire de t-shirts aussi derrière tout ça. C’est "OH OUIII !! GOOD JOB". Vous vous doutiez à un moment que ça allait prendre une telle ampleur?
Quand il y a un buzz, on ne se doute jamais que cette chose-là va buzzer. C’est quand c’est naturel justement que ça crée un buzz. "Non mais allô", ça c’était naturel, spontané, ça a créé le buzz. "Oui, oh oui good job! Oui, angle mort…", ça c’était spontané, c’était naturel. Et je pense qu’il n’y a personne qui le fait aussi bien que moi. Même le principal concerné ne le fait pas aussi bien que moi. Et non, je ne me doutais pas, c’était naturel. Après les gens peuvent penser qu’il y a peut-être une animosité ou de la jalousie derrière ça. Moi je suis un taquin. Si les gens me connaissent, ils savent que Cédric Doumbé c’est un taquin. Cédric Doumbé n’a pas sa langue dans sa poche. Il dit ce qu’il pense, tant qu’il respecte tout le monde, il n’y a aucun mal à dire ce qu’on pense. Là, en l’occurrence, je ne pense pas que je l’ai blessé. Lui-même, je pense qu’il est un peu comme moi, il est un peu taquin, il n’a pas sa langue dans sa poche donc on est pareil ! Il n’y a pas de mal à faire ça. En plus c’est une vérité, ce n’est pas un mensonge. Si les gens rient, c’est parce qu’ils ont vu que c’était vrai. Maintenant, il n’y a plus qu’à se faire un peu d’argent. On a déposé la marque. D’ailleurs n’hésitez pas, le t-shirt "GOOD JOB" Cédric Doumbé est disponible. Faites-vous plaisir.
Et plus généralement, on vous a vu dans des médias plus grand public dernièrement, plus mainstream, vous avez l’impression qu’en termes de notoriété, c’est en train de bouger ? Il y a un step qui a été passé?
J’ai été agréablement surpris parce que c’est vrai que récemment, j’ai été contacté, approché par RMC Sport, Canal+, et des grosses émissions. Ça fait plaisir parce que Cédric Doumbé n’a même pas encore mis un pied à l’UFC, qu’il est déjà approché par ces médias-là. Ça prouve la force de frappe. Ça prouve que les gens aiment le personnage, aiment la personne aussi parce que derrière le personnage, il y a quand même quelqu’un. Les plus avertis, les plus vifs arrivent à discerner qui est Cédric Doumbé.
Vous en profitez pour passer des messages. Il y a des vraies causes pour lesquelles vous vous investissez…
Il y a deux causes. Il y a la première qui est la lutte contre les violences faites aux femmes. Ça c’est un message que j’essaye de transmettre. Et bien sûr, il y a la religion aussi derrière ça. Ma religion. Celle en laquelle je crois. J’essaye de transmettre un bon message et de véhiculer de bonnes valeurs. Je suis assez content que ces médias-là s’intéressent et j’espère que ça va durer. J’espère faire encore d’autres apparitions et garder toujours la même ligne de conduite. Je vais essayer de ne pas me perdre parce que c’est très difficile.
Votre goût pour la comédie, le spectacle, etc. c’est quelque chose que vous envisagerez après?
Avant, j’étais très… enfin je suis toujours très passionné par la comédie, ça se voit. Quand j’apparais, à chaque fois, j’aime bien jouer la comédie et je fais vraiment du good job... (rires) Mais je me suis rendu compte récemment que c’était très chronophage. Ça prend beaucoup de temps et ça demande beaucoup d’énergie. En tant que sportif de haut niveau, qui débute en plus dans une discipline, je ne peux pas me permettre de m’éparpiller. Alors, dans le futur, pourquoi pas mais je serai plus attiré par l’acting que par les planches et l’humour. Ça m’a toujours passionné, avant même l’humour et je suis très à l’aise devant la caméra. Et ça oui, c’est quelque chose que j’envisage même en parallèle.