C'est lui la star: Benoît Saint Denis raconte sa "communion incroyable" avec le public et son "bonheur immense" de combattre à l’UFC Paris 2025

Une décharge électrique a parcouru les gradins lorsque son visage est apparu sur les écrans géants de l’Accor Arena. Plongée dans la pénombre, la salle de Bercy a hurlé, chanté et chaudement applaudi Benoît Saint Denis, samedi soir, lors de l’UFC Paris 2025. Opposé au Brésilien Mauricio Ruffy en co-main event, le combattant français de 29 ans a bénéficié d’un soutien massif de la part du public parisien. Sa victoire face au membre des Fighting Nerds, qu’il a soumis au deuxième round avec un étranglement arrière, a déclenché un brouhaha assourdissant dans le 12e arrondissement de la capitale. Des cinq combattants français présents sur la carte, BSD est celui qui a déclenché la plus grande ferveur. Assez largement.
"J’ai le bonheur d’avoir cette pression positive", savoure le fighter de Bayonne, invité de Bartoli Time ce dimanche sur RMC. "Je ne sais pas à quoi elle est due. Les gens s’attachent peut-être aux histoires et aux parcours des combattants au fur et à mesure du temps. Oui, j’ai ce bonheur immense d’avoir une ferveur, une clameur, une communion incroyable avec ce public chaque année. Mon style explosif joue sans doute aussi."
"Un public un peu comme on a au foot"
"C’est une pression qui est immense, mais la pression, c’est un privilège parce que ça veut dire qu’il y a des choses en jeu, des attentes envers toi, du public, du staff et de l’UFC. Donc il faut répondre à ces attentes et quel plus beau lieu que Bercy, qui est en ébullition à chaque fois? La spécificité du public français dans le monde du MMA, ce qui fait qu’il est à part et qu’il est unique au monde, c’est que c’est un public un peu comme on a au foot. Il est très chauvin, qui est derrière chaque Français de la première à la dernière seconde du combat."
Un an après son calvaire face à Renato Moicano en main event de l’UFC Paris 2024, où il avait fini le visage défiguré, Benoît Saint Denis a confirmé son retour au premier plan, initié en mai dernier lors de son succès face au Canadien Kyle Prepolec à Montréal: "Je voulais me faire pardonner d’avoir fait, je pense, le pire combat de ma carrière l’année dernière à Paris. Clairement. Pour plein de raisons différentes, notamment le fait d’avoir été mon propre coach, c’est un truc qui ne marche pas. Ça fait plus de six mois que je travaille avec un coach (Nicolas Ott) qui me fait faire des choses que je n’aime peut-être pas au quotidien, qui me remet dans le dur et qui m’a aidé à me remettre dans le chemin de la concentration à 100% sur le fait de devenir le meilleur combattant possible. C’est ça qui t’amène au sommet et pas autre chose."