UFC: "Le plus grand combat de sa vie", Adesanya se confie avant son choc contre Imavov

Israel, vous revenez dans l’octogone pour la première fois depuis votre défaite contre Dricus du Plessis pour le titre en août dernier. Comment se sont passés les derniers mois après ce combat?
J'ai beaucoup voyagé. Pour des raisons familiales, personnelles, pour le plaisir. Je me suis entraîné en cours de route, pour rester en forme. Si vous demandez à mon équipe, à mes coachs, on ne s’est jamais aussi bien senti avant d’arriver sur un combat. On a réorganisé le système et ça fait du bien de de faire les choses différemment. Je ne cherche pas d'excuses mais on apprend de nos erreurs et on s'adapte.
Que signifie ce combat pour vous? On a l’impression qu’il s’agit plus de vous prouver quelque chose à vous-même que d’affronter Nassourdine Imavov...
Pour moi, c'est plus l'amour du jeu. Il n'y a pas de titre en jeu, rien de tout ça... J'aime faire face à un nouvel adversaire comme Imavov. Il a un bon style de combat debout, c’est un matchup vraiment cool. C’est plus pour moi, pour l'amour du jeu. Je veux juste profiter du combat. Le plaisir que j'attends, c'est le combat en lui-même. Pouvoir échanger avec lui et capitaliser sur certains moments. Je veux me tester et me prouver quelque chose à moi-même.
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Imavov est dans le top 15 des -84 kilos depuis environ trois ans. Aviez-vous déjà imaginé l’affronter avant cela?
Non. Pour être honnête, il n’est jamais vraiment passé dans mon radar. Je ne l’ai jamais vu comme une cible car j’ai toujours été en avance sur lui. Je suis rentré à l’UFC avant lui donc il n’était pas vraiment dans mon champ de vision. Mais je suis sûr que j’ai été dans le sien. Il est peut-être fan, ou il l’a peut-être été, et qu’il me regardait pour me surveiller. J’ai été dans son radar et maintenant il est dans le mien.
Sur votre chaîne YouTube, vous avez dit: ''Ils voudront toujours me combattre car ils veulent Adesanya sur leur CV''…
C’est le plus grand combat de sa vie. J'en suis conscient car il n'y a pas plus grand que moi chez les -84 kilos. Mais je suis aussi conscient de ce que je dois faire pour arrêter ses rêves ou ce qu'il essaie de faire.
Quels sont vos objectifs aujourd’hui dans cette catégorie que vous avez longtemps dominée?
Pour être honnête, juste prendre combat par combat. Et combattre de nouvelles personnes. J'aurai quelques revanches, et je les ferai. Mais j'apprécie le fait que ce soit un nouvel adversaire et non une revanche. J’attends vraiment avec impatience les échanges de coups que nous allons avoir dans ce combat.
Vous êtes tous les deux réputés pour votre striking. Vous attendez-vous seulement à un combat debout?
Je peux combattre dans n’importe quelle zone mais je pense que ce sera un combat de strikers. Je sens qu'il va attaquer les jambes à un moment donné. Soit je le fais ''shooter'' car je le malmène debout, soit il va décider de faire une amenée au sol pour mixer. Dans tous les cas, il va attaquer les jambes à un moment. Mais attention, je vais attaquer aussi. Donc on verra. On ne va pas ''shooter''de la même manière mais je vais le faire aussi. On verra bien mais ça va être un sacré feu d’artifice.
Vous avez déclaré vouloir absolument une victoire par soumission avant la fin de votre carrière…
C'est quelque chose que je veux vraiment. Je veux cocher cette case. J’ai quelques soumissions à la salle mais je n'ai jamais été dans la situation de le faire en combat. J'ai eu certaines situations où j'ai mis des gens dans des triangles, des guillotines, mais je n'ai jamais terminé une soumission et j'aimerais faire ça. C'est un gros point sur ma liste.
Nassourdine Imavov a battu trois membres du top 10 en 2024. Avez-vous été impressionné par son parcours?
Oui. Je n’ai pas tout regardé mais j’étais au courant… Quand il a battu Jared Cannonier, je me suis dit: ''Ok, il est légitime, c’est un bon combattant''. J’aime son style, il est très fluide. Je veux le tester. Au premier round, ou peut-être dans les deux premières minutes, ce sera une bataille cordiale, une partie d'échecs éduquée. Ensuite, nous verrons quand il fera le premier mouvement ou la première erreur. Je serai là. Je ne ferai aucune erreur. Je l'ai pris au sérieux. Même s'il n'est pas un grand nom et qu’il ne dit pas grand-chose, je sais qu'il est très bon. Et je veux juste tester ça.
Vous avez subi beaucoup d’attaques personnelles de la part de vos adversaires avant vos deux derniers combats. La pause depuis Dricus du Plessis vous a-t-elle aidé à vous remettre de ces émotions?
Ce n’était pas vraiment une question de m’en remettre mais de m’évaluer. J'ai dû faire ça. Je suis très honnête avec moi-même et mes émotions. Je me suis demandé pourquoi ces combats étaient personnels… Après les combats, face-à-face, ils m'ont tous les deux donné un maximum d'encouragements. Je comprends cette tactique car je suis une personne émotive. Je contrôle mes émotions mais je suis humain et je peux parfois perdre le contrôle. Je dois donc réévaluer pourquoi. Et je sais ce que c'est maintenant. Je l'ai compris. Je me suis dit: ''Tu ne peux pas prendre les choses personnellement car ces gars ne te connaissent pas''. Peu importe ce qu'ils disent, ça n'a aucun poids dans ma vie.
Vous connaissez bien le business du combat et ses codes. Pourquoi avoir pris ça personnellement?
Ça venait de mes adversaires et je pensais que c’était pour moi. Je ne comprenais pas à l'époque. Mais je me suis éloigné, j'ai regardé ça de loin et désormais je comprends. Au fil du temps, je fais un travail sur moi-même. Je m'assoie et j'évalue l'émotion avant, après, pendant, et j'essaie de voir où j'ai laissé passer ça. J’ai eu ma réponse. Je sais qu'on ne peut pas prendre les choses personnellement, surtout de la part de personnes qui ne vous connaissent pas.
"J'aurais pu le tuer..."
Vous aviez déclaré lire beaucoup de commentaires sur Instagram. Peuvent-ils vous affecter?
Oh non… C'était il y a tellement d’années. Eugene Bareman (son coach, ndlr) aime parfois dire quelque chose sans savoir de quoi il parle. A l'époque où il parlait de ça, je regardais ça au premier degré. Mais tu apprends, tu prends du recul, et tu te dis: ''Mais c'est qui ce putain de type?'' Ils ne me connaissent pas. Pendant la semaine avant le combat, j'aime parfois regarder juste pour avoir un peu de venin.
Vos larmes en conférence de presse avant le combat contre Du Plessis ont beaucoup marqué, comme si votre carapace s’était fissurée…
Ça a craqué… Il a lancé des attaques personnelles contre moi et ma famille était là aussi. J’ai vu les yeux de ma mère… Ça m’a eu. Ce n’était pas en rapport à ce qu’il a dit. C’était parce que ma mère a entendu ce qu’il a dit. Et je me suis dit: ''Mec tu me connais pas!'' J’ai fait des choses pour ma famille, je me suis sacrifié. Et j’ai vu ma mère au bord des larmes. Ça m'a touché car c'est la famille. Je suis un être humain. Il y a la superstar mais aussi l'être humain.
Dans un documentaire, vous dites: ''Il vaut mieux être un guerrier dans un jardin qu’un jardinier sur le champ de bataille''. Est-ce que cette phrase résume en partie votre vision des arts martiaux et la raison pour laquelle vous combattez?
Pas vraiment, non, mais ça aide. Je préfère apprendre ces compétences, être un homme dangereux et décider quand les utiliser et quand ne pas le faire. L’année dernière, par exemple, un idiot était dans la rue en train d'essayer de me combattre. J'aurais pu le tuer. Mais comme je suis un guerrier dans un jardin, je sais ce que je peux faire à la personne. Quelque chose de mal est arrivé à l'un de mes coéquipiers qui a été tué dans la rue par une violence insensée. J'ai donc décidé de laisser ce type partir. Et c’est un bon moment à enseigner. J'ai utilisé ce moment pour enseigner aux enfants dans les écoles où nous intervenons. Ce type me disait toutes ces bêtises. J'avais le droit de le gifler mais je ne l'ai pas fait parce que je sais que j'ai la maîtrise de moi-même, et ce sont des choses qui vous apprennent. Vous retirez quelque chose de la situation. Ce type ne me connaît pas, de quoi parle-t-il? Veut-il mourir? Non. Et moi, je ne veux pas aller en prison. Vous apprenez.

Arrivez-vous à gérer votre célébrité en Nouvelle-Zélande?
Ça m’a pris du temps d’apprendre à gérer. J’aime les gens. Quand je suis face à une personne, j’adore. Mais quand elles arrivent à plusieurs, ça devient une zone de zombies. Ils s’en fichent! Tout ce qu’ils veulent, c’est avoir quelque chose de moi. Mais j’aime les fans en face-à-face, respectueux. Ce sont les meilleurs. Si je suis avec ma famille, que je suis occupé et que je ne peux vraiment pas prendre de photo ou quelque chose comme ça, la plupart des gens comprennent. Mais s’ils agissent genre ''oh juste une, juste une'', je réponds: ''Mec, tu ne comprends pas''. Je suis avec ma famille en train de dîner. Si j'en fais une pour vous, les trois ou cinq autres personnes qui ont regardé vont se dire qu’ils en veulent une aussi. Et avant que vous ne vous en rendiez compte, je prends des photos pendant 10 minutes et ma famille est délaissée alors que je suis là pour déjeuner avec elle. J’ai déjà vécu ça. Donc il faut fixer des limites. Il y a un certain niveau de respect que les gens doivent avoir pour les gens comme moi sous les projecteurs. Vous devez comprendre que nous sommes humains. Si les gens ne peuvent pas comprendre ça et s'identifier à l'être humain qui essaie de s'occuper de sa famille, allez vous faire foutre. C'est ce que je ressens. Ils ne se soucient pas de moi mais seulement d'eux-mêmes. Mais pour ceux qui comprennent, qui me disent qu’ils veulent juste me serrer la main car ils sont fans, je réponds un truc du genre: ''Fais-moi un câlin, je t'aime aussi mec''. J'aime ce genre de choses parce que ça me donne une chance de me connecter avec eux. Des fans pourront vous dire que j’ai passé 30 minutes avec eux, juste assis à discuter, car j’avais du temps et qu'ils n’étaient pas oppressants. Je peux me connecter avec des gens comme ça, faire en sorte que quelqu'un ait l'impression de me connaître depuis des années. C'est mon empathie. J’aime me connecter avec les fans mais pas avec la foule. Quand ils sont une foule, parfois, ils deviennent juste féroces. Et je ne peux pas.
Cette popularité a-t-elle explosé au moment de votre sacre comme champion incontesté à l’UFC après votre victoire sur Robert Whittaker en octobre 2019 à Melbourne?
Ça a commencé bien avant ça. Mais ce combat m’a porté à un autre niveau. Ça prenait une autre ampleur. C'était la plus grande affluence de l'histoire de l'UFC. J'en suis très fier.
Que veut dire votre tatouage ''Broken Native''?
J’ai inventé ce dicton il y a des années. C'était juste un nom que j'avais pour une de mes équipes, mais au fil du temps, sa signification a pris du sens. ''Broken Natives'', c'est un individu pas à sa place, l'outsider, le paria, la chauve-souris parmi les colombes, le caillou parmi les pierres. Et j'aime l’être. J’ai été vu comme l’intrus toute ma vie mais maintenant je l'accepte. Je n'ai jamais été censé m’intégrer. J'étais censé me démarquer. J’ai dû me démarquer car j'ai essayé de m'intégrer quand je suis arrivé ici mais je ne ressemble pas à ces gens. Ils disaient que je n’étais pas l’un des leurs et j’ai essayé d’être comme eux mais ça n'a pas marché et j'ai réalisé que je n'étais pas censé m’intégrer mais me démarquer. Et ça a marché.
Quelle est votre relation avec votre coach chez City Kickboxing, Eugene Bareman, que certains considèrent comme dur?
Il est bon dans ce qu'il fait. C'est grâce à lui que nous avons le succès que nous avons. Il connaît la formule pour obtenir le succès que nous avons: le travail. C'est un travailleur acharné et il fait claquer le fouet tous les jours, s'assure que nous travaillons dur.
Dans notre film RMC Sport sur votre combat contre Imavov, on vous compare à un joueur d’échecs, qui a toujours une longueur d’avance sur l’adversaire et pose des pièges. Êtes-vous d’accord avec cette comparaison?
A 100 %. Et ce combat va le démontrer davantage avec les pièges que je vais poser. J'ai de nouvelles choses que je veux mettre en œuvre. Ce sont des choses que vous essayez à l'entraînement et qui fonctionnent ou pas. Ces gars me connaissent finalement, ils s'en rendent compte. Mais lorsque j'essaie sur de nouvelles personnes, c'est facile.
Kevin Jousset, votre partenaire d’entraînement français chez City Kickboxing lui aussi combattant à l'UFC, nous disait que c'était vraiment dans les combats que vous excelliez…
Je brille quand il est temps de briller sous les projecteurs. Je suis capable de simplement en profiter, d'être dans l'instant, de l'accepter, de l'engloutir et de devenir ça.
On dit souvent qu’il y a les champions de la salle et ceux de la cage...
Exactement. Les champions de la salle, il y en a beaucoup. Je les vois depuis des années, et pas seulement ici. Des gens dont je pensais qu’ils allaient devenir quelque chose mais qui plient quand ils sont sous les projecteurs. A la salle de sport, je me fais parfois botter le cul. Et parfois je botte le cul. C'est comme ça qu'on apprend. J'apprends à le faire correctement pour que je puisse briller et botter des culs lorsque je suis sous les projecteurs.
Quel est le meilleur souvenir de votre carrière jusque-là?
Il y en a trop. Le putain de combat contre Kelvin Gastelum, quand ils ont annoncé mon nom comme vainqueur. Le putain de combat sur Fight Island contre Paulo Costa. Miami avec Alex Pereira, quand je l’ai finalement mis KO après je ne sais combien de combats. Il y a aussi mon combat contre Brad Tavares à Las Vegas, mon premier main event à l’UFC, avec le souvenir de recevoir un texto de Dana White me le faisant savoir. Je me souviens de ce moment-là. J'en ai beaucoup sous les projecteurs et beaucoup loin des projecteurs. C'est difficile d'en choisir un.
"Je ne veux pas être ce type qui reste trop longtemps"
Lors du combat contre Gastelum, à l’entame du dernier round, vous lancez: ''Je suis prêt à mourir''. Une phrase très puissante. Eugene Bareman nous disait qu’on ne veut évidemment pas mourir mais que c’est la mentalité avec laquelle il faut y aller…
J'étais prêt à le faire car c'était le cas. Mon âme était à nue face au monde dans ce combat. Donc à ce moment-là, je me suis dit: ''Si c'est comme ça que je meurs, c'est comme ça que je meurs''. C'était le cinquième round et je me suis dit: ''C’est le moment, je dois tout donner''. Et je l'ai fait. J'ai tout donné pour devenir le champion du monde.
Vous avez déclaré qu’il ne vous restait plus beaucoup de combats. Que vouliez-vous dire par là? Avez-vous un chiffre exact?
Tout est subjectif. Je suis conscient du moment où j'en suis dans ma carrière. J'ai eu beaucoup de combats dans mes différentes disciplines, plus d'une centaine, et maintenant il m’en reste probablement... Quinze? Dix? Je ne sais pas. Mais je sais que ce moment arrivera. J'en suis conscient. Je ne veux pas être ce type qui reste trop longtemps. Il faut quitter le jeu avant que le jeu ne vous quitte. Je veux arrêter de combattre avant que le combat ne me quitte. Je vais juste prendre chaque combat comme il vient. Dans mon esprit, je me concentre sur ça. Je veux battre le suivant, gagner de l'argent, puis je découvrirai ce qui va suivre. Pour le moment, j'ai fait tout ça. Certains n'atteignent jamais le top 15, certains jamais le top 5, certains ne touchent jamais la ceinture. J'ai eu la chance de le faire deux fois. Je suis très content de ma carrière. Même si je perds les dix prochains combats, et Dieu m'en préserve, ça n'a pas d'importance. Je reste dans les livres d'histoire pour toujours. Donc ça me libère. Je me dis juste que je veux m'amuser, créer des moments forts et gagner beaucoup d'argent. C'est là où j'en suis.
Êtes-vous satisfait de vos accomplissements sportifs?
Si je ne suis pas content de ce que j'ai fait jusqu'à présent, qu'est-ce qui va me rendre heureux? J'ai eu un parcours fou en tant que champion et maintenant je suis de retour en tant que challenger. La ceinture reviendra, c'est toujours le cas, mais je ne me concentre pas dessus. Je vais juste profiter du combat et quand elle reviendra, elle reviendra, cool. Ça fera trois fois et on verra ce qui se passera après ça. Pour l'instant, dans ma tête, c'est l'objectif principal.
Certaines personnes affirment que vous êtes plus dangereux maintenant dans la peau d’un challenger. Qu’en pensez-vous?
Je suis plus dangereux quand je suis libre. Libre de pensée, libre d'esprit. La liberté est ce qui me rend dangereux. La ceinture est parfois un peu trop lourde, c’est un poids, donc tu n'es pas aussi libre. Mais quand tu enlèves la ceinture, comme Rock Lee, tu peux être libre. Je me sens donc libre, oui.
Quand aviez-vous ressenti ça pour la dernière fois?
Avant la ceinture. Je ne me souviens pas exactement mais c’était ça. Je pense au combat contre Anderson Silva, peut-être celui contre Kelvin Gastelum. C’est la dernière fois que je me souviens avoir été dans cet état d'esprit.
Se sentir libre, c’est ne pas avoir de pression?
Non. Il y aura de la pression. La pression est toujours là. Mais ce n'est pas seulement ça. C’est me mettre sur un piédestal. Car il y a d'autres personnes dont je dois m'occuper dans ce jeu. Beaucoup de gens dépendent de moi. Maintenant, je dois dépendre de moi-même. Ça m'a donné un sentiment de liberté où j'ai le contrôle.
Après vos deux derniers combats, y a-t-il eu un moment où vous avez pensé que vous ne seriez peut-être pas prêt à recommencer tout ça?
Non. Ce n’est pas moi. Je n’abandonne pas comme ça. Je sais où j'en suis, à quel point je suis bon. Ça ne m'a jamais traversé l'esprit ça. Jamais. Je ne sors jamais comme ça. Je ne suis pas ce genre de personne.
Mais qu’est-ce qui vous motive au quotidien après tant de combats et après avoir tant accompli?
Je m'améliore. Je peux voir les résultats de mon amélioration et je suis content des progrès. C'est ce qui me motive. Et ma famille. Mon père, ma mère, mes frères et sœurs, ils m'ont vraiment soutenu et ils voient tout. Ils me soutiennent toujours, quoi qu'il arrive, et c'est ce qui me motive.
Avant son combat contre Ciryl Gane pour la ceinture des lourds, Jon Jones vous avait dit que ce qui le motivait était de courir après la grandeur sportive. Est-ce aussi votre cas?
J'ai atteint cette grandeur. Je n’ai plus besoin de la poursuivre. Elle me poursuivra elle-même. Si je continue à faire ce que je fais et à gagner, elle me suivra. Tout simplement. C'est ce que je fais en ce moment. Je prends juste du plaisir et je sais que tout le reste suivra. La grandeur, la ceinture, l'argent, tout cela vient car je ne me concentre pas là-dessus. Je me concentre sur moi et sur ma croissance. Et je fixe mon objectif sur mon adversaire, quel qu'il soit.
Où vous situez-vous dans la hiérarchie des plus grands poids moyens de l’histoire?
Mon poids moyen préféré était Anderson Silva. Mais j'ai aussi de bonnes raisons de me considérer comme l'un des plus grands de tous les temps en raison de ce que j'ai fait et de la façon dont je l'ai fait. La rapidité avec laquelle je l'ai fait, aussi. Mais tout est subjectif. C'est de l'art. Donc peu importe. J'aime juste où je suis. Au sommet.
Pouvez-vous décrire votre style pour quelqu’un qui ne vous aurait jamais vu combattre?
Je dirais très intelligent mais très dangereux. On dirait que je me détends mais je prépare les choses et avant que vous ne vous en rendiez compte, je suis sur quelqu'un. Et quand je me mets en route et que je commence à bouger de façon libre, c'est une belle chose à regarder. C'est amusant.