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MMA: "Elle n’a jamais prononcé mon nom", Fiorot et Shevchenko se chauffent avant leur combat pour la ceinture à l’UFC 315

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Pour la première fois depuis l'annonce de leur combat à venir, le 10 mai prochain lors de l'UFC 315 (sur RMC Sport 1) pour la ceinture des -57kg, Manon Fiorot et sa future adversaire Valentina Shevchenko se sont retrouvées face-à-face ce mercredi en conférence de presse.

La nouvelle, tant attendue, est tombée il y a quelques jours. Après des mois d'attente, l'UFC a officialisé le 20 février le combat à venir entre Manon Fiorot et la championne Valentina Shevchenko pour la ceinture des -57kg, le 10 mai prochain à Montréal lors de l'UFC 315. Un événement pour le MMA français, puisque Fiorot pourrait devenir ce jour-là la première combattante tricolore - hommes et femmes confondus - détentrice d'un titre indisputé dans la plus grande organisation planétaire.

Ce mercredi, le choc à venir a pris une tournure un peu plus concrète, avec l'organisation d'une conférence de presse pour l'ouverture de la billetterie. Séparées de quelques mètres seulement, à la même table que le champion des -77kg Belal Muhammad et son futur challenger Jack Della Maddalena, Fiorot et Shevchenko ont donc eu l'occasion d'échanger quelques amabilités...

"Ça fait un moment que j’attendais ce combat"

C'est la championne kirghize qui a d'ailleurs lancé les hostilités, évoquant les petites piques de la Niçoise sur les réseaux sociaux ces derniers mois. "C’est marrant parce que Manon aime dire qu’elle vient du karaté, et le karaté c’est avant tout une affaire de respect, d’être un vrai artiste martial. Mais après ses messages en ligne, on ne dirait pas qu’elle vient du karaté, mais plutôt de la savate", a-t-elle lancé dans un petit tacle pour initiés.

Ce après quoi Manon Fiorot, pas franchement habituée au trashtalking, s'est justifiée. "Ça fait un moment que j’attendais ce combat, ça fait plus d’un an que je n’ai pas combattu", a-t-elle rappelé, alors que sa dernière apparition dans la cage, contre Erin Blanchfield, remonte au 30 mars 2024. "J’ai laissé faire la trilogie, j’étais remplaçante pour le dernier combat de Valentina contre Alexia Grasso, et je pensais qu’elle allait prononcer mon nom après le combat. Ça n’a pas été le cas. J’ai attendu après qu’elle prononce mon nom pour être la prochaine challengeuse, parce que c’était légitime car j’étais sur sept victoires d’affilée, et en fait elle n’a jamais prononcé mon nom... Donc j’ai commencé à envoyer ces messages sur Twitter parce que pour moi j’étais légitime et je devais être la prochaine, c’est tout."

Et Fiorot de poursuivre quelques minutes plus tard: "Ça a été compliqué, ça fait un an que j’attends ce combat, il y a eu cette trilogie puis encore beaucoup de temps après pour que j’obtienne ce combat. On a même parlé de Weili Zhang, ça a été très difficile pour moi... Ça fait un an que je m’entraîne pour ça, et je viens ici pour prendre la ceinture." Une ceinture qui la ferait donc entrer dans l'histoire des sports de combat en France. "Je vais être la première championne française", prévient-elle déjà. "Après ce n’est pas tant d’être la première. Le but depuis mes débuts à l’UFC c’était de prendre la ceinture. Mais être la première, c’est quelque chose de plus c’est sûr."

Pour cela, il faudra tout de même venir à bout d'une légende du MMA féminin. Une légende un brin vieillissante (37 ans dans quelques semaines) certes, mais toujours redoutable, comme elle l'a montré en récupérant la couronne des poids mouches en septembre. "Depuis que j’ai commencé dans ce sport, je ne suis animée que par la victoire, peu importe qui est en face de moi", a expliqué Valentina Shevchenko. "Ça va être du pur art martial. De la belle violence."

C.C.