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"S’il faut l’insulter tous les jours…": Manon Fiorot met la pression à Valentina Shevchenko et réclame son combat pour le titre à l'UFC

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Dans une interview à RMC Sport, Manon Fiorot explique vouloir enclencher un gros pressing sur Valentina Shevchenko, la championne des -57kg à l’UFC, afin de décrocher enfin un combat pour la ceinture. La Niçoise de 34 ans, prétendante n°2 de la catégorie, est lassée d’attendre que l’organisation américaine la place enfin face à la Kirghize, qui a récupéré son titre mi-septembre face à la Mexicaine Alexa Grasso.

Manon Fiorot en a marre d’attendre sagement, en espérant une bonne nouvelle. Et elle le fait savoir. Plus de sept mois après sa victoire face à l’Américaine Erin Blanchield à Atlantic City, la Française a décidé d'hausser le ton, en réclamant un combat pour le titre face à Valentina Shevchenko. La Kirghize a récupéré sa ceinture en battant la Mexicaine Alexa Grasso lors de leur troisième affrontement mi-septembre à Las Vegas. Et Manon Fiorot, prétendante n°2 (juste derrière Grasso) dans la catégorie des -57kg, estime qu’elle mérite désormais son title shot.

Après avoir interpellé Shevchenko sur les réseaux, en promettant de l’envoyer "à la retraite", la Niçoise de 34 ans a exprimé son impatience lors d’une interview accordée à RMC Sport. En annonçant un gros pressing à venir sur sa rivale.

"J’attendais un retour. Ça fait maintenant deux mois qu’elle a combattu. J’étais remplaçante, j’ai fait le poids, j’ai vu le combat en direct. Déjà après le combat, elle ne m’a pas citée. Elle a préféré faire son discours en quatorze langues et m’ignorer alors que j’étais là dans la salle. Ok pas de souci. Mais depuis, je n’ai toujours pas de nouvelles et je me rends compte qu’elle fait des interviews et qu’elle ne cite pas forcément mon nom, alors que je suis légitime. J’ai battu tout le monde dans la catégorie", explique Manon Fiorot. "Donc je lui ai envoyé un message pour lui dire: ‘Je suis là, je t’attends. Je te vois, ça fait deux mois que tu es en vacances. Moi, je m’entraîne. Maintenant, c’est mon tour.’ Il faut dire les choses. Je mérite ce combat. Et si elle n’a pas envie de dire mon nom, je vais lui montrer que je suis là et que je l’attends."

"Je suis prête à tout pour avoir ce combat"

Après avoir call out Valentina Shevchenko, "The Beast" a l'intention de serrer de très près la championne des flyweights: "On voit très bien qu’elle n’a pas forcément envie de m’affronter. Quand on lui propose une autre fille, elle est contente. Ça lui fait une ‘porte de secours’. Je pense qu’elle joue la montre. Jusqu’à maintenant, elle voyait que je ne disais rien donc elle laissait passer le temps. Mais moi, ce n’est pas du tout comme ça que ça va se passer. S’il faut lui rentrer dedans, s’il faut l’insulter tous les jours jusqu’à ce qu’elle me réponde et qu’elle signe le contrat, il n’y a pas de souci. J’ai mérité ça. Ce que je veux, maintenant, c’est combattre pour la ceinture. Et franchement, je suis prête à tout pour l’avoir."

Manon Fiorot et son clan échangent directement avec l’UFC. Mais l’organisation américaine ne leur pas promis un fight pour la ceinture jusqu’à présent. "On les a contactés, mais il n’y a rien encore. Justement, ce n’est pas clair en fait. On ne sait pas ce qu’ils veulent faire", glisse la protégée d’Aldric Cassata. "Je pense qu’ils attendent aussi après Valentina. Vu que c’est la championne, apparemment elle est vraiment privilégiée et je pense que c’est un peu elle qui décide. Donc pour l’instant, ce n’est pas clair."

"J’ai juste envie de lui arracher la tête"

Un flou qui laisse craindre une nouvelle affiche sans Manon Fiorot face à Valentina Shevchenko. L’UFC pourrait par exemple décider de privilégier la Chinoise Weili Zhang. Une option validée par l’Ukrainienne lors de son récent passage dans l’émission du journaliste Ariel Helwani. "Si ça se passe comme ça, ce serait vraiment une injustice", prévient la Française. "C’est pour ça que j’ai commencé avec Valentina. Et je vais tout essayer pour avoir ce combat. S’il faut buzzer, s’il faut l’insulter tous les jours, je vais le faire. Après, si je n’ai pas ce combat, je n’y peux rien. C’est l’UFC. C’est eux qui décident. Mais moi, je vais tout faire pour l’avoir."

"Il fallait lui rentrer dedans. L’UFC ne va pas forcément me privilégier en tant que Française. Je pense que ça ne les intéresse pas vraiment d’avoir une championne française", poursuit Manon Fiorot. "Le seul moyen pour y arriver, c’est de buzzer un peu et d’aller dans leur sens. On sait qu’ils aiment ça, il faut vendre le combat. À ce niveau-là, je n’ai pas de souci à le faire et je me sens légitime. Je veux un combat pour la ceinture. Je me suis entraînée toute ma vie pour ça. (…) Je n’ai aucun stress, j’ai juste envie de lui arracher la tête."

Alexandre Jaquin avec Alexandre Herbinet