UFC Paris 2024: "Annuler ou combattre? Dans tous les cas, un manque de respect", le dilemme de Saint Denis avant son combat contre Poirier

Renoncer à une opportunité immanquable ou combattre en étant diminué? C'est le dilemme qui s'était présenté à Benoît Saint Denis en mars dernier pour son combat contre Dustin Poirier.
Sous antibiotiques à cause d'un staphylocoque, c'est un "BSD" affaibli qui s'était pointé dans la cage de l'UFC 299, et cela n'avait pas pardonné. Auteur d'un premier round de folie où son adversaire américain s'est retrouvé malmené durant cinq minutes, "God of War" (surnom de Saint-Denis) a fini par se faire éteindre, au second round par TKO. Une deuxième défaite à l'UFC au goût amer.
"Je me suis rendu compte qu'il ne faut sous-estimer personne et arriver au combat à 100%", a confié le combattant français ce mercredi en conférence de presse. "Je trouvais que c'était un manque de respect d'annuler comme de prendre le combat dans l'état dans lequel j'étais. Je me suis retrouvé dans une sorte de dilemme."
Prendre exemple sur Khabib Nurmagomedov
Avec un taux de protéine C-réactive (CRP) proche de 100 après le combat, l'infection qui a touché Benoît Saint Denis était très importante. Sans pour autant regretter son choix de combattre malgré le staphylocoque, le Nîmois a reconnu six mois plus tard "avoir été absent mentalement et physiquement".
"C'est un sport très dur. Il faut être solide et bien dans sa tête pour performer", a-t-il déclaré lors de la conférence de presse de ce troisième UFC Paris.
Dans un entretien accordé à RMC Sport, "BSD" a concédé avoir été "frustré" connaissant l'état de santé dans lequel il se trouvait. Mais, hors de question de tout rejeter, le "God of War" a tiré les enseignements de cette expérience. "Je comprends maintenant certaines mentalités très compétitives comme les gars du Daghestan, comme Khabib (Nurmagomedov) par exemple", a-t-il expliqué. "Lorsque le cutting se passe mal et qu'il sent peut-être son corps pas très bien, trois ou quatre fois en carrière il a dit 'au revoir' la veille. Et peut-être que c'est l'expérience aussi. C'est l'expérience de ce très haut niveau de compétition qui est impitoyable."
C'est donc un Benoît Saint Denis davantage mature et expérimenté qui s'apprête à entrer dans la cage de l'Accor Arena, en main event de l'UFC Paris 2024, pour (on l'espère) clôturer la soirée de la meilleure des manières.