Tennis de table: "C'était gênant au début...", Félix Lebrun révèle cet effet-JO qui l'a dérangé après les Jeux

Felix Lebrun, lors de son élimination en quart de finale du Top 16 Européen, à Montreux, face à l'Allemand Patrick Franziska, 8e mondial. - Icon Sport
Quasiment de l'ombre à la lumière. La parenthèse enchantée des Jeux de Paris a fait basculer la vie de plus d'un athlète tricolore. Avec ses deux médailles de bronze - en simple et par équipes - à seulement 17 ans, Félix Lebrun est l'un deux. La veille de son retour à la compétition lors des championnats du monde de tennis de table à Doha, le pongiste fétiche des Français s'est confié à RMC Sport sur cette nouvelle vie sous le feu des projecteurs, et des sollicitations, loin d'un certain calme qu'il connaissait jusqu'à présent. Un changement de dimension parfois avantageux, parfois gênant...
Félix Lebun, comment se déroule cette préparation à Doha, la veille de ces Mondiaux ?
On est arrivé ici (à Doha) il y a deux jours et j'ai de bonnes sensations, j'ai hâte que ça commence ! Même s'il fait très chaud dehors, puis froid à l'intérieur... On doit faire attention à ne pas tomber malade. Malgré tout, je me sens bien ici. D'autant que chaque table, chaque balle, chaque salle changent nos sensations de jeu. Je les aime bien ces tables. Ici, le tapis accroche un peu plus, la balle glisse un petit peu moins et ça me permet d'être à l'aise dans mon jeu de contre-initiative.
De bonnes sensations malgré toutes ces attentes que vous évoquiez...
Oui je pense que je peux aller loin dans ce tournoi, je vais faire de mon mieux ! Concernant la journée de demain (samedi), on ne voit pas trop ces joueurs là à cause du système WTT - les Champions, les Grand Smash... - donc on va devoir bien préparer ce match et partir sur une bonne lancée pour le reste de la compétition !
Depuis un an et l'après-JO, avec toutes les sollicitations que vous pouvez avoir, vous avez le sentiment que vous avez clairement changé de dimension ?
En dehors du ping' oui, notre vie a complètement changé. On nous reconnait dans la rue, quand on va au restaurant, même si personne n'ose nous déranger pendant qu'on mange, tout le monde nous regarde... C'est pas agréable au début d'être regardé, je ressentais un peu de gêne... Il faut s'habituer. On doit dédier nos journées aux sponsors aussi, au lieu de s'entraîner. Mais il y a quand même un petit peu d'avantages... Certains jours on arrive en compétition en business class, donc c'est un petit mieux. On garde quand même notre cercle proche, nos amis qui nous connaissaient avant que l'on devienne connu. Ce cocon là nous fait plaisir !