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Tennis de table: "Je suis content d'être revenu à la compétition", Alexis Lebrun savoure son retour

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Peu après son frère Félix, Alexis Lebrun s'est qualifié sans trembler pour son entrée en lice au championnat du monde de tennis de table à Doha. Pour son premier tournoi après près de deux mois loin des raquettes en raison d'une blessure, il s'est confié à RMC Sport sur ses sensations.

Entrée en lice réussie pour Alexis Lebrun aux Mondiaux de tennis de table au Qatar. Il s’est facilement imposé, 4 sets à 0, au premier tour. Le 9e mondial signait son grand retour à la compétition après sa blessure à la main droite survenue aux championnats de France en mars dernier. Après ce premier test, Alexis jouera bien en double avec son petit frère Félix dimanche.

Alexis, est-ce que ça a été facile de rester dans le match ou avez-vous eu besoin de vous remobiliser pour ne pas trop vous déconcentrer ?

Non, je pense que j'ai réussi à faire ce qu'il faut dans le match, à produire un niveau assez stable pour gagner assez facilement sans jamais me mettre en danger donc je suis content. Ce n'est jamais facile un premier tour des championnats du monde même si là ça l'a été un peu plus que prévu mais du coup vraiment content d'avoir pu commencer cette compétition. Ça me lance bien aussi pour nous préparer, avec Félix, pour le double demain (dimanche) donc c'est cool.

C'était aussi votre tournoi de reprise, votre premier match depuis un petit bout de temps, comment vous vous êtes senti au niveau de la main et du reste du corps ?

Là ça va, il n'y avait pas une charge énorme, ça a duré que quatre sets donc ça va. Après évidemment, je suis loin d'être prêt et ça demande encore un peu de boulot, mais ça me donne du temps pour bosser, je gagne des jours. J'ai réussi à gagner un peu de temps et on va continuer à travailler avec toute l'équipe pour essayer d'être le plus en forme possible et voir ce qu'on peut faire sur les matchs d'après. On a décidé de faire comme ça, match par match. On va se réunir à la fin des deux premiers tours pour voir ce qu'on fait pour la suite parce qu'évidemment, l'intensité va augmenter crescendo. Je suis déjà content d'avoir pu revenir à la compétition, ce n'était pas sûr il y a un mois et demi donc déjà content de ça.

Et dans la tête, comment ça s'est passé ? En rentrant dans l’aire de jeu, vous avez réussi à faire abstraction du fait que c'était votre reprise ?

Je m'écoutais beaucoup, on sait qu'évidemment la priorité c'est de bien jouer. J’ai envie de gagner mon match, mais le plus important c'est de ne pas se faire mal et donc j'étais beaucoup à l'écoute aussi de ce qui se passait dans mon corps. J’ai eu des bonnes sensations, pas encore parfaites, mais vraiment des sensations qui s'améliorent de jour en jour.

Pendant plusieurs jours, la compétition se déroule dans deux salles différentes, avec peu d’ambiance. Vous jouez peu souvent dans des salles comme ça…

C'est vrai que ça fait bizarre. La salle est assez grande, mais il n'y a pas beaucoup de public. Heureusement qu'il y avait quelques expatriés français qui étaient là pour mettre un peu d'ambiance, sinon c'est vrai que ça manque un peu d'âme. C'est sûr que ce n'est pas l'idéal quand on rêve de championnat du monde. Quand on est petit, on n'imagine pas ça forcément, mais bon ça reste des championnats du monde donc on va se donner les moyens d'aller le plus loin possible et puis on essaie de profiter quand même ! Moi j'ai travaillé pour pouvoir être là aussi parce que ça me fait kiffer. Plus je peux jouer, plus je vais me faire plaisir donc j'espère que ça pourra continuer.

Vous avez quand même des attentes en double avec votre frère ?

Les attentes, elles vont se construire au fur et à mesure des sensations. J’ai envie qu'on fasse un truc, mais ça serait assez dingue finalement, vu la préparation, de réussir à faire quelque chose donc ça dépend beaucoup des sensations. C’est difficile de prévoir. Après si les sensations sont bonnes, on ne va pas se priver d'aller se battre pour essayer de faire des bons trucs, mais c'est vrai que, comme j'ai dit, ça sera match par match. La priorité numéro un, c'est quand même de ne pas se faire mal pour l'ensemble de la saison ou de la carrière et puis ensuite, c'est d'aller chercher quelque chose. Donc on va essayer de réaliser les deux !

Léna Marjak