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Tennis de table: "On déroule un plan comme s'il allait jouer", Alexis Lebrun se rendra bien à Doha pour les Mondiaux

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Plus d’un mois après sa blessure au petit doigt de la main droite, lors d’un geste d’énervement, en finale des championnats de France, Alexis Lebrun est bien de retour aux affaires. Mais avec quelques incertitudes. Le Tricolore, 9e mondial, se rendra, à Doha, pour les Mondiaux et prendra une décision au dernier moment quant à sa participation. 

Le 23 mars dernier, après sa défaite face à son petit frère Félix, en finale des championnats de France, Alexis a tapé la table du poing. Résultat: fracture du petit doigt, opération et immobilisation. "Aujourd'hui, j'ai encore une fracture. On m'a mis une plaque en métal. Après, il faut faire gaffe parce que ce n'est pas complètement consolidé. Surtout, le plus difficile à gérer, c'est que mon poignet n'a plus l'habitude de bouger. Tout comme mon coude, mon épaule, mon dos, mes genoux. S'entraîner à très haute intensité, ça use le corps. D'avoir coupé pendant un mois certaines choses, ça fait que quand on reprend, il faut faire attention. C'est plutôt ça le truc le plus dur à gérer", explique Alexis, actuellement en stage à Nantes avec l’ensemble de l’équipe de France.

La patience était de mise

Alexis a dû être patient. Au programme: travail physique, du temps en famille et du repos. "Il a beaucoup travaillé physiquement, il a travaillé mentalement, en fait il a travaillé tous les secteurs qu'il pouvait travailler dans cette période. Il s'est entraîné, niveau horaire, quasiment de la même manière, entre 6 à 8 heures par jour, mais de façon très différente de d’habitude, sans raquette", détaille Nathanael Molin, l’entraîneur des frères Lebrun. Pendant cette période, Alexis a dû louper également deux tournois, le WTT Champions d’Incheon et la Coupe du Monde à Macao. "Bien sûr, j'aurais aimé qu'il soit là pour les trois semaines qu'on a passées en Asie", sourit Félix, le petit frère. "Il y a eu des petits moments un peu différents de ce qu'on vit d'habitude", ajoute Nathanaël. 

Mais maintenant, les feux sont, presque tous, au vert. Alexis est, depuis jeudi dernier, avec toute l’équipe de France, en stage au CREPS, près de Nantes, pour préparer au mieux les championnats du monde organisés, à Doha, au Qatar, du 17 au 25 mai. "De temps en temps, ça réagit bien et ça va plus vite. De temps en temps, ça réagit mal et ça va moins vite", détaille Alexis, libéré d’attelle au doigt depuis quelques temps.

À Doha, lors des Mondiaux qui débutent le 17 mai, il est aligné en simple et en double avec son petit frère Félix. "Le but, c'est de mettre le maximum de choses en place pour y être et pour y être performant. Là, je suis déjà un petit peu en avance sur la rééducation. Pouvoir venir au stage à Nantes, c'était une grande victoire", sourit Alexis. Nathanael Molin son coach reste prudent. "Il s'entraîne mais on ne peut pas dire encore à 100%, mais ça évolue positivement. Il va de mieux en mieux, on va voir la suite. Le projet c'est d'aller aux Mondiaux, et on prendra la décision finale au dernier moment. On déroule un plan comme s'il allait jouer, maintenant on se laisse le droit jusqu'au dernier moment de prendre la décision finale", détaille l’entraîneur.

L’entrée en lice d’Alexis, aux championnats du monde, en simple, est prévue, samedi prochain. Il sera opposé au premier tour, en simple, à Kokou Fanny, un joueur togolais de 38 ans. Et le lendemain, début du double homme avec Félix. Tous les deux sont numéros un Mondiaux et tête de série une. 

Léna Marjak