ATP: sifflé à Marseille, Paire ne comprend pas l’attitude du public

Benoît Paire - @ATP
Le temps file, les années passent, et Benoît Paire ne change pas, ne comprend pas. Le comportement du public à son égard, notamment. Sifflé par le public marseillais après sa défaite face à David Goffin, au deuxième tour de l'Open 13, Benoît Paire n’a pas apprécié d’être la cible d’une violente bronca, lui qui se réjouissait cette semaine de se produire devant son public.
"Faut arrêter de siffler comme ça parce que les gens ne viennent que pour ça. Je ne vais pas être méchant avec eux, je vais être respectueux puisque apparemment ils sont dans les tribunes mais ce n'est juste pas normal. Je fais mon match, je fais ce que je peux face à David Goffin qui était dans les 10(premiers au classement ATP) et qui a fait finale au Masters (en 2017)", a exposé Benoît Paire pour sa défense.
"C'est un peu comme des moutons"
Le public de l’Open 13 n’a en réalité que très peu goûté les deux avertissement récoltés par le Français et une fin de match expédiée comme Paire sait si bien le faire dans un mauvais jour. Benoît Paire préfère y voir la résurgence d’un autre phénomène, de groupe en l’occurrence, alors qu’il avait déjà été sifflé à Montpellier, contre Tomas Berdych.
"Il y en a deux qui sifflent et après c’est un peu comme des moutons, a déclaré le Français. Il y en a un qui plonge, tout le monde plonge. Si les gens préfèrent ça, tant mieux. A Montpellier, ils m’ont sifflé parce que, soi-disant, je ne me suis pas assez battu. Là, je me bats, j’essaye de revenir, ça se joue sur des beaux points à la fin. Oui je me m’énerve, parce que je suis déçu de les perdre, voilà. C’est le tennis."
"Pas ça qui va m'empêcher de dormir"
Tennisman impétueux, au tempérament et à la personnalité parfois compliquée à cerner, Benoît Paire est aussi difficile à supporter sur un terrain qu’il est adorable dans la vie. Le Français lutte avec cette double personnalité depuis le début de sa carrière. Et de la saison. Ce combat intérieur le ronge et l’empêche de progresser.
"J’ai arrêté de me poser la question, a-t-il assuré. J’ai 29 ans, ça fait dix ans que je suis sur le circuit. J’essaye de m’améliorer de jour en jour, d’en discuter avec mes proches. Ça reste quand même un super match, et pour moi un très bon niveau de jeu. Comme je l’ai dit, je peux gagner 2 et 3 ce match, si je négocie un peu mieux les points importants. C’est comme ça, mais ça fait partie du jeu. Après, qu’ils sifflent, ce n’est pas ça qui va m’empêcher de bien dormir. Je vais aller me changer, aller boire un verre et tout ira très bien."