Gare au coup de pompe pour Tsonga

Trahi par son bras droit, Jo-Wilfried Tsonga a été contraint à l’abandon samedi soir face à Novak Djokovic en demi-finale du Masters 1000 de Montréal (6-4, 3-0). Le Manceau a joué la prudence pour ne pas compromettre la suite de sa tournée nord-américaine.

Il est comme ça « Jo ». Capable de sortir la légende du tennis Roger Federer un jour, puis d’être contraint à l’abandon le surlendemain, lâché par un physique fragile. Défier le « surhomme » Novak Djokovic avec un demi-bras devient alors mission impossible. Comme Gaël Monfils avant lui, Tsonga n’avait tout simplement pas les moyens de chahuter le numéro 1 mondial, fossoyeur des ambitions tricolores à Montréal.

« Je n’ai pas la prétention de battre le numéro 1 mondial sans frapper dans la balle, a reconnu Tsonga. C’était le moment d’arrêter. » Consistant lors d’un premier set perdu 6-4, le Français a succombé à la répétition des efforts lors d’une semaine sous haute intensité : « Ça fait quelques jours que j’ai mal au bras. Dans le premier set je commençais à avoir assez mal. Dans le deuxième, ça a empiré. Je n’aurais pas pu battre Novak. »

Tsonga : « Bien figurer à Cincinnati »

Le Manceau a filé directement à l’infirmerie à l’issue de la rencontre. Et l’échographie pratiquée s’est révélée plutôt rassurante. « Je n’ai pas de déchirure, rien, seulement de la fatigue », a expliqué Tsonga. Le numéro 16 mondial espère toujours participer au tournoi de Cincinnati qui débute dès ce lundi, mais avoue cependant une petite inquiétude : « C’est une contracture qui nécessite du repos. Peut-être que je n’aurai pas récupéré complètement, mais ça n’est pas assez grave pour m’arrêter. » Trop gourmand Tsonga ? A deux semaines de l’ouverture de l’US Open, la défaillance du Manceau à Montréal interpelle. Engagé sur les tous les tableaux, en simple comme en double, le Français a craqué. En ce moment, sur le circuit, la montagne Djokovic révèle les hommes et ne tolère aucune faiblesse. A Tsonga de bien ménager sa monture pour espérer en vaincre le sommet.