L’Open 13 veut voir plus grand

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A quelques dizaine de mètres du palais des sports, grues et algécos se sont installés depuis plusieurs mois autour du stade Vélodrome. La maison de l’OM se fait un petit ravalement de façade à 267M€, dont une grande partie pour le contribuable et… 30M€ subventionnés par le Conseil Général des Bouches du Rhône. Ce dernier est également le partenaire principal de l’Open 13, qu’a créé en 1993 Jean-François Caujolle. Il en est toujours le directeur et, à ce titre, voudrait bien faire grandir cet enfant de 20 ans.
Pour cela, une seule solution : une salle plus moderne et accueillante. Plus grande surtout. « Si on avait 3000 ou 4000 places en plus, ça permettrait de valider la venue de joueurs comme Federer, peste-t-il. On a besoin de faire entrer plus de gens, de billetterie. Mais c’est plutôt un palais des sports plus fonctionnel dont j’ai besoin. Il a 24 ans et est dépassé. Ça devient urgent. » Henri Jibrayel, délégué aux sports au conseil régional, semble avoir entendu les doléances de Jean-François Caujolle. « On doit se mettre autour d’une table et se décider pour un nouvelle salle avec le Conseil général pour partenaire. On vient bien de donner 30M€ pour la rénovation du Vélodrome… »
Un élu : « Marseille, ce n’est pas que le foot ! »
Si absolument rien n’a été décidé à ce jour, tout le monde semble pourtant s’accorder sur l’importance du tournoi : « Marseille, ce n’est pas que le foot ! L’Open 13 est une manifestation fantastique pour l’économie locale et pour le sport avec un superbe plateau, s’emballe Maurice di Nocera, adjoint au Maire délégué aux grands équipements et aux grands événements. Depuis cinq ou six ans, l’épreuve est vraiment lancée. » Elle devrait accueillir quelque 60 000 hôtes tout au long de la semaine, un chiffre qui pourrait bien sûr grossir avec une capacité d’accueil plus importante.
Il n’y a pas que ça. Cette semaine, quatre joueurs du Top 10 ont répondu présent (Tsonga, Fish, Tipsarevic et Del Potro). Mais Jean-François Caujolle sait qu’il pourrait faire mieux, si les moyens lui étaient donnés. « Je ne pense pas que ces joueurs viennent pour m’être agréable ou manger une bonne bouillabaisse. Mais pour attirer les gros poissons, il faut de gros hameçons. Il faut des moyens pour faire les faire venir », explique-t-il, pas encore résigné. Mais si dans « cinq ans », aucune salle digne de ce nom n’est sortie de terre, l’avenir de l’Open 13 à Marseille s’en verrait fortement assombri.