Monfils a-t-il tout perdu ?

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Gaël Monfils a peut-être perdu plus qu’une finale, dimanche à Montpellier. Tenant du titre à l’Open Sud de France, le Parisien s’est incliné en trois sets (6-2, 4-6, 6-3) face au Tchèque Tomas Berdych. Si le Français a reconnu après la rencontre que son adversaire était meilleur que lui, c’est bien son genou qui a occupé la majeure partie de sa conférence de presse. Samedi, en demi-finale face à Gilles Simon, le 13e joueur mondial s’est tordu le genou droit. « Glace, anti-inflammatoires, j’ai essayé de blinder la chose, explique-t-il avec ses mots. Le soir, mon genou a gonflé de façon inquiétante, même pour ma saison. » Un forfait était-il alors envisagé ? « J’attendais de voir comment j’allais me sentir dimanche matin à l’entraînement. Et puis, c’est dur de déclarer forfait avant une finale. Surtout pour un tournoi que j’aime beaucoup. »
Au sujet de sa défaite face à Tomas Berdych, le Français ne se cherche pourtant aucune excuse. « Il était plus fort que moi, admet-il. Ça se joue à pas grand-chose, un peu de réussite. Tomas en a eue plus à la fin. Il était légèrement plus opportuniste sur certains points. C’est pour ça qu’il a gagné. Car j’ai quand même fait un bon match ! Malgré cette défaite, je suis d’ailleurs content de mon tournoi. J’ai joué un bon tennis, même en finale. »
Forfait pour la Coupe Davis ?
Reste donc son état de santé après 2h05 de jeu. Très inquiétant : « J’ai mal au genou, ça me gâche un peu la vie. J’ai aussi un peu mal au dos. J’ai l’impression que je joue un peu plus tassé. Je me fais vieux », dit-il en riant… jaune. Surtout que le 1er tour de Coupe Davis face au Canada débute ce vendredi à Vancouver.
A l’issue de la conférence de presse, Gaël Monfils s’est donc empressé d’aller consulter le médecin de l'Open Sud de France, qui lui a déconseillé de se rendre au Canada. L’intéressé devait appeler son capitaine Guy Forget dimanche soir, après son retour à son domicile en voiture à Genève. Ce lundi matin, à l'aube, il espère passer une IRM dans une clinique de Genève. Si c’est le cas, il transmettra par Internet les résultats au médecin de l'équipe de France qui se trouve déjà outre-Atlantique. Dimanche, Gaël Monfils refusait toutefois de tirer la sonnette d’alarme tout en restant lucide : « S’il y a un set partout contre Raonic et que j’ai mal, c’est con ! Si je peux jouer dès vendredi, c’est cool. Peut-être que je ne jouerai que le dernier jour. Il y a tellement de solutions… Il ne faut pas s’affoler. » Un peu, quand même.