Cinéma, jeux vidéo, vin… : le stage des Bleus à Bordeaux en huit anecdotes

Coupe Davis : Richard Gasquet et Gaël Monfils - AFP
- Quand Simon "sèche" la séance de cinéma
Mardi soir, les Bleus profitent d'une soirée libre pour "se faire une toile". Le choix se porte sur "Interstellar", le film de Christopher Nolan. Pas de chance, Gilles Simon l'a déjà vu! "Deux fois de suite trois heures (la durée du film, ndlr) en une semaine, cela fait beaucoup" raconte "Gilou"...
- Quand Monfils joue aux jeux vidéo
"FIFA ou PES"? Question incongrue posée à Gaël Monfils dans la semaine... "Nous, on joue à FIFA" répond "La Monf'". Au Grand Hôtel de Bordeaux, où ils occupent une douzaine de chambres au deuxième étage, une pièce de vie est "dédiée" aux jeux de fléchettes, jeux vidéo et autres Playstation pour les joueurs. C'est également dans ce salon que sont pris les repas en commun. Mercredi soir, le quadruple champion du monde de jeux vidéo de foot Bruce Grannec était invité et il a apparemment battu Monfils, puisqu'il a notamment tweeté "quand tu veux pour la revanche?" à Gaël Monfils.
- Quand le gardien du gymnase vire les joueurs
Pour "accueillir" l'équipe de France de Coupe Davis, le club de la villa Primrose a mis les petits plats dans les grands : salle de réunion transformée en salle de musculation et de soins, vestiaires privatisés avec cryo-bain (bain de récupération à 8°C) installé pour l'occasion, salle de vie, chauffage sur les courts couverts pour reproduire les conditions exactes que les bleus retrouveront à Lille...
Et de l'autre côté de la rue, un stade avec un gymnase pour les entraînements physiques, le directeur du club ayant veillé personnellement à ce qu'un panneau de basket s'y trouve (pour Monfils). Sauf que le premier jour (lundi), les Bleus se sont faits "virer" par le gardien du stade et ont dû attendre l'autorisation du supérieur hiérarchique !
- Quand un tonneau fait office de pupitre
Lors de la première conférence de presse organisée dans le club house du club de la Villa Primrose, mardi, Arnaud Clément, le capitaine, doit annoncer la sélection des quatre joueurs et un remplaçant qui vont jouer la finale. Une annonce un rien superficielle (on connaît déjà les cinq joueurs) et administrative (Clément peut modifier sa liste jusqu'à jeudi prochain), qui attire pourtant de nombreux médias, avec une cinquantaine de journalistes et une bonne douzaine de caméras en ce 11 novembre... Mais aucun pupitre, qui sert habituellement à poser les micros, n'a été prévu devant le capitaine. Du coup, il faut en trouver un de toute urgence... C'est un magnifique tonneau en bois qui va ainsi être utilisé toute la semaine !
- Du vin et des châteaux
Difficile de résister dans un tel environnement, sauf qu’on ignore tout du goût des joueurs présents à ce stage pour le vin, alors qu’on connait Michaël Llodra, sociétaire du club de la Villa Primrose et à l'origine avec d'autres de la possibilité de ce stage, et Amélie Mauresmo comme grands amateurs… En tout cas, c'est sur le court "Château Lagrange" et le court "clos d'Estournel" que les joueurs de l'équipe de France se seront entraînés toute la semaine. Et vendredi soir, joueurs et staff ont été invités au "château Pape Clément" à Pessac pour un repas avec les partenaires. Avec modération, bien entendu.
- Les drôles de défis de Monfils
Jeudi soir, 19 heures. Après avoir "fracassé" l'une de ses raquettes et jeté à plusieurs reprises la remplaçante tout en s'invectivant, Gaël Monfils s'incline en deux sets secs face à Richard Gasquet... Il va alors se positionner au fond du court, face au mur, puis se baisse en désignant son postérieur à son adversaire du soir. Gasquet se place au filet et fait mine de viser le dit postérieur avec des balles ! Aucune d'entre elles n'atteindra le séant de la Monf', mais on n'ose imaginer ce qu'il se serait produit si les rôles avaient été inversés. Gäel Monfils aurait-il aussi "gentil" ?
Autres défis de la Monf’ : faire des matchs en dix points face à Arnaud Clément en jouant ses revers à une main, alors qu’il les joue d'habitude à deux mains, ou encore faire du "ping-pong tennis" face à Gilles Simon (la balle doit rebondir une fois dans son camp avant de franchir le filet).
- "Pas de selfie" ou l'opération portes ouvertes millimétrée
"Echange de bons procédés" entre le club de la Villa Primrose (17 courts dont 15 en terre battue sur plus de trois hectares, 1 400 licenciés tennis), "envahi" par l'équipe de France pendant une semaine, et la FFT : une opération "ouverture au public" a été organisée mercredi. Mais pas n'importe quel public, uniquement les licenciés du club. Et comme c'était mercredi, jour des enfants, ces derniers étaient en écrasante majorité. Une centaine a ainsi pu assister à l'entraînement du matin, impressionnés par la vitesse des déplacements et l'intensité des échanges.
Attention tout de même, pas question d'encourager ou d'applaudir, l'atmosphère est au travail pour les Bleus. A la fin de l'entraînement, une séance de dédicaces est prévue au club-house. Une demi-heure avant, les enfants attendent sagement sans bousculade pour entrer dans la salle où une douzaine de caméras alignées auront l'autorisation de les filmer sans poser de question aux joueurs assis derrière une table, face aux caméras. "Pas de selfie", répète à plusieurs reprises l'attaché de presse de la FFT, s'assurant de la fluidité et de la rapidité de l'opération qui doit précéder le point-presse quotidien.
- Le mystère du double