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Coupe Davis: "Le match le plus important de ma carrière", juge Mahut

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La déception du Masters digérée (défaite de son double avec Pierre-Hugues Herbert en finale), Nicolas Mahut a retrouvé avec un plaisir non dissimulé la famille des Bleus. L’an passé, l'Angevin a connu à Lille une grande claque, à peine compensée par le gain du Saladier. Samedi, il peut vivre une joie incommensurable.

Nicolas Mahut n’oubliera jamais la soirée du mercredi 22 novembre 2017, cet instant où Yannick Noah l’a sorti de l’équipe de France - avec Julien Benneteau - à quelques heures de la finale de la Coupe Davis face à la Belgique. N’écoutant que son feeling, le capitaine français avait décidé de lancer un double Richard Gasquet - Pierre-Hugues Herbert. Une doublette jamais alignée, qui avait remporté le point face aux Belge Bemelmans-De Loore.

"Ce dont je suis fier, c’est que je n’ai pas baissé les bras"

Cet épisode rend Nicolas Mahut encore plus touchant. Car il avait fallu être d’une dignité assez incroyable pour recevoir l’uppercut au cerveau. "C’est dur de faire comprendre aux gens qu’il y a une déception alors qu’on a gagné la coupe, a confié le Français lors d’un point presse. En tout cas, ce dont je suis fier, c’est que je n’ai pas baissé les bras. Après cette finale, ça a été très difficile de retourner à l’entraînement. Les vacances ont été très compliquées. Le mois de janvier a été très délicat parce que mon niveau avait baissé, parce que je ne m’étais pas entraîné, parce que je n’avais pas la tête à cela."

"Finalement, j’étais peut-être un peu trop jeune"

C'était avant d'être reconvoqué par le capitaine, pour cette nouvelle édition. "Finalement, le fait que Yannick me rappelle pour le premier tour à Albertville face aux Pays-Bas, j’étais un peu surpris. On avait eu un match très compliqué face aux Néerlandais. A ce moment-là, je me suis dit: 'C’est peut-être pour cette année, j’ai envie de me redonner une chance de voir mon nom inscrit sur le Saladier', se souvient Nicolas Mahut. Julien n’a pas cette chance. En tout cas, oui, je vais avoir la possibilité de jouer le match le plus important de ma carrière. Je pensais que cela aurait été l’an dernier. Finalement, j’étais peut-être un peu trop jeune…" Cette dernière prononcée avec un sourire entendu. 

Garçon de nature prudente, Nicolas Mahut ne veut pas se projeter. Même si, depuis deux mois, son fils Natanel (7 ans) lui a promis de débouler sur le court si papa apporte le point du double…

E.S