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Tsonga : « Le moment le plus dur de ma carrière »

Victime d'une blessure au tendon, le Manceau doit faire une croix sur la finale de la Coupe Davis

Victime d'une blessure au tendon, le Manceau doit faire une croix sur la finale de la Coupe Davis - -

Blessé au tendon, Jo-Wilfried Tsonga a mis un terme à sa saison ce mardi. Le Manceau ne disputera pas la finale de la Coupe Davis en Serbie dans un mois. Un crève-cœur pour le n°1 français.

Jo-Wilfried Tsonga, de quoi souffrez-vous exactement ?
J’ai une inflammation du tendon rotulien. A Wimbledon, j’avais arraché quelques fibres de mon tendon. J’avais réussi à bien guérir. Mais malheureusement, sur un des mes matches à Montpellier, mon tendon a de nouveau lâché. En continuant ma saison, je ne sais pas à quelle hauteur je me serai pénalisé. J’aurai peut-être pu jouer avec des doses d’anti-inflammatoires élevés. Mais dans ce cas là, je prenais le risque de ne pas jouer pendant six mois derrière, voire plus. C’est un risque que je n’ai pas envie de prendre.

Même pour une finale de Coupe Davis ?
Oui, parce que je ne sais pas à quelle hauteur j’aurais été handicapé par la suite. Je ne sais pas non plus si j’aurais pu supporter la douleur. Et je ne sais pas si j’aurais pu être à la hauteur de l’équipe de France. Je pense plus raisonnable de faire confiance à mes partenaires, qui seront très bons et certainement meilleurs que moi blessé.

Comment encaissez-vous ce coup du sort ?
C’est difficile. Ce n’est pas une décision que j’ai prise à la légère. Pour moi, c’était un rêve de gosse de jouer cette finale de Coupe Davis. Forcément, j’ai beaucoup de regrets et d’amertume. C’est le moment le plus dur de ma carrière professionnelle. Mais je n’ai pas le choix. Maintenant, avec tout ce qui m’est déjà arrivé, je relativise. Il ne tient qu’à moi de renouveler ça et d’avoir une nouvelle chance.

« Je suis au service de l’équipe »

Combien de temps allez-vous rester éloigné des courts ?
Je vais m’arrêter six semaines. Je ferai ensuite des radios pour voir où en est mon tendon. Et après ça, je reprendrai doucement l’entraînement.

Accompagnerez-vous l’équipe de France à Belgrade ?
Je ferai ce que le capitaine (Guy Forget ndlr) a envie que je fasse. S’il souhaite que je sois parmi eux, je le ferai avec grand plaisir. Je suis au service de l’équipe. Bien sûr, j’ai envie d’y aller. Après, je n’ai pas envie de déranger quoi que se soit. Mais sur le week-end, c’est sûr que j’y serai parce que je veux les encourager.

Propos recueillis par Eric Salliot