Tsonga : « Richard méritait d’être à genoux sur le Central de Roland-Garros »

Satisfait d’avoir passé peu de temps sur le court face à Lukas Rosol et prêt à disputer le double face aux Tchèques samedi, Jo-Wilfried Tsonga a surtout salué la performance de son coéquipier et ami Richard Gasquet, auteur du premier point des Bleus.

Jo-Wilfried Tsonga, vous n’avez jamais été mis en danger par Lukas Rosol.

C’est vrai que sur le court, après un set, j’ai senti que j’avais le dessus, que tactiquement, il allait avoir du mal à trouver une solution pour me mettre en difficulté. J’en ai profité pour gagner ce match rapidement et c’est bon pour l’équipe.

Vous ne lui avez pas laissé le moindre espoir…

En même temps, il n’est pas forcément allé me chercher. Je n’ai pas eu à forcer quoi que ce soit. Il m’a quand même beaucoup donné.

Vos impressions sur le public et l’ambiance de Roland-Garros ?

C’était extraordinaire. En rentrant sur le court pour les hymnes, j’ai eu quelques frissons avec tous ces supporters qui brandissaient le drapeau français et scandaient notre nom. Ce sont des moments que je ne vivrais pas souvent et on essaie d’en profiter un maximum. Cela nous a bien porté.

Richard vous avait montré la voie en dominant Berdych.

C’est top. Quand on m’a dit avant la rencontre que ce serait Richard et pas Gaël, j’ai dit « oui mais Richard Gasquet, c’est Richard Gasquet ». On sait tous de quoi il est capable. Aujourd’hui, il a livré un match fantastique et il méritait d’être à genoux sur le Central de Roland-Garros avec tous les Français qui l’acclament.

Sa communion avec le public vous a surpris ?

Non, c’est ce qu’il attend. Il n’a pas toujours connu que des périodes roses dans sa carrière. C’est un joueur qui est beaucoup plus épanoui aujourd’hui et qu’il mérite tout le succès qu’il peut avoir.

« Ne rien laisser au hasard »

Tous les deux, vous avez été plutôt expéditifs avec vos adversaires.

On aurait aimé en profiter un peu plus. Mais on est là pour gagner. Notre objectif était que les matches durent le moins longtemps possible. Le contrat est rempli. Il y a encore un match demain et probablement aussi dimanche. Il va falloir rester concentré et aller gagner le prochain point qui nous donnerait la victoire dans ce match.

Vous êtes prêts à jouer le double samedi ?

Je suis toujours partant… pour tout (rires). On n’a pas joué beaucoup avec Richard aujourd’hui. Si le capitaine venait à nous mettre sur le terrain, on relèverait le défi.

Le double Berdych-Stepanek est redoutable en Coupe Davis…

Ce sera un match très compliqué. Ce sont des joueurs qui ont beaucoup de confiance. On aura, quoi qu’il arrive, beaucoup de qualités sur le terrain demain. Je pense que ce sera équilibré. La terre battue peut faire la différence. Ils ont Radek (Stepanek, ndlr), qui est un très bon joueur de double mais qui est moins percutant sur terre battue.

Camille Gelpi