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Paris-Bercy: repêché et malade, Jaziri se retrouve en huitièmes de finale

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Repêché de dernière minute au Masters 1000 de Paris-Bercy après le forfait de Nadal, Malek Jaziri a pleinement saisi sa chance face à Verdasco. Le voilà en huitièmes de finale du tournoi, à la surprise générale, et pour son plus grand bonheur.

Il préparait sa valise à l’hôtel, s’apprêtant à s’envoler pour l’Espagne afin de disputer un modeste tournoi interclubs. Quelques heures plus tard, Malik Jaziri levait les bras au ciel après avoir battu Fernando Verdasco (7-6, 1-6, 6-3) sur le court central du Masters 1000 de Paris-Bercy.

Le Tunisien de 34 ans est le personnage central de la belle histoire du jour dans la capitale. Alors qu’il avait été battu au deuxième tour des qualifications par Robin Haase, Jaziri a profité du forfait de dernière minute de Rafael Nadal pour intégrer le grand tableau du tournoi pour la première fois de sa carrière, gagner son match, et s’offrir ainsi une place en huitièmes de finale.

Pourtant, on ne peut pas dire que le 55e joueur mondial ait été mis dans des conditions optimales avant d’affronter Verdasco. "Je n’y croyais plus, a-t-il expliqué après son succès en 2h25. J’ai été prévenu alors qu’il y avait un set à zéro et 3-2 pour Sock (dans le match d’avant), je n’avais même pas le temps de me préparer, je suis rentré sans m’échauffer, et je me suis dit: 'bon, on va profiter de la journée'."

"Je ne comprenais pas ce qu'il se passait"

A vrai dire, Jaziri s’apprêtait même à quitter Paris. "Je ne me suis même pas entraîné ces deux derniers jours, j’ai juste échauffé Bautista ce matin. J’étais à l’hôtel quand on m’a appelé, je faisais mon sac pour aller jouer des matchs par équipes en Espagne demain (jeudi), détaille le Tunisien. J’étais en train d’acheter mon billet pour prendre un vol dans quelques heures… Je remercie Rafa, et je lui souhaite un bon rétablissement surtout. C’est la deuxième fois qu’il me laisse sa place en lucky loser, la dernière fois c’était à Cincinnati…"

Mais aux Etats-Unis, Jaziri n’avait pas su saisir sa chance, contrairement à ce mercredi. "C’est la première fois que je jouais sur le central, sans m’échauffer, j’étais dans le noir, je ne comprenais pas trop ce qu'il se passait, sourit-il. En plus je suis un peu malade, j’ai de la fièvre, mais je suis allé au combat. J’ai pris beaucoup de plaisir, je remercie le public qui m’a vraiment poussé."

Demain, le Tunisien tentera de renouveler l’exploit face à Sock, pour voir les quarts de finale de la compétition. "C’est un autre jour, on verra, relativise l’intéressé. Mais si le public me pousse encore, on peut créer une belle surprise…"

CC avec Eric Salliot