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Plus de bruit et une surface plus lente: ce qui va changer au Masters 1000 de Paris après son déménagement

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Le déménagement du Masters 1000 de Paris de l'Accor Arena de Bercy à Paris La Défense Arena s'est mué en défi logistique dans une enceinte qui va permettre un record d'affluence mais qui pourrait aussi décontenancer joueurs et spectateurs.

Un vrai défi. Depuis ce lundi, les équipes de la FFT et de la Paris La Défense Arena travaillent de concert pour que l’enceinte de Nanterre soit opérationnelle pour le coup d’envoi des qualifs du Masters 1000 parisien, le samedi 25 octobre. Lors d’une rencontre avec la presse ce mercredi, le directeur du tournoi Cédric Pioline a annoncé que plus de 173.000 billets avaient déjà été vendus.

Autour d'un Central d'une capacité de 17.500 places, unique en indoor, le record d’affluence va donc tomber. Mais les plans du stade n’ont pas été faciles à élaborer. Les spectateurs risquent d’être un peu décontenancés. Plusieurs interrogations se posent.

Le problème du bruit

Pour séparer les différentes zones de la Paris La Défense Arena, 9000m2 de rideaux noirs occultants ont été installés. Le terme est d’importance. Ce ne sont pas des rideaux phoniques. Concrètement, il y aura des perturbations sonores inévitables (musique, applaudissements). Mais Cédric Pioline semble sûr de son coup.

"On va plus être dans un type d'ambiance de tournoi outdoor", explique l'ancien n°1 français.

"D’abord parce que les gens vont beaucoup plus circuler. Et par le rééquilibrage entre la capacité du court central et des courts annexes. Il y aura plus de vie, en fait, dans l'ambiance que l'on pourra ressentir sur notamment les premiers jours, là où il y a vraiment des matchs sur l'ensemble des courts."

Le directeur du tournoi se base sur l’ATP 500 de Dallas qui s’est tenu en février dans une configuration semblable. "Les Américains ne se sont apparemment pas posés la question puisqu'ils n'ont mis aucune séparation occultante. Il n'y a eu absolument aucun retour négatif de la part des joueurs. A l’Arena, je ne pense pas que les joueurs du court Central vont entendre plus que ce qu'ils peuvent vivre ailleurs sur d'autres types de tournois", assure-t-il. A vérifier car les courts principaux des quatre Grands Chelems sont des enceintes où l'on n’entend pas ce qui se passe ailleurs.

Un risque de "déshabiller" le Central les premiers jours?

Comme à Bercy, il n’y aura pas de vente spécifique pour les seuls courts 1 et 2, qui proposeront forcément de grosses affiches lors des trois premiers jours (il n’y aura que cinq matches par jour sur le Central). C’est un manque à gagner assumé par les organisateurs, qui ne maîtrisent pas tous les flux dans l’Arena.

Mais la grosse différence, c’est que les deux courts de compétition auront chacun une capacité de 4000 places. Concrètement, si les spectateurs ne sont pas intéressés par l’affiche du Central et qu’il y a deux matches excitants sur les annexes, ils pourront migrer vers l’autre partie de la salle et cela "déshabillera" la principale enceinte. Visuellement, ça peut faire tâche.

Une surface légèrement ralentie

L’an passé, Ugo Humbert s’était senti comme un poisson dans l’eau sur une surface ultra rapide. Il avait juste pris un "mur" en finale face à Sascha Zverev. Cette année, le Lorrain risque de faire la grimace. Cédric Pioline a annoncé la couleur: "On demande toujours le medium fast. Maintenant, on veut donner la possibilité au maximum de types de jeux de s'exprimer. Et d'avoir quelque chose d'intermédiaire, donc légèrement moins rapide que ce qu'on a pu avoir l'année dernière. On veut aussi s’aligner au mieux sur les ATP Finals de Turin."

Eric Salliot