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Derrière Tsonga, le désert français

Jo-Wilfried Tsonga est le seul Mousquetaire à avoir tenu la route à Melbourne.

Jo-Wilfried Tsonga est le seul Mousquetaire à avoir tenu la route à Melbourne. - -

Jo-Wilfried Tsonga est le seul français, hommes et femmes confondus, à avoir atteint la deuxième semaine à Melbourne. Mais où sont les autres Mousquetaires ?

Ne cherchez plus le patron, vous l’avez devant vous. Numéro 10 mondial au classement publié avant l’Open d’Australie, Jo-Wilfried Tsonga est aujourd’hui la locomotive du tennis français. Blessé, Gilles Simon (numéro 15 mondial) n’a pas pris part au tournoi australien. Richard Gasquet (numéro 52) n’a joué qu’un match, le temps de perdre contre Youzhny (6-7, 4-6, 7-6, 7-6, 6-4). Quant à Gaël Monfils (numéro 12), il est tombé au troisième tour contre Isner (6-1, 4-6, 7-6, 7-6). Un constat troublant alors que les quatre hommes charrient les plus grands espoirs d’un tennis masculin français vierge de titre en Grand Chelem depuis 1983.

Alors oui, Jo-Wilfried Tsonga s’affirme comme le leader du tennis national. Mais à en croire Patrice Dominguez, les autres ont encore leur mot à dire. « On ne peut pas juger Gilles Simon, blessé. Il peut conserver une place dans les quinze premiers, avance l’ex-DTN. Gaël Monfils peut jouer les trouble-fête, notamment sur terre battue, à condition d’être à 100% physiquement. Enfin, Richard Gasquet a fait un retour que je trouve prometteur. » Oui mais voilà : les trois hommes n’en finissent plus d’accumuler les pépins physiques. Preuve en est, Richard Gasquet a dû renoncer au tournoi de Santiago (Chili) en raison d’une blessure tenace au dos.

Si Dominguez peut se féliciter à juste titre de la densité des tennismen français dans le Top 20, leurs résultats en Grand Chelem a de quoi laisser songeur. En 17 participations, Simon n’a atteint qu’une seule fois le stade des quarts de finale. Une fois de moins que Monfils. Quant à Gasquet, il ne compte qu’une demi-finale à Wimbledon en 23 participations. Une fois encore, c’est Tsonga qui, en onze Majeurs, obtient le meilleur ratio avec un quart, une demie et une finale. A chaque fois à Melbourne. La dernière marche sera difficile à gravir, mais le Sarthois a prouvé qu’il avait les cartes en main pour y arriver un jour. Pour les autres, on ne jure encore de rien.

La rédaction - P.T.