Vendredi noir à Melbourne

Le Français n'a pas trouvé de solutions pour dominer John Isner. - -
Le tennis français n’avait plus connu une telle disette aux antipodes depuis longtemps. Il faut remonter à 1996 pour trouver trace d’une deuxième semaine à l’Open d’Australie sans joueur tricolore. Une triste performance encore évitable si Jo-Wilfried se défait samedi des griffes de l’Allemand Tommy Haas. Ce qui n’empêcherait pas d’égaler le moins bon bilan depuis 2003 lors du premier Grand Chelem. Cette année-là, seul Sébastien Grosjean s’était extirpé des trois premiers tours.
Aucun des trois Bleus engagés vendredi n’est ainsi parvenu à prolonger son parcours jusqu’en huitième de finale. Un dénouement logique pour Florent Serra. Après deux premiers matchs marathon (deux fois cinq sets et près de sept heures de jeu), le Bordelais n’a résisté qu’un set face au n°4 mondial Andy Murray, avant de plier 7-5, 6-1, 6-4. Les défaites de Gaël Monfils et Marion Bartoli, face à des adversaires qu’ils précèdent au classement mondial, sont elles plus décevantes.
Trop d'occasions ratées
Monfils n’aura jamais trouvé les armes pour dérégler le géant américain John Isner (2,06 m, 28e mondial). Inexistant lors de la manche inaugurale (1-6), le douzième joueur mondial est pourtant parvenu à recoller (6-4) avant de s’incliner à l’issue de deux jeux décisifs face au récent vainqueur du tournoi d’Auckland. Il peut surtout regretter ce troisième set échappé après avoir mené 4-1. « C’est un de ces matchs que je n’aime pas du tout, avec très peu de rythme, explique-t-il. J’ai eu des occasions que je ’ai pas pu saisir. John a été plus fort que moi aujourd’hui. Il a bien servi et a mieux géré les moments importants. »
Onzième mondiale, Marion Bartoli a elle subi la loi la Chinoise Jie Zheng, qui accuse 24 places de retard au classement. Après deux premiers sets serrés, la quart de finaliste en 2009 a craqué dans le dernier, lâché sans inscrire le moindre jeu. « Ce n’était pas un grand jour pour moi, même si mon jeu était correct, regrette-elle. Je n’ai pas su prendre les opportunités de mener. Elle a pris confiance et a produit des points de qualité en fin de deuxième set et en début de troisième. Ça a fait la différence. J’avais de quoi gagner aujourd’hui mais je ne l’ai pas fait. » Un bon résumé du triste vendredi français à Melbourne.