Règles innovantes, interview en plein match... tout savoir sur l'UTS, qui s'installe dans les arènes de Nîmes

Rajeunir le tennis? C’est l’objectif du coach tricolore Patrick Mouratouglou, qui a créé l’épreuve de l’Ultimate Tennis Showdown (UTS) afin de rendre ce sport plus "fun" à regarder et plus accessible aux jeunes générations. "La moyenne d’âge des spectateurs attendue est de 36 ans quand celle du tennis traditionnel est de 62", confie Baptiste Kern, codirigeant de l’épreuve.
Mais qu’en est-il des règles? Pas de jeux ni de sets, mais des rencontres se déroulant en quatre quart-temps de huit minutes. Le premier joueur qui en remporte trois gagne la rencontre. Mais, si les joueurs arrivent à égalité, avec deux manches chacun, ils disputent un dernier quart-temps en mort subite. C’est-à-dire que le premier à obtenir deux points consécutifs est donné vainqueur. Les joueurs ne disposent que d’un seul service mais le let est autorisé, avec la possibilité d’utiliser un bonus une fois par quart-temps, pour avoir trois points d’un coup.
"Comme il n’y a qu’un service, forcément il y a plus de rallyes. Le court est plus petit en l’absence des couloirs de double. Les angles sont plus ouverts. Les matches se jouent sur quelques points importants, les cartes bonus comptent beaucoup. L’ambiance est particulière, avec la musique, le public qui peut faire du bruit, bouger. C’est un format qui me plaît bien", reconnait le Français, Ugo Humbert.
Des interviews en plein match
En plus d’un format inhabituel au tennis, les joueurs sont soumis à des règles peu communes, puisque les huit participants doivent répondre à des interviews en plein match. Drôle de manière de rester concentré. Pour autant, Baptiste Kern est très clair: "La NBA est une source d’inspiration pour nous. Les spectateurs ont le droit de parler et d’encourager durant les points. On a un DJ sur le court. Dans un stade de foot, les gens ne font pas du bruit seulement après un but. Les joueurs de tennis sont capables de se concentrer malgré le bruit. Et comme ils n’ont que 15 secondes entre chaque point, c’est hyper cardio et physique. Ils sont souvent rincés après les matchs. Ils se prennent au jeu et reviennent."
Certes ce format parait plus drôle et indulgeant que les règles tennistiques traditionnelles mais la compétition reste tout de même l’enjeu principal. "C’est un show mais aussi une compétition. Les joueurs jouent pour gagner et ils ne sont pas là pour épater la galerie. S’ils perdent dès le quart, ils prennent beaucoup moins d’argent que s’ils gagnent le tournoi", poursuit Kern. Et le casting est assez costaud puisqu’on retrouve 7 tops 20 parmi les huit participants (voir le programme des matchs plus bas). Le vainqueur touche 300.000 euros, l’équivalent de gains d’un lauréat d’un ATP 500. De quoi attirer les meilleurs…
Grâce à Jeremy Chardy
Le tournoi, qui se déroule pendant deux jours, est organisé dans les arênes de Nîmes. C’est Jeremy Chardy, ancien top 30 mondial, en charge de la gestion sportive de l’évènement, qui a permis à l’UTS de se tenir dans un lieu si emblématique. "Aller dans un lieu vieux de 2000 ans et confronter ça avec notre compétition au format très moderne nous faisait très envie", a expliqué Kern.
Dès l’année prochaine, tous espèrent renouveler l’évènement puisque cette compétition semble séduire les joueurs. "L’UTS ? Ça te donne des repères et de la confiance avant un tournoi comme Monte Carlo", a avoué Andrey Rublev. Bien que ce tournoi ne soit pas la priorité des joueurs, l’évènement se fait une petite place de plus en plus précieuse dans le calendrier, déjà bien rempli…
Le programme des quarts de finale ce vendredi à l’UTS
- 13h30 : Andrey Rublev (RUS) (3) vs Ben Shelton (USA)
- 14h30 : Alex de Minaur (AUS) (4) vs Ugo Humbert (FRA)
- 15h30 : Casper Ruud (NOR) (2) vs Alexei Popyrin (AUS)
- 16h30 : Tomas Machac (CZ) vs Gaël Monfils (FRA)