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Garcia veut planer sur Roland-Garros

Caroline Garcia

Caroline Garcia - -

A 20 ans, Caroline Garcia réalise la plus belle saison de sa carrière avec un premier titre décroché à Bogota. Trois ans après avoir accroché Maria Sharapova, la Lyonnaise déborde d’appétit avant son premier tour face à Ana Ivanovic, mardi.

Depuis 2011, Caroline Garcia s’est fait une petite réputation à Roland-Garros. Du haut de ses 17 ans, la Lyonnaise avait tenu la dragée haute à Maria Sharapova en se permettant de mener 6-3, 4-1 face à la Russe sur le Central avant de s’écrouler. Une performance de premier plan qu’elle a mis longtemps à confirmer. Mais trois ans plus tard, Caroline Garcia revient avec l’étiquette de n°2 française derrière Alizé Cornet. Son premier titre à Bogota l’a décomplexé. Et les trois points qu’elle a apportés à la France face aux Etats-Unis (3-2), lors des barrages du groupe mondial de Fed Cup il y a un mois, l’ont remis sous le feu des projecteurs.

« Le titre à Bogota m’a apporté beaucoup de confiance, explique-t-elle. Dans une semaine où ce n’est jamais facile de joueur en altitude, j’ai progressé tous les jours pour faire un très bon match en finale contre une bonne joueuse. » Cette joueuse, c’est Jelena Jankovic, battue 6-3, 6-4. Et c’est une autre Serbe ex-n°1 mondiale que Garcia retrouvera ce mardi au premier tour de Roland-Garros : Ana Ivanovic, lauréate du Grand Chelem parisien en 2008. Forte de son histoire Porte d’Auteuil et de son excellente année, la 43e joueuse mondiale ne manquera pas d’attirer le public sur le Central. « Je sais que j’aurai un peu d’attente autour mais c’est un tournoi comme les autres, où je vais tout donner pour remporter le plus de victoires possibles », balaie-t-elle simplement.

Son père et entraîneur : « On voudrait que la prédiction de Murray se réalise »

Une philosophie qui lui réussit enfin après avoir souvent échoué à avancer dans les tournois. « Depuis Acapulco (défaite en demi-finales en janvier, ndlr), on a senti qu’elle avait beaucoup de détermination et de consistance dans son jeu, détaille son père et entraîneur Louis-Paul. Elle a pris confiance et l’idée qu’elle pouvait atteindre un quart, une demie et même gagner l’a effleurée. C’était un peu nouveau. » Un déclic salvateur pour ce papa qui conduit la carrière de sa fille depuis son plus jeune âge. « Frêle et timide », celle qui célèbre ses victoires en déployant ses bras comme des ailes a vite mis à profit son énergie. « On avait des espoirs sur d’autres joueuses, tempère pourtant Muriel Merolle, directrice technique de l’ASUL (Association sportive universitaire de Lyon) où elle a fait ses classes. Elle prenait le jeu à son compte et prenait la balle tôt. Evidemment, il y avait du déchet. Ce n’était pas quelqu’un de très performant à 11-12 ans. »

A force de travail et d’un projet familial « très cadré », Caroline Garcia a finalement percé. Au point de taper dans l’œil d’Andy Murray qui, ébahi par son match face à Sharapova en 2011, lui a prédit un destin de future n°1 mondiale. « On voudrait faire en sorte, qu’un jour, sa prédiction se réalise », s’amuse Louis-Paul. Caroline, elle aussi, n’a pas oublié ce tweet. « Il est plutôt gentil mais il ne s’est rien passé entre nous, s’esclaffe-t-elle. Je ne vais pas oser lui parler de ce tweet. Il l’a dit et j’espère que je pourrai réaliser ça. » Et si un jour, elle imite Aurélie Mauresmo en prenant place sur le trône mondial ? « On pourra dire que c’est le plus fort, il l’aura annoncé avant tout le monde », conclut-elle.

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